Test réussi pour Promété, un modèle de calcul des risques de mildiou et d'oïdium qui indique quand démarrer et renouveler les traitements contre ces maladies.
La chambre d'agriculture de la Côte-d'Or l'a expérimenté deux ans de suite, en 2016 et en 2017, sur une parcelle de chardonnay du lycée viticole de Beaune. Elle a comparé trois modalités : un témoin non traité, une autre partie traitée aux dates indiquées par Promété et une partie protégée selon les habitudes de l'exploitant de la parcelle. Tous les traitements ont été effectués avec un pulvérisateur face par face Bobard Jet 5000.
La première année, aucune économie n'est apparue. « Vu la pression du mildiou, il fallait, de toute façon, intervenir tous les dix jours », a indiqué Pierre Petitot, conseiller viticole à la chambre d'agriculture de la Côte-d'Or, à l'occasion de son après-midi viti-technique, le 21 novembre dernier, à Beaune.
Cette année, rien de comparable. Les indications de Promété ont permis de réduire l'IFT à 5,5 (hors herbicides) contre 8 pour le programme du viticulteur, soit une baisse de 59 % de la quantité de matières actives utilisées.
Malgré cette très forte réduction, la modalité Promété était indemne de mildiou à la récolte. « Pour l'oïdium, l'attaque sur grappe a été légèrement plus importante que chez le vigneron, tout en restant tout à fait acceptable », a précisé Pierre Petitot. Ces résultats sont particulièrement intéressants car les attaques sur le témoin non traité ont été relativement fortes.
D'un point de vue économique, la chambre d'agriculture a mesuré une baisse de 28 % des dépenses liées aux achats de phytos et à la main-d'oeuvre. « Ces données sont encourageantes. D'autant plus que le viticulteur qui a participé au test effectue déjà des réductions de doses. L'IFT régional s'élève à 14 hors herbicide. Le sien est à 8. Avec Promété, on descend à 5,5. De nombreux domaines pourraient donc faire de très fortes économies », a souligné Pierre Petitot.
La chambre d'agriculture prévoit déjà de renouveler cette étude en 2018.