Dans la période difficile que traverse l'agriculture, on est tenté de négliger la protection des plantes pour cause de baisse des cours des denrées agricoles. Mais d'abord certains économistes pensent que la bonne santé retrouvée du secteur financier est une bulle fragile, et ils prévoient un retour d'intérêt pour les matières premières y compris les denrées agricoles. Donc la remontée de leurs cours, certes en faisant le yoyo faute de régulation des marchés. Ensuite, quels que soient les cours, la protection des plantes doit être assurée. Cela ne veut pas forcément dire apporter davantage de produits phytopharmaceutiques. Surtout en France avec le plan Ecophyto dont l'objectif est de réduire l'utilisation de ces produits. Pour assurer la productivité de l'agriculture(1) et la qualité de ses récoltes tout en réduisant ses intrants, il faut raisonner la protection des végétaux en portant attention à tous les facteurs de la santé végétale. Quels facteurs ? Les produits phytos conventionnels avec les innovations utiles, voir p. 10, 37, 41 et 44, les produits et méthodes alternatifs, voir p. 24 et encore p. 37, la connaissance des bio-agresseurs des cultures, voir p. 27, la sécurité des applicateurs et de leur matériel, voir p. 6 et 30, sans compter leur cadre réglementaire, voir p. 6, 14 et 20.

<p>(1) Même si la productivité restera un gros mot pour beaucoup tant qu'on n'aura pas vécu deux ou trois flambées des cours supplémentaires.</p>