Le 1er décembre 2010, paraissait au JORF un arrêté du 22 novembre « relatif à la lutte contre le cynips du châtaignier Dryocosmus kuriphilus ».
Cet arrêté interdit « l'introduction et la propagation en France » de ce ravageur.
Il exige un certificat phytosanitaire pour toute introduction de matériel végétal de châtaignier (Castanea sp.) depuis l'extérieur de l'Union européenne, et un passeport phytosanitaire pour tout transfert d'un tel matériel hors de son lieu de production même français. Il entend par matériel végétal : « greffon, porte-greffe, baguette greffon, scions et plants formés ». Ainsi, un plant de châtaignier ne peut plus sortir d'une pépinière ou jardinerie que muni de son passeport.
De plus, l'arrêté oblige à déclarer toute nouvelle plantation de châtaignier, que ce soit pour la production professionnelle de châtaignes ou en espace vert, boisement, pépinière... Et même jardin ! Les vendeurs devront délivrer aux particuliers des formulaires de déclaration de plantation.
Il faut aussi que les propriétaires ou gestionnaires de châtaigniers plantés surveillent leurs fonds et déclarent la présence éventuelle du cynips.
Enfin, l'arrêté organise les opérations en cas de détection : délimitation de zones dites « contaminée », « focale » et « tampon », inspections, restrictions aux mouvements de matériel végétal, destruction des végétaux ou parties de végétaux contaminés.
Aucun insecticide n'est encore autorisé contre ce ravageur très nuisible. La production de galles qu'il entraîne « peut être responsable, dans certains cas, d'une baisse de 60 à 80 % de la production fruitière, de la mortalité des rameaux touchés, des branches voire des arbres lors de très forts taux d'infestation », selon Phyt'Ornement, bulletin de la Fredon Ile-de-France, qui ajoute : « Des études sont en cours pour trouver des moyens de lutte biologique (utilisation de l'auxiliaire Torymus sinensis) et des variétés résistantes (Bouche de Bétizac) ».