Le 29 septembre, lancement officiel du projet Breedwheat. Porté par l'UMR INRA-Université GDEC (Génétique, diversité, écophysiologie des céréales) de Clermont-Ferrand, il associe 15 instituts de recherche publics et 11 « industriels » (Arvalis, Biogemma, des semenciers) pour intensifier les recherches sur le blé. C'est un des cinq lauréats de l'appel à projet « biotechnologies et bio-ressources » financé dans le cadre du programme « investissements d'avenir » (ex. « grand emprunt »).

Objectif, « soutenir la compétitivité de la filière de sélection et de production de blé en France (...) pour une production durable et de qualité »...

Puis, le 9 novembre, lancement officiel d'Amaizing, autre « investissement d'avenir » lauréat de l'appel à projets « biotechnologies... », mais lui pour le maïs. L'INRA Versailles-Grignon coordonne. Il y a 13 laboratoires de recherche et des partenaires privés, dont là encore Arvalis et des semenciers.

Enfin, le 17 novembre, annonce du séquençage du génome d'une luzerne. Pas Medicago sativa mais Medicago truncatula ou luzerne tronquée, dite « légumineuse modèle » dans le communiqué des séquenceurs à savoir l'INRA , le CEA et le CNRS . Une étape vers la compréhension du fonctionnement génétique des légumineuses (luzerne, pois, féverole, lentille et trèfle notamment)...

Donc vers leur amélioration ?

Depuis le temps qu'on parle de plan protéines... De l'intérêt des légumineuses pour l'indépendance de la France en matière de protéines voire d'énergie fossile (ces plantes n'ont guère besoin d'énergivores engrais azotés)...

À l'heure où Ecophyto souligne leur intérêt agrono-écolo-économique (voir p. 39)...

Où le Nouveau Monde, qui nous vendait du soja à des conditions décourageant la production locale de légumineuses, se tourne vers l'Asie pour ses débouchés...

Verra-t-on lancer un ambitieux programme d'amélioration génétique de ces légumineuses, à l'image de Breedwheat et Amaizing ?