Cépages résistants Déploiement accéléré

FranceAgriMer a donné son accord pour que trois régions les ajoutent à la liste des cépages éligibles à la restructuration.

Ils n'ont pas perdu de temps ! Trois bassins viticoles - Languedoc-Roussillon, Vallée du Rhône-Provence et Sud-Ouest - ont obtenu l'autorisation d'ouvrir l'aide à la restructuration du vignoble à des cépages résistants nouvellement autorisés par l'arrêté du 17 avril (essentiellement des obtentions d'Allemagne ou de Suisse). Le conseil des vins de FranceAgriMer du 17 mai a en effet validé cette autorisation.

Douze et dix-huit variétés

Dès maintenant, les vignerons des bassins Vallée du Rhône-Provence et Sud-Ouest peuvent demander de l'aide pour planter du bronner, cabernet cortis, souvignier gris ou solaris, variétés résistantes au mildiou et à l'oïdium. Pour ces vignerons, la liste des cépages éligibles à la prime à la restructuration s'enrichit de douze nouvelles variétés.

En Languedoc-Roussillon, la liste des cépages éligibles à la restructuration grossit de 18 variétés. Outre des cépages résistants, cette région intègre également des Vitis vinifera sensibles aux maladies mais d'origine étrangère comme l'assyrtiko de Grèce.

En parallèle, le 18 mai, l'Interprofession des vins du Sud-Ouest (IVSO) et le Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc (CIVL) ont signé la convention pour le déploiement de cépages résistants avec l'Inra et l'IFV. Mission est ainsi donnée à ces interprofessions d'accompagner le déploiement expérimental des cépages français résistants au mildiou et à l'oïdium.

Pour ce faire, l'IVSO a adressé un questionnaire à ses producteurs afin de connaître leurs souhaits de plantation. « On vise deux à dix hectares plantés en 2018 », précise Paul Fabre, le directeur de l'interprofession. Ayant déjà recueilli les candidatures de 60 vignerons pour 80 ha de cépages résistants, le CIVL devrait lancer les premières plantations en 2018 et 2019.