« Le résultat du 123e Concours général agricole des vins de Pécharmant, publié en 2014, a été pris à la suite d'une procédure irrégulière et doit être annulé », tranche le tribunal administratif de Bordeaux, dans un arrêt du 30 novembre. Une première pour le vénérable CGA, qui n'avait jamais connu tel affront en 146 ans d'existence. La victoire n'en est que plus savoureuse pour le château de Corbiac, qui a attaqué le palmarès. « La justice prouve que nos chances de gagner une médaille n'étaient pas garanties », exulte Antoine de Corbiac, le propriétaire du domaine. Dans son attaque, le plaignant a mis en cause l'impartialité du jury ayant réalisé la présélection de Pécharmant. À cette étape, les deux échantillons présentés par le château ont été recalés par un jury de six membres parmi lesquels se trouvaient deux vignerons et un oenologue-conseil de l'appellation. Or, l'article 147 du règlement du CGA indique que « nul ne peut remplir les fonctions de membre du jury [s'il doit] examiner ses propres produits ou ceux de concurrents auxquels il est lié à titre professionnel ou familial ». Un article qui n'a pas été respecté, selon la justice.