L'utilisation de filets en bordure de parcelles de vignes réduit la dérive des produits phytosanitaires lors de leur pulvérisation. Elle la divise par deux, voire par cinq dans certains cas. C'est le constat que fait l'Institut français de la vigne et du vin (IFV) à l'issue d'une étude comparative réalisée en partenariat avec le Service régional de l'alimentation de la région Nouvelle-Aquitaine.
Pour mener à bien cette étude, les techniciens de l'IFV ont placé trois modèles de filets de la société Filpack, de maillages différents et d'une hauteur de 3 m, aux abords d'une parcelle test à 1 m et à 3 m du dernier rang traité. Afin de quantifier la dérive, ils ont installé trois collecteurs de 3 m de haut à 1, 5 et 10 m derrière les filets collecteurs. Les mesures ont été ensuite réalisées en pulvérisant un traceur - la Brilliant Sulpho Flavine - à l'aide d'un appareil pneumatique face par face.
Deux à trois fois moins de dérive
Quels que soient les filets utilisés et leur positionnement par rapport au dernier rang traité, le résultat est le même : la dérive a été divisée au moins par deux par rapport au témoin sans filet. Et, le plus souvent, elle a été divisée par trois. Il apparaît cependant que les filets sont plus efficaces lorsqu'ils sont placés à 3 m du dernier rang traité. Dans ces conditions, l'efficacité dépend beaucoup des modèles. Et un des filets planté à 3 m a diminué par cinq la dérive quand un autre ne l'a divisée que par trois.
Reste à confirmer ces résultats et à mesurer l'effet de la taille des mailles du filet sur la réduction de la dérive. Ce critère fera l'objet d'une prochaine étude de l'IFV, courant 2017, sur une vigne artificielle. Le facteur vent sera également inclu.