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ACTUS - FRANCE

Syndicalisme Rencontre décevante

L. M. ET B. C. - La vigne - n°303 - janvier 2017 - page 20

Lors de sa visite au Sitevi, le 30 novembre dernier, à Montpellier, Stéphane Travert n'a pas convaincu la filière viticole. Pire, il l'a déçue.
Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture.  © C. FAIMALI / GFA

Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture. © C. FAIMALI / GFA

«Nul », « incompréhensible », « pitoyable ». Les représentants de la filière viticole n'ont pas mâché leurs mots après le passage du ministre de l'Agriculture Stéphane Travert au Sitevi, le 30 novembre dernier, à Montpellier. « En dix-sept ans de syndicalisme, c'est la première fois que je rencontre un ministre incapable d'apporter une réponse à nos revendications lors d'une visite de terrain », gronde Guilhem Vigroux, président du comité RQD-LR, structure en charge des plans de restructuration des vignobles dans le Languedoc-Roussillon.

Des questions sans réponses

Rien sur la moyenne de référence pour le calcul de l'assurance-récolte, rien sur les aides aux exploitations touchées par des aléas climatiques, rien sur le fléchage d'un budget pour la prise en charge des cotisations MSA.

« Pour le droit à l'erreur, la déception est totale », affirme Jérôme Despey, président du Conseil spécialisé vin de FranceAgriMer. Son collègue Xavier Fabre, porte-parole du syndicat des vignerons du Gard, est lui aussi remonté : « Il n'est pas normal qu'aujourd'hui des collègues ne souhaitent plus faire de demandes d'aide à la restructuration par peur de se voir infliger une pénalité pour une erreur de surface déclarée », regrette-t-il.

« Concernant le droit à l'erreur, il va falloir que l'État porte cette discussion au niveau européen pour que cette notion soit applicable même pour les aides communautaires », souligne Jérôme Despey.

Qu'en sera-t-il des viticulteurs en situation critique qui ont subi le gel et la sécheresse et qui doivent en outre payer une pénalité pour une erreur de déclaration ? « Même à cette question, le ministre n'a pas su nous répondre, se désole Guilhem Vigroux. Cette visite nous laisse un goût amer. »

Reste malgré tout un point positif. Le ministre a bien compris la nécessité de simplifier la réglementation entourant la création de bassins de rétention pour l'irrigation et l'extension des périmètres irrigables. « Les choses devraient bouger », espère Jérôme Despey.

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