La FDSEA de l'Hérault voit rouge. Après des mois de négociations infructueuses avec le ministère de l'Agriculture, le syndicat hausse le ton dans l'affaire des primes à l'irrigation. Une centaine de viticulteurs de la région se sont vus privés de cette prime européenne de 800 €/ha, à la suite d'un changement dans la procédure d'attribution. Les vendanges ayant été précoces, ces producteurs ont installé dès fin septembre leur goutte-à-goutte, alors que l'Europe et FranceAgriMer exigent désormais un contrôle préalable des parcelles. Pour la FDSEA, les vignerons ignoraient ce changement. « L'information n'est parue que le 30 novembre au bulletin officiel du ministère de l'Agriculture. Comment peut-on reprocher à ces viticulteurs de n'avoir pas tenu compte d'une information qui n'était pas encore diffusée ? », s'insurge Guilhem Vigroux, le président de la FDSEA de l'Hérault. La FDSEA s'est entourée des conseils d'un avocat qui a écrit à FranceAgriMer pour demander une dérogation pour les viticulteurs concernés. « Si nous n'obtenons pas gain de cause, nous porterons l'affaire devant les tribunaux. Trop, c'est trop. Ça suffit de nous prendre pour des idiots », tempête l'Héraultais.