À l'occasion de sa photographie annuelle de la conjoncture mondiale, l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) a donné les grandes tendances de la production à la consommation en passant par les échanges mondiaux.
La Chine s'affirme
Si le vignoble mondial reste stable en 2015 (à 7 534 millions d'hectares), les pays traditionnellement producteurs continuent de perdre des surfaces. La Chine se place à nouveau seconde en superficie avec 830 000 hectares (derrière l'Espagne), en hausse de 34 000 hectares par rapport à 2014.
Troisième année de forte production aux USA
La production mondiale de 2015 est relativement élevée avec 274,5 millions d'hectolitres, en hausse de 5,8 millions d'hectolitres par rapport à 2014. Et depuis trois campagnes, les États-Unis produisent environ 22 millions d'hectolitres (contre 19 Mhl en 2012) et se positionnent au quatrième rang mondial.
La consommation stagne toujours
En 2015, la consommation mondiale s'établit à 240 millions d'hectolitres. Les États-Unis demeurent le premier consommateur au monde avec 31 millions d'hectolitres, un volume stable par rapport à 2014. En Europe, c'est la baisse qui prime en Autriche, aux Pays-Bas et surtout en Russie (-7 %) et Roumanie (-17 %). Les marchés qui progressent sont l'Allemagne et le Royaume-Uni. Ailleurs, la Chine renoue avec la croissance (+3 %).
Explosion de la valeur des exportations
Les exportations progressent en valeur de 10,6 % et s'établissent à 104,3 millions d'hectolitres en volume (+1,8 %). L'Espagne demeure le premier exportateur de la planète en volume avec 24 millions d'hectolitres. En valeur, c'est la France qui se place en tête du podium avec 8,2 milliards d'euros.
Vrac et effervescents toujours sur la pente ascendante
Les exportations de vrac ont augmenté en volume (+3,8 %), mais perdu en valeur (-3,5 %). Celles des vins en bouteilles perdent du terrain en volume, mais progressent nettement en valeur (+10,5 %). Côté effervescents, elles gagnent à la fois en volume (+5,6 %) et en valeur (+10,8 %) par rapport à 2014.
Fléchissement de la production de l'hémisphère Sud
En prenant toutes les précautions qui s'imposent, l'OIV annonce une production 2016 dans l'hémisphère Sud plutôt à la baisse. Le Brésil souffre notamment de conditions climatiques défavorables. Mais l'Australie et, surtout, la Nouvelle-Zélande ne suivent pas cette pente.