Biocontrôle et conventionnel
Tremos égare les cicadelles
Les cicadelles mâles émettent certaines vibrations pour attirer les femelles et d'autres pour brouiller les signaux de leurs rivaux. La société Biogard a développé un boîtier électrique qui les reproduit : Tremos. L'idée : faire de la confusion vibratoire pour lutter contre la cicadelle de la flavescence dorée. Le boîtier, vissé sur un piquet, se place tous les 50 m. À l'essai en Italie du Nord, les premiers résultats sont prometteurs. « Notre objectif est de rendre accessible ce moyen de lutte biologique au marché français dans trois ans », explique Philippe
Zorvec, l'antimildiou
Pour la première fois, Dow et DuPont tenaient un stand commun. Le signe que la fusion entre les deux sociétés est actée. Dupont a axé sa communication sur Zorvec, le nom commercial de l'oxathiapiproline qui appartient à une nouvelle famille chimique et dont elle attend l'homologation pour 2019 dans la lutte contre le mildiou. « C'est une vraie innovation. Zorvec possède un très haut niveau de protection sur feuille et grappe et n'a pas de résistance croisée avec les modes d'action existant », assure Guillaume Guépet, chef de produits fongicides. Zorvec sera positionné en encadrement de floraison et commercialisé en association avec un partenaire qui n'est pas encore défini.
L'échaudage étouffé dans l'oeuf
Biovitis présentait un produit à base de coquille d'oeuf broyée, utilisable en AB. Riche en calcium et en oligo-éléments, il permet de lutter contre l'échaudage. Mais, selon Bertrand Sutre, le gérant de Biovitis, il aurait aussi un effet antipourriture « intéressant ». Ce produit s'applique en poudrage à la dose de 10 à 20 kg/ha. Biovitis vend aussi une gamme de tisanes et de biostimulants de sa fabrication, comme Bernet, un biostimulant à base de trois plantes efficace contre l'échaudage tout en ayant des vertus contre le mildiou mosaïque. Il s'applique à 5 l/ha.
æPrix : 24 €/kg HT pour la coquille d'oeuf broyée et 6,50 €/l HT pour Bernet.
Cépages résistants : Les pépiniéristes en première ligne
Les pépinières Tourette, en Ardèche, ont ajouté à leur catalogue les douze variétés résistantes étrangères qui viennent d'être classées définitivement. « Nous avons beaucoup de demandes », assure Pierre-Denis Tourette (photo). Les pépinières Daydé, elles, ont produit une première série de plants de souvignier gris. « Et pour les plantations 2019, nous avons déjà une dizaine d'hectares en commande », indique Hubert Cros, le directeur commercial. « Les viticulteurs sont très intéressés par les variétés résistantes, notamment par le soreli, un cépage très productif qui donne des vins aux notes florales », ajoute Loïc Breton, de VCR.
Opération séduction
L'IFV a fait déguster trois des quatre cépages résistants au mildiou et à l'oïdium issus du programme Resdur 1. Vignerons, pépiniéristes et étudiants se sont pressés pour les découvrir. Ils ont été agréablement surpris. En blanc, floréal est très aromatique avec des notes très thiolées qui rappellent le sauvignon. Voltis est plus neutre, mais offre un bon équilibre alcool/acidité. En rouge, artaban, également intéressant, est très coloré et fruité vinifié seul en primeur. Mais, en assemblage (15 % artaban et 85 % merlot), il montre tout son potentiel.