Les primeurs ont trop mûri et trop vite, estime-t-on à l'Onivins de Toulouse. Cette année est plus orientée vers des vins de garde. Les arômes de banane sont moins prononcés que certaines années. On ne risque pas non plus de reprocher aux beaujolais nouveaux leur caractère exubérant. Les arômes sont tout en finesse 'et savent se faire discrets', indique le communiqué de presse de l'interprofession beaujolaise. Tout près, dans le Mâconnais, l'année n'est pas jugée particulièrement 'primeur'. Un oenologue du laboratoire départemental de Mâcon indique que le caractère amylique n'est pas très présent. Les beaujolais et les mâcons rouges vont vers plus de fruité et de finesse. Dans les côtes du Rhône également, l'année est plus orientée vers des vins de garde. En Touraine, la qualité dépend de la date de récolte. 'Les gamays ramassés mi-septembre font d'excellents primeurs, indique Pascal Mallier, à la chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire. Les autres, récoltés ensuite, donnent des vins au goût moins affirmé ou ont connu des difficultés fermentaires. D'ailleurs, certains ne seront pas vendus en primeurs.' Dans le Languedoc, 'les primeurs sont toujours bons, c'est une question d'équipement, annonce Daniel Granès. On envoie les moûts en thermo, puis on les refroidit pendant la fermentation pour obtenir des notes amyliques.'