dossier - Bonnes pratiques phytosanitaires

Les OFDI, mais ça existe

Marianne Decoin* - Phytoma - n°644 - mai 2011 - page 27

Bidons, tablier, buses, adjuvants, équipements d'épandage et de rinçage : des objets facilitant les bonnes pratiques phytos le jour du traitement
Bouchon sans opercule S-pac (ph. Syngenta)

Bouchon sans opercule S-pac (ph. Syngenta)

Système anti-glou-glou d'un S-pac de 20 l : bouchon large à gauche, prise d'air sécurisée à droite, à actionner par l'agriculteur. ph. Syngenta Agro

Système anti-glou-glou d'un S-pac de 20 l : bouchon large à gauche, prise d'air sécurisée à droite, à actionner par l'agriculteur. ph. Syngenta Agro

Système anti-glou-glou d'un EcoPack : bouchon large en position centrale. Noter par ailleurs la poignée pivotante. ph. BASF

Système anti-glou-glou d'un EcoPack : bouchon large en position centrale. Noter par ailleurs la poignée pivotante. ph. BASF

Bidon écoPack de 10 l. Forme favorisant une vidange complète et base antidérapante sur les faces extérieures (l'intérieur est lisse). ph. BASF

Bidon écoPack de 10 l. Forme favorisant une vidange complète et base antidérapante sur les faces extérieures (l'intérieur est lisse). ph. BASF

D'abord, que tout soit bien clair : si les OFDI existent c'est qu'il ne s'agit pas d'OVNI (objets volants non identifiés) prononcés par un observateur enrhumé... mais plutôt d'« objets facilitants dûment identifiés »... Facilitant les bonnes pratiques, bien sûr. Du bidon de produit au kit de rinçage du fond de cuve au champ, voici l'évocation de quelques objets favorables aux bonnes pratiques phytosanitaires lors du traitement et juste après.

Après les thèmes à la croisée de la loi et des pratiques, parlons d'outils au sens strict : des objets et équipements facilitant la mise en œuvre des bonnes pratiques phytosanitaires.

L'ergonomie dans les bidons

Il y a du nouveau, d'abord, du côté des emballages des produits. Syngenta Agro a lancé sa gamme S-pac (marque déposée) en juin 2008, Basf suit avec les EcoPack cette année.

À bas l'opercule !

Leurs points communs ? D'abord, le système de fermeture-ouverture. Dans les bidons à l'ancienne mode, un opercule d'aluminium assure l'étanchéité de la fermeture. C'est parfait entre l'usine et la ferme pour sécuriser les transports et stockages sans risque de fuites. Mais tout se complique quand on ouvre le bidon. Syngenta, qui étudie la question depuis bien avant 2008 (v. encadré p. suivante), signale : « Des études montrent que plus de la moitié des agriculteurs enlèvent leurs gants pour retirer l'opercule. » Or la face intérieure de ce disque a souvent été en contact direct avec le produit (bidons couchés, secoués...). Il y a donc risque de contamination si on le manipule à mains nues. De plus, il faudra l'éliminer en collecte Adivalor.

Pour les deux gammes d'emballages, la solution passe par une bague d'inviolabilité et un joint intégré dans le bouchon. L'étanchéité avant l'ouverture est la même qu'avec un opercule mais l'ouverture est facilitée. « Elle nécessite deux fois moins de temps que celle d'un bidon conventionnel », se réjouit Syngenta, tandis que Basf souligne « une ouverture plus simple et plus sûre ». Par ailleurs, il est logique de supposer que la re-fermeture du bidon (si on n'a pas utilisé tout le produit) sera plus hermétique avec les nouveaux bouchons qui gardent leur joint qu'avec un bouchon « désoperculé », mais de toute façon même ces « vieux » bouchons ne posaient pas de problèmes à ce niveau.

Sus au glouglou !

Autre point, les deux marques d'emballages sont conçues pour éviter les éclaboussures lors du versement.

Cette efficacité « anti-glouglou » vient du diamètre important du bouchon dans les deux cas, mais aussi de sa position centrale chez Basf et d'un dispositif de prise d'air sécurisée sur les bidons S-pac de 20 l chez Syngenta (Basf ne propose pas de bidons EcoPack de 20 l).

Isabelle Delpuech, responsable Sécurité des applicateurs de l'équipe Stewardship de Syngenta, rappelle à ce propos : « Beaucoup l'ignorent mais, quand on verse du liquide depuis un récipient à ouverture décentrée, il faut placer l'ouverture « de côté » et pas au plus bas. » Une bonne pratique toute simple et sécurisante pendant la préparation de la bouillie.

Non aux angles morts !

Autre point commun : la volonté de supprimer les angles morts, voire les angles intérieurs, et tout ce qui « accroche » du produit. Le but est de rendre la vidange la plus facile, rapide et complète possible. Les bidons des deux gammes ont des parois intérieures lisses et des angles intérieurs « arrondis », y compris à proximité de la poignée pour celui de Syngenta.

Halte aux contrefaçons !

Par ailleurs et dans les deux cas, le logo de la société est gravé dans la matière du bidon. Sur la face extérieure bien sûr, les parois intérieures étant lisses comme déjà signalé. Syngenta a initié cette garantie anti-contrefaçons et Basf l'a imitée – mais pas contrefaite. Du reste, c'est à souligner, la marque S-pac a été déposée et les modèles certifiés mais pas brevetés.

Quelques différences quand même...

Les différences principales viennent de l'aspect général des bidons avec le parti-pris sur la poignée pour ceux de 5 l et plus : fixe chez les S-pac, centrale, flexible et pivotante chez EcoPack (photos).

Par ailleurs, le matériau des Ecopack est plus léger, utilisant « autour de 20 % de plastique en moins » que leurs bidons précédents, expliquent les brochures de BASF. Mais pour quelle solidité ? Régis Hugot, responsable (entre autres fonctions) du développement des nouveaux emballages du service marketing de Basf Agro, explique : « Ces nouveaux bidons homologués UN (homologation internationale) ont subi avec succès les tests de résistance à la chute, à la pression et aux instruments contondants, ainsi qu'aux aléas de température. Bref, leur solidité est garantie, aucun problème. »

Enfin la surface extérieure du bas des emballages EcoPack de 5 et 10 l est anti-dérapante afin de faciliter la prise en main et la vidange.

Autre différence, le degré de développement des deux gammes. Syngenta Agro a généralisé l'usage du S-pac à tous ses produits liquides en 2009. La taille des emballages va de 250 ml à 20 l en passant par 500 ml, 1 l et 5 l.

Quant à Basf, il a lancé EcoPack fin 2010 avec les premières livraisons aux agriculteurs début 2011. 14 produits sont conditionnés avec 3 tailles de bidons (1 l, 5 l et 10 l), tous avec la même taille de bouchon. Le projet est d'avoir passé tous les produits liquides de la société en EcoPack en 2014.

La sécurité dans le tablier

Toujours oui pour les gants

Passons aux EPI maintenant. Gants, masques, lunettes, combinaisons, tabliers, ces équipements de protection individuels ont fait l'objet l'an dernier d'un article(1) qui n'a guère pris de ride. Ainsi les gants en nitrile ou fluoroélastomère restent hautement recommandables pour préparer la bouillie à condition de les rincer avant de les enlever. Quant au débat sur les combinaisons, il n'est toujours pas clos. Du nouveau pourrait se produire dans le cadre de l'axe 9 du plan Ecophyto, en juin prochain sauf retard (voir p. 16). A suivre, donc !

S-protec, un EPI exemplaire ?

En attendant, il y a des évolutions pour un tablier de protection partielle du corps présenté l'an dernier, le S-protec (marque déposée) mis au point par l'équipe Stewardship Syngenta Agro et fabriqué par Manulatex.

On s'attendait à ce que Syngenta Agro continue à le promouvoir, c'est bien le cas. Mais la MSA comme Bayer CropScience France font eux aussi la promotion des « tabliers de catégorie III et de type PB 3 »(2) (dont le seul représentant reconnu actuellement est le S-protec), pour la manipulation des produits phytos. Du reste, Bayer a acheté 2 000 exemplaires de ce modèle dans le cadre de son opération « Gestes Pro ». Elle les fait gagner aux arboriculteurs au travers d'un jeu-concours dans les dépôts de ses distributeurs. Le but est d'en vulgariser l'utilisation, comme elle l'avait fait en 2009 avec les gants nitriles. Rappelons que ce tablier s'utilise pour préparer la bouillie puis s'enlève avant d'aller traiter.

Y penser aussi après

Par ailleurs il peut être utile aussi pour le nettoyage extérieur du pulvérisateur, surtout à « haute pression » : les risques d'éclaboussure d'eau de rinçage souillée de produit ne sont pas à négliger !

À signaler aussi, on y reviendra p. 45 : Adivalor coordonne la collecte des tabliers usagés pour un traitement en filière de type PPNU. C'est le premier EPI à voir sa collecte et son traitement organisés à ce jour en France. Exemplaire, vraiment.

Qualité d'application : petits objets utiles

L'antidérive dans les buses

Mais, avant cela, divers objets permettent d'améliorer la qualité de l'application des produits. Globalement, les pratiques favorables à cette qualité d'application sont bonnes, et pour l'environnement en permettant la réduction des doses sans baisse d'efficacité ou au moins de revenu de l'agriculteur, et pour la sécurité de l'applicateur.

Ainsi, on a vu s'enrichir la gamme des procédés officiellement reconnus par le MAAPRAT(3) pour diviser la dérive par au moins 3. Les tout petits objets que sont les buses à réduction de dérive représentent encore l'essentiel de ces moyens, même s'ils ne sont plus les seuls.

Le nombre des buses anti-dérive reconnues a augmenté. Il se monte désormais à 138 couples modèle de buse/conditions d'utilisation (pression, etc.). 129 conviennent à tous les traitements sur cultures basses et au désherbage (dirigé vers le bas) des cultures pérennes. 9 autres sont spécifiques au désherbage des cultures pérennes.

La dernière liste à jour des procédés anti-dérive reconnus a été publiée au Bulletin Officiel de ce ministère le 18 février dernier. Elle est consultable librement sur internet(4).

Les adjuvants, en général

Par ailleurs on sait que certains adjuvants ajoutés aux produits ont pour effet de réduire la dérive. Mais attention, aucun n'est officiellement reconnu la diviser par au moins 3 !

Cela dit, les adjuvants peuvent avoir d'autres fonctions.

Ainsi certains, plutôt « mouillants » voire « rétenteurs », réduisent le rebond et le ruissellement quand le produit touche le végétal. Ils sont utilisables comme partenaires des buses anti-dérive mais gardent un intérêt sans elles. Certains adjuvants, dits « pénétrants », permettent d'augmenter la quantité de produit entrant dans la plante si c'est nécessaire : herbicides de post-levée, fongicides systémiques et pénétrants, insecticides agissant par ingestion sur des insectes consommant la plante, etc. Les fabricants revendiquent diverses autres fonctions et certains adjuvants en cumulent plusieurs...

On s'y perd parfois ! Mais, en principe, tout cela va dans le sens d'améliorer, régulariser et/ou sécuriser l'efficacité des traitements, de réduire la quantité de produits utilisée et de préserver l'environnement et la sécurité de l'applicateur. Ce dernier service est bien sûr apporté par les adjuvants au profil toxicologique et environnemental meilleur que celui des produits dont ils permettent de baisser les doses. On peut le vérifier sur l'étiquette.

Bref, un bidon de 1, 3 ou 5 litres d'adjuvant, petit objet comparé à un pulvérisateur, peut se révéler fort utile s'il est bien choisi et utilisé.

Tendance polyvalente et végétale

Dans les faits, les adjuvants qui se vendent le mieux sont les plus polyvalents, regroupés sous le terme de « mouillants », au détriment des simples huiles. Parmi ces dernières, les huiles végétales tirent le mieux leur épingle du jeu.

C'est ce qui ressort du bilan 2010 dressé en mars dernier par l'AFA, Association française des adjuvants. Une année de baisse du marché des adjuvants en valeur absolue mais de développement de leur usage. En effet le marché a baissé de 5 % mais celui des produits phytos de 10 %. Il y a eu moins de traitements mais la proportion de ceux accompagnés d'un adjuvant a augmenté.

Et quelques nouveautés

Au fait, quelles nouveautés a vu le secteur en 2010 ?

Il y a eu le lancement du Gondor, d'Agridyne, en septembre. Six autres mouillants à base de lécithine de soja étaient déjà cités dans l'Index Acta 2010 sorti fin 2009, mais la nouvelle spécialité est la seule annoncée comme formulée avec un ester méthylique d'huile végétale. On voit au passage que la tendance « origine végétale » se développe aussi chez les mouillants ! Les autres sorties de 2010 concernent elles aussi des mouillants :

Break Thru S240, de CCL, un copolymère réservé aux herbicides fops et dimes ;

Fieldor, de Vivagro, frère jumeau du Cantor sorti en 2009, comme lui à base de triglycéride éthoxylé (tiens, au fait, eux aussi sont d'origine végétale) et autorisé avec les herbicides ;

Ecostar, du groupe MEAC, sixième mélange de triéthanolamine et de polymères complexes à être autorisé avec les herbicides ;

Affect et Facto, de Jouffray-Drillaud, sixième et septième adjuvants-mouillants cationiques à base d'amine grasse et de polysorbate autorisés avec les herbicides.

En 2011, il y a eu du nouveau sur Spartan, de Vivagro. Lui aussi à base d'amine grasse et polysorbate, il était déjà autorisé avec les herbicides, les substances de croissance et certains fongicides. Il a eu une extension d'emploi sur l'ensemble des fongicides. Et, ses autres autorisations étant renouvelées, le tout est valable jusqu'en 2021.

Objets bien plus volumineux

Vigne, des pulvés anti-dérive

Par ailleurs des objets bien plus grands peuvent favoriser les bonnes pratiques : ce sont les matériels d'application.

Ainsi, quatre modèles de pulvérisateurs vigne ont été reconnus fin décembre 2010 comme divisant la dérive par 3. Nous avons rapporté en janvier dernier les tests à l'origine de cette reconnaissance(5). Ils ont été menés par un groupe de travail de la CIETAP de l'AFPP(6) associant l'IFV, le CEMAGREF, le CIVC, Bayer CropScience et Berthoud. De ce fait les quatre modèles reconnus sont tous de cette marque.

Deux points sont à souligner. D'abord, au crédit des modèles reconnus, ils n'ont pas été comparés à un bon vieux (ou plutôt « mauvais vieux ») canon oscillant ce qui leur aurait rendu la tâche trop facile, mais à une honnête « voûte 10 sorties » dite aussi « voûte araignée ». Ensuite, attention, cette reconnaissance est valable uniquement pour des vignes étroites et en utilisation face par face.

Grandes cultures, l'intelligence pulvérisatrice

Par ailleurs les appareils d'épandage se couvrent d'options améliorant la précision d'application en jouant la localisation, la modulation ou au contraire la régularité. Il y a deux tendances pour cela :

– l'association d'un produit phyto et d'une technique mécanique pour le désherbage, désherbinage et herbi-semis du maïs par exemple ; des machines sont dédiées à ces usages ;

– la précision d'application d'un appareil classique avec modulation de dose voire localisation de l'application selon les besoins.

Dans ce deuxième registre, une nouveauté en matière de pulvérisation a été médaillée au prix de l'innovation du SIMA 2011, dit « SIMA Innovation Awards » pour souligner l'internationalisme du salon. Il s'agit de l'ILS, comme « Intelligent Localized Spray » encore en anglais, de Tecnoma, développé en partenariat avec l'Inra de Dijon. Cet appareillage embarquable sur des pulvérisateurs à rampe est destiné au désherbage avec un herbicide foliaire.

Il associe une caméra qui, montée devant le tracteur ou l'automoteur, filme la présence des mauvaises herbes, avec un logiciel qui analyse cette présence et un dispositif qui déclenche la pulvérisation (par tronçon de rampe) là où sont les adventices. Il peut les différencier de la culture s'il intervient en post-levée de celle-ci. À la clé, un désherbage aussi efficace que celui appliqué en plein, pour des doses bien sûr réduites. Cet outil d'agriculture de précision alternatif à la gestion par GPS est à suivre certainement.

Du régulier dans les limaces

Autre nouveauté remarquée au SIMA 2011 puisque bénéficiant d'une citation du même concours, l'épandeur d'anti-limaces Spando TDS, de De Sangosse a été évoqué dans Phytoma en avril(7). Sachant que les granulés anti-limaces, s'ils sont appliqués en plein, doivent l'être de la façon la plus homogène et régulière possible, cet appareil centrifuge à DPA (débit proportionnel à l'avancement) améliore ces performances. En plus, il diminue l'abrasion des granulés.

Parcours des bonnes pratiques

Le Spando TDS, comme l'ILS, ont été inclus dans le « parcours des bonnes pratiques », un des cinq itinéraires proposés par le SIMA. Il s'agissait de bonnes pratiques agricoles en général donc y compris de fertilisation, d'irrigation, de semis voire de méthanisation. Mais, côté matériel phytosanitaire, il y avait aussi le DigE-Check d'Agrotop, appareil de mesure sur pulvérisateur permettant de vérifier régulièrement l'état des buses, ainsi que l'Opti Spray, de Hardy-Evrard. Cet équipement régularise la répartition de pulvérisation en fonction de la vitesse d'avancement (et ses variations) et de divers autres paramètres. C'était un « coup de cœur » de l'Espace des bonnes pratiques implanté au SIMA !

Après l'application, encore des objets

Pour les fonds de cuve au champ

Autre objet utile valorisé par le parcours des bonnes pratiques, le Kleenjet, kit d'épandage des fonds de cuve des Ets Godé. On sait que les pulvérisateurs gardent un reste de bouillie en fond de cuve après désamorçage de leur pompe, et qu'on peut le pulvériser sur la parcelle traitée après dilution par au moins 6 (ajout de 5 fois le volume restant). Mais que faire du fond de cuve dilué qui reste après ? En théorie, on peut recommencer l'opération jusqu'à aboutir à une dilution au moins par 100 qui permet de vidanger le « fond du fond » de l'appareil au champ. Mais il faut beaucoup d'eau...

Ce kit, muni d'une pompe qui prend le relais de celle du pulvérisateur et vient récupérer l'eau du « fond du fond », permet de faire le vide après rinçage et d'assurer un meilleur rinçage y compris des rampes. Il suffit de beaucoup moins d'eau pour arriver à la dilution au 100e permettant de vidanger l'appareil. Ainsi, on n'a même plus à ramener d'effluents de « fond de cuve » à la ferme ! à noter : ce kit est éligible au PVE (Plan végétal pour l'environnement).

Et pour le lavage extérieur ?

Il restera le lavage extérieur car un appareil peut se souiller de produits en travaillant. Si on veut le faire au champ, on peut se tourner vers le Lavotop Pulvé, de la Chambre d'Agriculture du Gard, lui aussi visible sur le stand Bonnes pratiques du SIMA. Pour en savoir plus, voir p. 33.

Pour finir la liste des objets des bonnes pratiques phytosanitaires valorisés au SIMA, citons l'Osmofilm, d'Axe Environnement, lui aussi inclus dans le parcours des bonnes pratiques. C'est un des procédés de gestion des effluents à la ferme évoqués p. 35.

<p>* Phytoma.</p> <p>(1) Traiter en sécurité, les EPI en question, dans <i>Phytoma</i> n° 634 de mai 2010, p. 32.</p> <p>(2) Note de dernière minute : lors du bouclage de ce dossier, l'auteur de cet article a pu découvrir la publicité placée en « deuxième de couverture ». Ce publi-rédactionnel sur les Gestes Pro Bayer CropScience, intitulé <i>« Protégez-vous. Portez un tablier de protection »</i>, conseille le port de tablier <i>« de catégorie III et de type PB3 »</i>. À noter que les conseils d'emploi et d'entretien sont judicieux. Renseignements pris, on peut se procurer le pdf de ce document : sonia.laurent@bayer.com</p> <p>(3) Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du territoire.</p> <p>(4) Aller sur le site du MAAPRAT www.agriculture.gouv.fr, cliquer sur <i>« publications »</i> puis chercher l'édition du 18 février du BO ; on peut aussi googler <i>« Note de service DGAL/SDQPV/N2011-8038 »</i>.</p> <p>(5) S. Codis &amp; al. - Réduction de la dérive, 8 matériels testés sur vigne. <i>Phytoma</i> n° 640, janvier 2011, p. 27.</p> <p>(6) Commission interprofessionnelle d'étude des techniques d'application des produits phytos de l'AFPP, Association française de protection des plantes.</p> <p>(7) Limaces, la protection évolue, dans <i>Phytoma</i> n° 643, avril 2011, p. 39.</p>

Avant le joint c'était la clé

La mise au point de bouchons sans opercules mais quand même hermétiques au transport puis faciles à ouvrir, cela n'a l'air de rien... Mais il a fallu des années de travail pour y arriver ! En attendant, Syngenta Agro avait concocté et distribuait depuis 2006 des « clés d'ouverture » permettant de découper ces opercules puis les jeter sans les toucher. Cela n'empêchait pas d'être tenté de les jeter dans une poubelle banale, mais c'était déjà un progrès en matière de risque de contamination.

Alors, si on est possesseur d'une telle clé, doit-on la jeter ? Pas encore. À moins de ne se fournir QUE chez Syngenta et Basf, il reste les bidons d'autres marques à ouvrir. Jusqu'à ce que l'innovation d'aujourd'hui devienne le standard de demain. Ou au pire d'après-demain.

Résumé

Des objets manufacturés peuvent être des outils des bonnes pratiques phytosanitaires. Citons quelques exemples :

– nouveaux emballages des gammes S-pac et Ecopack de Syngenta Agro et Basf Agro respectivement ;

– tablier S-protec, EPI conçu par Syngenta, fabriqué par Manulatex et désormais conseillé non seulement par eux mais encore par la MSA et Bayer CropScience France ;

– buses anti-dérive (de nouvelles ont été officiellement reconnues comme la divisant par au moins 3) ;

– adjuvants (quelques lancements signalés) ;

– premiers pulvérisateurs vigne officiellement reconnus comme divisant par au moins 3 la dérive ;

– autres matériels d'application remarqués au SIMA 2011 (concours de l'innovation, parcours et stand des bonnes pratiques) : ILS de Tecnoma, Spando TDS de De Sangosse, DigE-Check d'Agrotop, Opti Spray de Hardi-évrard ;

– kit d'épandage des fonds de cuve Kleenjet des Ets Godé.

Mots-clés : bonnes pratiques phytos, emballages, S-pac, Eco-Pack, EPI équipements de protection individuelle S-protec, dérive, buses, adjuvants, pulvérisateurs, ILS intelligent localized spray, épandeur, Spando TDS, rinçage, Kleenjet.

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