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Le puceron cendré du pommier

Karine Morel*, Armelle Cœur d'Acier**, Hubert Defrance* et Sylvaine Simon* - Phytoma - n°644 - mai 2011 - page 49

Mieux connaître son vol d'automne pour mieux le maîtriser au printemps
Dégâts (ph. K. Morel)

Dégâts (ph. K. Morel)

Vue du verger (pommiers de la variété Pitchounette) de l'INRA de Gotheron à Saint-Marcel-lès Valence dans la Drôme, où a été réalisé le suivi rapporté ici. On distingue bien le piège chromatique : sa couleur jaune attire les pucerons. ph. K. Morel

Vue du verger (pommiers de la variété Pitchounette) de l'INRA de Gotheron à Saint-Marcel-lès Valence dans la Drôme, où a été réalisé le suivi rapporté ici. On distingue bien le piège chromatique : sa couleur jaune attire les pucerons. ph. K. Morel

Dégâts de puceron cendré sur pommier Ces crispations de feuilles, déformations de fruits et diminution de leur calibre, sont causées par des populations qui ont pullulé au printemps et sont elles-mêmes issues du « vol de retour » de l'automne précédent. ph. K. Morel

Dégâts de puceron cendré sur pommier Ces crispations de feuilles, déformations de fruits et diminution de leur calibre, sont causées par des populations qui ont pullulé au printemps et sont elles-mêmes issues du « vol de retour » de l'automne précédent. ph. K. Morel

Le puceron cendré [Dysaphis plantaginea (Passerini)] est l'un des principaux ravageurs du pommier. Il est très préjudiciable et difficile à maîtriser, notamment dans les vergers conduits en « agriculture biologique » (AB) où les moyens de lutte sont limités, mais aussi parfois en arboriculture conventionnelle. Récemment, le kaolin a été autorisé sur pêcher et poirier(1) et on peut espérer pouvoir l'utiliser aussi contre le puceron cendré du pommier en traitements d'après cueillette. Leur but serait de perturber le « vol d'automne » et donc la ponte à l'origine des fondatrices du printemps suivant. Mais pour cela, il faut s'assurer que cette ponte n'ait pas déjà commencé lors de l'application ! C'est l'objet du travail présenté ici.

Sur pommier, les attaques de puceron cendré provoquent des déformations foliaires importantes entraînant une réduction du calibre et une malformation des fruits, les rendant impropres à la commercialisation. De plus, une forte attaque peut affecter le retour à fleur des arbres l'année suivante (Bonnemaison, 1959).

Les dégâts se produisent au printemps lorsque d'importantes colonies, issues de fondatrices récemment écloses, se développent sur les jeunes pousses en croissance des arbres. Ce puceron a un fort taux de multiplication que la présence d'auxiliaires naturels ne suffit généralement pas à réguler (Miñarro et al., 2005). De ce fait, le seuil d'intervention préconisé en verger au printemps est très bas (généralement « présence »). Ceci conduit à des traitements quasi-systématiques.

Pourquoi ce travail

Aujourd'hui, les moyens de protection

Ce puceron a un cycle holocyclique dioécique. Autrement dit, il passe par des phases de reproduction asexuée (parthénogénèse) mais aussi sexuée (accouplement mâle et femelle puis ponte), et il utilise deux plantes hôtes. Ce sont d'une part le pommier et d'autre part le plantain (principalement Plantago lanceolata, Plantaginaceae). La reproduction sexuée intervient sur le pommier à l'automne après le vol de retour (voir encadré p. 50).

La lutte s'exerce principalement en sortie d'hiver par l'application d'huiles minérales afin de limiter l'éclosion des œufs et le développement des jeunes larves. Puis on applique avant fleur un ou plusieurs insecticides (biologiques en AB) pour freiner le développement des colonies. En verger conventionnel, une ou plusieurs applications post-floraison sont souvent nécessaires pour limiter les dégâts. En AB, les produits utilisés sont peu efficaces dès que l'enroulement des feuilles débute.

Demain, perturber le puceron à l'automne ?

Une stratégie supplémentaire pour lutter contre ce puceron serait de perturber le vol de retour à l'automne sur le pommier en appliquant une barrière physique à base d'argile kaolinite calcinée (Romet, 2003). Cette barrière semble empêcher le puceron de reconnaître le pommier comme son hôte en altérant, selon toute probabilité, la détection par effet chromatique (Bürgel et al., 2005). Elle pourrait aussi le gêner pour son alimentation, sa ponte et son déplacement sur le feuillage à cette époque de l'année (Dib, 2010). Cette stratégie sera particulièrement intéressante en AB où les produits utilisés au printemps ont une action limitée.

Une question de « timing »

Afin d'étudier la pertinence de la lutte contre D. plantaginea à l'automne, autrement dit de savoir s'il est encore temps de traiter après la récolte, il est nécessaire de mieux connaître les dates du vol de retour des formes ailées à cette période.

Un suivi a été mis en place sur le site de l'INRA de Gotheron, à Saint-Marcel-lès-Valence (Drôme), sur une parcelle de pommier de la variété Pitchounette plantée en 2001 d'une superficie de 1 500 m². Le porte-greffe est M9 sauf pour les pollinisateurs Golden Gem qui sont sur M7. La distance de plantation est de 2 m x 4,5 m. L'inter-rang est enherbé, l'irrigation en micro aspersion et la conduite en axe. Les conditions climatiques sont enregistrées par une station Enerco 516i (CIMEL Electronique, Paris).

Trois ans de travaux dans la Drôme

2007, quatre méthodes d'échantillonnage comparées

En 2007, quatre méthodes d'échantillonnage ont été mises en place dès la mi-septembre afin d'identifier la technique la mieux appropriée pour récolter un maximum de pucerons cendrés ailés.

Deux méthodes correspondent à un échantillonnage hebdomadaire (prélèvement de feuilles et battage) et deux à un piégeage continu pendant 7 jours (pièges englués et chromatique) :

– le prélèvement direct de feuilles sur les pommiers : 10 feuilles/arbre x 24 arbres (8 en bordures, 16 au centre de la parcelle) sont prélevées au hasard toutes les semaines puis lavées dans de l'eau additionnée d'un mouillant ;

– le battage : à l'aide d'une matraque, 2 à 3 coups secs sont donnés sur 100 branches par parcelle toutes les semaines (une branche par arbre prise au hasard) afin de récupérer les insectes dans un entonnoir relié à un tube contenant de l'alcool ;

– le piège englué : 3 pièges formés de fils verticaux sont englués et relevés une fois par semaine. Ils sont placés dans la parcelle au nord, au sud (pour une interception des pucerons en vol selon un axe nord-sud), et à l'est (interception selon un axe est-ouest) ;

– le piège chromatique : 2 bacs peints en jaune de dimensions respectives L53 x l38 x P8 cm et L48 x l33 x P8 cm contenant de l'eau et un mouillant (liquide vaisselle) sont placés côte à côte (pour augmenter la surface de piégeage), à la frondaison des arbres côté est de la parcelle et relevés une à deux fois par semaine.

2008 et 2009, deux ans de courbes de vol

En 2008 et 2009, la méthode jugée la plus efficace en 2007 pour capturer un maximum de pucerons cendrés ailés a été utilisée, et les courbes de vol de retour à l'automne sur le pommier (des mâles et des femelles gynopares) ont été établies.

Pucerons à la loupe

Les insectes récupérés sont triés à la loupe binoculaire pour séparer les pucerons des autres arthropodes capturés. Les pucerons sont alors identifiés pour garder uniquement les D. plantaginea.

Les trois années du suivi, l'identification est basée sur l'observation des critères morphologiques.

En 2007, tous les pucerons ont été identifiés indépendamment par deux personnes (INRA Saint-Marcel-lès-Valence, Centre de Biologie et de Gestion des populations, Montferrier-sur-Lez), en calage méthodologique de 1re année vu la difficulté de déterminer les formes ailées de D. plantaginea à la loupe binoculaire (des individus du même genre peuvent être confondus avec D. plantaginea).

Intérêt du piège chromatique

La méthode la plus efficace pour capturer un maximum de D. plantaginea est le piège chromatique avec 179 individus récoltés en 2 mois de piégeage.

Le piège englué est la méthode la moins performante (tableau 1). Les captures avec ce type de piège étant très faibles, l'investissement en temps relativement important et les pucerons englués souvent très abîmés (ne permettant pas une identification à la loupe binoculaire), cette technique a été abandonnée après un mois de test.

Le battage et le prélèvement direct de feuilles avec un échantillonnage par semaine ne permettent pas de récolter suffisamment de pucerons cendrés : 17 individus avec le battage et 8 avec le prélèvement de feuilles, ceci en 8 passages entre le 26 septembre et le 14 novembre !

Deux automnes de vol

En 2008, le piège a été mis en place le 22 septembre. Dès le premier relevé du 29 septembre, quelques femelles sont capturées. Leur nombre augmente constamment et est maximal la semaine du 13 au 20 octobre où 53 femelles sont capturées en une semaine.

Les mâles commencent à être piégés sensiblement la semaine du 13 au 20 octobre, puis leur capture augmente avec un maximum la semaine du 27 octobre au 3 novembre. Les pics de capture entre mâles et femelles sont décalés d'environ 2 semaines (Figure 1), on s'y attendait (voir encadré).

En 2009, le piège a été mis en place le 15 septembre juste après la récolte des pommes. Le nombre d'individus capturés est beaucoup plus important qu'en 2008 avec un maximum de 2 131 pucerons (toutes espèces confondues) capturés le 26 octobre, dont 186 D. plantaginea (102 mâles et 84 femelles). Comme en 2008, des femelles sont observées dès le premier relevé (22 septembre). Leur pic de vol, atteint lors du relevé du 5 octobre, est plus précoce qu'en 2008. Les mâles apparaissent de façon conséquente à partir du 23 octobre avec un pic la semaine du 26 octobre au 2 novembre.

Le 19 octobre, pratiquement aucun puceron n'a été capturé suite à un vent violent toute la semaine précédente. On peut supposer que sans cette interruption, le maximum de mâles aurait été capturé du 19 au 26 octobre, soit un pic environ 20 jours après celui des femelles (Figure 2).

Les conditions climatiques des mois de juillet à novembre les deux années de suivi du vol au piège chromatique sont sensiblement différentes. En 2008, la pluviométrie est beaucoup plus importante (sauf pour novembre) et les températures plus fraîches qu'en 2009 (Figure 3).

Ce qu'il faut retenir

Capture et identification

De ces trois années de travail, il ressort d'abord que la méthode de capture la plus performante est sans conteste le piège chromatique, avec une mise en œuvre simple.

En revanche, il est clair que le tri et l'identification des captures sont coûteux en temps et demandent une formation spécifique. Afin de déterminer précisément chaque puceron recueilli, des analyses moléculaires seraient possibles (ex. CBGP de Baillarguet, à Montferrier/Lez) mais elles sont coûteuses donc difficilement envisageables en routine.

Toutefois, les individus identifiés sous le genre Dysaphis spp. appartiennent probablement en grande majorité à des D. plantaginea à cette période de l'année, comme en témoignent plusieurs années de capture sur le site avec le piège à succion Agraphid (ACTA, 1998).

Le délai des mâles

Ces trois années de suivi ont permis de mieux comprendre le vol de retour sur pommier de D. plantaginea. On observe, comme indiqué dans la littérature (Bonnemaison, 1959), le décalage entre le vol de retour des formes ailées mâles et femelles gynopares.

Les femelles reviennent les premières sur les pommiers et de façon relativement précoce, dès mi-septembre voire plus tôt. Ainsi elles peuvent arriver parfois avant la récolte des pommes. Les mâles quant à eux, ont un pic de vol décalé d'environ 15 jours par rapport aux femelles.

L'été, le soleil et le plantain

La précocité du vol de retour semble fluctuer en fonction des conditions climatiques de l'année, mais le pic de vol se situe principalement en octobre. En 2009, où les pucerons sont revenus sur les pommiers plus précocement qu'en 2008, les mois de juillet à septembre ont été plus chauds qu'en 2008 et les précipitations nettement plus faibles (Figure 3).

On peut supposer qu'un été relativement sec et chaud favorise un retour plus précoce du puceron, peut-être lié à l'état végétatif du plantain. J.-L. Hemptinne et al. (2004) citent l'effet des conditions climatiques et de l'état végétatif du plantain comme des facteurs pouvant affecter le vol de retour de D. plantaginea sur le pommier. Ils constatent, dans la région de Rennes, que les étés chauds et secs s'accompagnent d'un vol de retour moins important. Pour notre site et ces années d'étude, c'est la précocité du vol de retour qui est mise en évidence. Il est difficile de conclure sur la base de deux années seulement.

Vers des applications précoces

Ce suivi montre que, si des argiles kaolinites calcinées obtiennent dans le futur des AMM contre le puceron cendré du pommier, il y aura une condition indispensable à l'efficacité de leur application à l'automne. Ce sera le positionnement précoce de leur premier apport, dès mi-septembre si les dates de récolte le permettent. Même si l'on peut espérer disposer d'un délai suite à l'arrivée décalée des mâles, l'application devra être réalisée au plus tard début octobre, surtout en cas de conditions climatiques chaudes et sèches les mois précédents.

Pour les variétés récoltées tardivement, l'utilisation des argiles pour lutter contre ce puceron semble moins intéressante car l'application serait probablement trop tardive et le vol de retour déjà réalisé.

Modéliser le vol et comprendre l'action des argiles

L'automne est une période de présence sur pommier de D. plantaginea qui a été peu étudiée. Il serait intéressant de mieux connaître :

– les déterminants de la précocité du vol de retour ; le piégeage chromatique ne pouvant pas être réalisé en routine, il serait intéressant de refaire cette étude sur plusieurs années et plusieurs sites pour tenter de modéliser ce vol de retour ;

– les mécanismes d'action des argiles sur les différentes phases du cycle du puceron à l'automne (détection de la plante hôte, accouplement, ponte...), afin de caler au mieux leur application en fonction du vol de retour.

Les études menées sur le vol de retour s'intègrent totalement dans une démarche de combinaison de différentes méthodes à effet partiel, en vue de limiter le recours à des insecticides neurotoxiques dommageables pour l'environnement et la faune auxiliaire.

<p>* INRA, Unité expérimentale de recherche intégrée en arboriculture fruitière, Domaine de Gotheron, 26320 Saint-Marcel-lès-Valence.</p> <p>** INRA, UMR CBGP (INRA/IRD/Cirad/MontpellierSupAgro), Campus international de Baillarguet, CS 30016, 34988 Montferrier-sur-Lez, France. kmorel@avignon.inra.fr</p> <p>(1) Spécialités Sokalciarbo sur pêcher contre les pucerons et <i>Surround WP Crop Protectant</i> sur poirier contre le psylle, toutes deux étant utilisables en AB aussi bien qu'en conventionnel.</p>

Le puceron cendré : un cycle biologique complexe

Le pommier est l'hôte primaire du puceron cendré. Les fondatrices qui éclosent en mars donnent par parthénogénèse des fondatrigènes. Celles-ci sont à l'origine des colonies primaires, lesquelles se développent jusqu'à la fin du printemps.

À cette période, apparaissent des fondatrigènes ailées qui vont migrer vers le plantain (hôte secondaire) où plusieurs générations d'aptères parthénogénétiques se succéderont avant de voir apparaître au début de l'automne des mâles et des gynopares ailées. Les femelles gynopares ailées sont les premières à regagner le pommier et vont donner naissance à des femelles sexuées ovipares aptères. Ces dernières s'accoupleront avec les mâles ailés qui reviennent alors du plantain (Bonnemaison, 1959).

Les œufs, déposés principalement à la base des bourgeons du pommier sur du bois de 2 ans (obs. Pers.), donneront naissance aux fondatrices le printemps suivant.

Figure 1 - Courbe de vol de D. plantaginea à l'automne 2008 d'après captures au piège chromatique (INRA Gotheron, Drôme).

Figure 2 - Courbe de vol de D. plantaginea à l'automne 2009 d'après captures au piège chromatique (INRA Gotheron, Drôme).

Figure 3 - Température mensuelle moyenne et pluviométrie de juillet à novembre pour 2008 et 2009 (Données INRA Gotheron, Drôme).

Bibliographie

ACTA (Association de coordination technique agricole), 1998 - Les pucerons des arbres fruitiers ; cycles biologiques et activités de vol ; ACTA, Paris, 37-39.

Bonnemaison L., 1959 - Le puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea Pass.) - Morphologie et biologie - Méthodes de lutte. Annales de l'Institut national de la recherche agronomique, Série C, Epiphyties III, 257-322.

Bürgel K., Daniel C., Wyss E., 2005 - Effects of autumn kaolin treatments on the rosy apple aphid, Dysaphis plantaginea (Pass.) and possible modes of action. Journal of Applied Entomology 129, 311-314.

Dib H., 2010 - Rôle des ennemis naturels dans la lutte biologique contre le puceron cendré, Dysaphis plantaginea Passerini (Hemiptera : Aphididae) en vergers de pommiers. Thèse de doctorat 2007-2010.

Miñarro M., Hemptinne J-L., Dapena E., 2005 - Colonization of apple orchards by predators of Dysaphis plantaginea : sequential arrival, response to prey abundance and consequences for biological control. BioControl 50, 403-414.

Romet L., 2003 - Puceron cendré, anticiper sa lutte ! L'Arboriculture fruitière n°574 : 19-21.

Romet L., 2004 - Le point sur la stratégie de lutte automnale contre le puceron cendré du pommier. Alter Agri, septembre-octobre 2004 - n°67 : 14-18.

Taylor L.R., 1981 - Manuel d'identification des pucerons (manuel d'identification rapide des pucerons ailés de Grande-Bretagne & Europe).

Résumé

Le puceron cendré, très nuisible ravageur du pommier, est difficile à combattre, surtout en arboriculture biologique (AB) mais aussi en arboriculture conventionnelle.

Sachant que ce puceron ré-infeste les vergers à l'automne après avoir effectué une partie de son cycle sur le plantain, et que les pontes d'automne issues de ce « vol de retour » sont à l'origine de l'infestation au printemps suivant, on espère perturber ce vol de retour et les pontes associées par des applications de kaolin au verger après récolte (extension d'emploi future pour ce produit autorisé sur poirier et pêcher et utilisable en AB).

Cependant, pour s'assurer qu'il n'est pas trop tard (vol en cours et surtout pontes réalisées) lors de tels traitements, une meilleure connaissance de ce vol est nécessaire. Trois ans de travail réalisé par l'INRA en verger dans la Drôme ont montré que :

– pour un suivi des populations, le piège chromatique (décrit dans l'article) est efficace, et bien plus performant que trois autres méthodes testées ;

– la précocité du vol de retour semble dépendre des conditions climatiques de l'été (sécheresse et chaleur la favoriseraient), sachant que les femelles arrivent toujours environ 15 jours avant les mâles ;

– compte tenu de cette variabilité et des dates relevées sur deux ans, le premier traitement au kaolin devrait, pour être efficace, être réalisé précocement : mi-septembre ou au plus tard début octobre dans les conditions de la moyenne vallée du Rhône ; la technique sera donc intéressante pour les variétés déjà récoltées à ces dates.

Mots-clés : pommier, puceron cendré Dysaphis plantaginea, vol d'automne, vol de retour, surveillance, piège chromatique, kaolin, traitement au verger après récolte.

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