Scénario catastrophe

85 % des produits phytosanitaires utilisables en vigne disparaîtraient du marché ! C'est la projection catastrophe qu'a présentée l'IFV lors de son dernier conseil d'administration le 1er mars, avec l'aide de l'UIPP. Partant d'une liste non exhaustive de 164 produits actuellement autorisés, l'UIPP estime qu'il n'en resterait que 25 si l'on retirait les CMR, les perturbateurs endocriniens (ancienne définition), les produits pour lesquels il faut porter des EPI au-delà du délai de rentrée et ceux qui ne répondent pas aux nouveaux critères d'évaluation des matières actives au niveau européen. Folpel, mancozèbe et métirame disparaîtraient. Le cuivre aussi, sauf si la preuve est faite qu'il n'existe pas d'alternative. Bigre ! « D'accord pour retirer les produits les plus dangereux, mais à condition de ne pas mettre les viticulteurs dans des impasses et de trouver d'autres voies », insiste le directeur de l'IFV. L'Institut identifie les impasses techniques qui découleraient de la stricte application de toutes ces règles et cherche des alternatives. La lutte contre le mildiou risque de devenir très compliquée.