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ACTUS - FRANCE

Consommation « Les jeunes vous aiment »

MICHÈLE TRÉVOUX - La vigne - n°288 - juillet 2016 - page 14

Une étude confirme la très bonne image qu'ont les jeunes du vin. Ils ne demandent qu'à goûter et à apprendre.
Le vin, un produit qui a bonne presse auprès des jeunes d'après une récente étude de Bayadères. © P. ROY

Le vin, un produit qui a bonne presse auprès des jeunes d'après une récente étude de Bayadères. © P. ROY

Entre les jeunes et le vin, c'est loin d'être le désamour. C'est ce que révèle une étude de l'agence Bayadères Conseil à la demande du verrier Verallia. Le vin bénéficie auprès des 18-35 ans d'un statut à part parmi les boissons alcoolisées. C'est un produit culturel et artisanal, qui leur évoque la campagne, l'écologie et la tradition.

« Les jeunes ont une image très traditionnelle de la filière vin, qui les attire. C'est du passé qui reste dans l'air du temps. J'ai rarement vu une telle aura lors des enquêtes que je mène, confie Philippe Roblin, qui a piloté cette étude chez Bayadères. Mais les jeunes estiment aussi que le vin appartient à un monde un peu fermé dont ils n'ont pas les clés. Ils ont grandi dans des foyers où le vin étaient rarement consommé à table. »

Un changement de comportement après 25 ans

Avant cet âge, on boit surtout de la bière. Et pour une alcoolisation rapide, les jeunes avalent des alcools forts, en cocktail, car « ils n'aiment pas le goût de l'alcool ».

Après 25 ans, la consommation devient plus raisonnée. « C'est le moment où l'on entre dans la vie active. On découvre la convivialité autour de l'apéritif, et on poursuit par un bon repas qui appelle le vin », explique Philippe Roblin.

Les jeunes femmes, bonnes ambassadrices du vin

Dès 18-24 ans, elles se révèlent plus amatrices que les garçons. Elles sont plus sensibles au rituel du vin et à son décorum. « Elles s'intéressent au goût », ajoute Philippe Roblin. Elles démarrent par des vins blancs ou rosés sucrés, puis passent aux vins secs.

Les jeunes consomment peu de rouges, non pas par désaffection, mais parce que ces vins supposent d'intégrer des comportements d'adultes. Il faut « se poser » pour déguster avec « conscience, profondeur, sérieux et mesure ».

« Les jeunes sont avides d'information pour mieux comprendre ce produit, intimidant pour eux », poursuit Philippe Roblin. Ils veulent goûter et apprendre, connaître les alliances mets et vins, avoir des informations sur les étiquettes et ils interrogent les vendeurs des grandes surfaces pour les aider à choisir.

« Les jeunes aiment vos produits et vous aiment tels que vous êtes ! Ils ont un grand respect pour votre métier, votre savoir-faire. Aidez-les à apprécier : transmettez ! Voilà le défi la profession », conclut Philippe Roblin.

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