«Habituellement, les négociants goûtent, puis réfléchissent... Cette année, ils achètent tout de suite ! », rapporte le courtier bordelais Henri Ferret au sujet de l'IGP Côtes-de-Gascogne. Il faut reconnaître qu'avec la récolte 2017 historiquement basse dans le monde, le vignoble gascon semble presque épargné. Ce dernier ne subit qu'un repli de 20 % de sa récolte par rapport au généreux 2016. La campagne a commencé fort dès septembre avec des achats de moûts. Mais, avec 25 000 hl enregistrés début décembre, les statistiques officielles sont à prendre avec prudence : des contrats déjà signés ne seraient pas encore enregistrés. « On est dans une année de pénurie. Nous n'aurons aucun souci à écouler l'intégralité de notre récolte, estime François Faget, propriétaire du domaine Pomès-Pébérère (45 ha, 4 500 hl, à 80 % vendus en vrac). À nous de ne pas être affairistes pour rester dans la course. » « À qualités équivalentes, les cours augmentent de 4 à 5 €/hl par rapport au prix moyen de 82 €/hl atteint à la fin de la campagne 2016-2017. C'est raisonnable », glisse Alain Desprats, le directeur de la section interprofessionnelle des vins IGP Côtes-de-Gascogne.