La petite récolte européenne a marqué la 9e édition de la World Bulk Wine Exhibition d'Amsterdam (Pays-Bas). Plus de 6 000 visiteurs et 200 producteurs s'y sont rendus. Mais, contrairement aux années précédentes, le nombre d'exposants français n'a pas augmenté. « Certains opérateurs ont renoncé à participer faute de volumes », témoigne Blandine Philibert-Maret, directrice France du salon. Ceux qui sont venus ont dû faire patienter de potentiels clients jusqu'en 2018. « De 50 000 hl, nous sommes passés à 37 000 hl cette année », a déploré Stéphane Roques, directeur de la Cave de Florensac, dans l'Hérault. « Certains de nos contrats triennaux ont été amputés d'une grande partie des volumes. En blanc, nous n'avons pas pu fournir des clients en certaines qualités, et en rosé la campagne est déjà presque terminée. Nous sommes surtout ici pour préparer la campagne 2018-2019. »
Du coup, comme dans d'autres régions, les prix languedociens s'orientent à la hausse. Pour Jean-Philippe Alquier, oenologue chez Foncalieu, « les prix ne peuvent plus monter. Sinon, l'année prochaine, nous ne vendrons pas ». Déjà, Joël Baconin, oenologue des Domaines des Marins, à Capestang (Hérault), observe que « les acheteurs ne se bousculent pas ». Ces derniers ont tenté de dénicher des vins à des prix abordables. L'Europe de l'Est en a fait son affaire. En témoigne la percée phénoménale de la cave moldave Vinaria din Vale au Québec, qui a référencé un sauvignon et un cabernet à la SAQ au prix consommateur de 6,90 dollars canadiens.