Les Bordelais s'y attendaient. Ils ont récolté de nouveaux avertissements lors du dernier numéro de l'émission Cash Impact titré « Pesticides : notre santé en danger », diffusé le 27 février sur France 2. La Bourgogne, en revanche, a obtenu des encouragements pour ne pas dire des bons points.
Sylvie Berger, une ancienne ouvrière viticole du Médoc, a expliqué qu'elle a contracté la maladie de Parkinson en allant travailler dans des vignes fraîchement désherbées. Marie-Lys Bibeyran, présidente du collectif Info Médoc Pesticides, a soutenu que l'on trouve des résidus de pesticides interdits dans les sols viticoles.
Filmée dans des vignes à Sauveterre, Céline Wlostowicer, secrétaire générale de l'ODG de Bordeaux et Bordeaux Supérieur, a expliqué que ces appellations avaient voté l'intégration de mesures agroenvironnementales dans leurs cahiers des charges.
L'émission a noté que les produits CMR étaient toujours autorisés plutôt que de saluer cette initiative. De son côté, l'interprofession (CIVB) avait amené les reporters à juger des engagements environnementaux de ses opérateurs sur le terrain. Une visite « trop guidée » au goût de ces derniers qui affirment ne pas avoir réussi à rencontrer directement des viticulteurs !
Dès le lendemain de la diffusion du reportage, le CIVB a vivement réagi soulignant dans un long communiqué tout ce que Cash Impact n'avait pas dit : « Cash Impact aurait pu dire que des mole<0301_8>cules interdites depuis plus de dix ans peuvent laisser des traces dans l'environnement. Cash Impact aurait pu montrer les vignes arrache<0301_9>es pre<0300_10>s de sites sensibles (e<0301_11>coles, cre<0300_12>ches...), Cash Impact aurait pu parler du travail des professionnels bordelais pour obtenir la re<0301_13>homologation du cuivre et de la bouillie bordelaise. »