Pour désherber le maïs, l'application d'un herbicide de prélevée est une pratique techniquement sécurisante par rapport au « tout en post ». Mais elle peut poser problème pour la qualité de l'eau dans les zones vulnérables au transfert des herbicides vers ces eaux. Une solution peut être l'« herbi-semis » (terme lu dans « AGPM-Info Technique » de mars 2011).
Le principe est de désherber le rang en prélevée à l'aide d'un appareil associé au semoir. Avantage : passer une fois (au lieu de deux avec un semis et un désherbage de prélevée « indépendants ») en n'appliquant au champ que le tiers de la dose, juste là où elle protège les plantules de maïs de la concurrence précoce des adventices du rang. Ensuite bien sûr on devra maîtriser les adventices qui prendront le relais, par binage et/ou herbicide de post-levée.
Un prochain article fera le point sur 13 démonstrations de ce type de désherbage en 2010 en Bretagne, Pays-de-la-Loire et Basse-Normandie. L'herbi-semis avec du S-métolachlore a été suivi, soit d'un herbicide de post-levée en plein, soit d'un binage de l'interrang.
En résumé, la première méthode, qui divise par trois la quantité d'herbicide de prélevée, a donné des résultats intéressants mais est plus exigeante techniquement (matériel adéquat et savoir-faire d'application) qu'un programme herbicide « pré puis post » en plein. La deuxième a donné de moins bons résultats et est encore plus délicate techniquement, mais réduit drastiquement l'IFT.