Frédéric Baumet n'en démord pas : il ne paiera pas les 4 000 € que lui réclame l'agence de service et de paiement (ASP). « En 2014, j'ai fait une demande d'aide à la restructuration sur deux ans avec plantation de 3 ha et mise en place d'un dispositif d'irrigation. Mais, par manque de trésorerie, j'ai dû renoncer à l'irrigation », relate le viticulteur vauclusien installé sur 10 ha de vignes et des surfaces en céréales et pommiers. Suite au premier contrôle en 2014, Frédéric Baumet a perçu les aides relatives à la plantation et à la mise en place du palissage, mais pas pour l'irrigation. Pour la deuxième année, ce fût une autre histoire : « Comme je n'avais pas posé l'irrigation, le contrôleur m'a informé que je n'aurai aucune aide pour la plantation 2015 ; soit un manque à gagner de 17 000 € ! » Pire : l'ASP lui a réclamé les 4 000 € d'avance qu'il avait perçus pour la plantation 2015, assortis de 10 % de pénalité. « Je ne conteste pas le manquement au contrat. Mais pourquoi ne pas m'avoir averti dès la première année que je ne pourrai pas toucher les aides la deuxième année ? Mon intention n'était pas de tricher. Je savais en plus que j'allais être contrôlé », peste Frédéric Baumet qui ne compte pas en rester là. Il a engagé un recours devant le tribunal administratif.