Les nématodes à kystes de la pomme de terre Globodera rostochiensis et G. pallida, ainsi que les nématodes à galles Meloidogyne chitwoodi et M. fallax, sont des organismes nuisibles de quarantaine contre lesquels la lutte est obligatoire. À la lumière de nouvelles détections signalées ces dernières années, les réglementations définissant les actions de surveillance et les mesures de lutte à mettre en œuvre ont été toilettées.
Certes complexe et parfois contraignant, ce système phytosanitaire est une garantie pour le commerce des produits agricoles de notre territoire.
Cadre général
Cinq espèces inscrites dont quatre présentes
Des différents nématodes rencontrés sur pomme de terre, cinq sont inscrits sur la liste communautaire des organismes nuisibles classés comme dangereux pour lesquels la dissémination est interdite et la lutte obligatoire (Tableau 1).
Quatre d'entre eux sont présents dans certaines zones du territoire : Globodera rostochiensis et Globodera pallida, nématodes à kystes de la pomme de terre, ainsi que M. chitwoodi et M. fallax, nématodes à galles. Le cinquième, Nacobbus aberrans ou False Root-Knot Nematode, est absent.
Pour chacun d'entre eux, des réglementations spécifiques fixent les obligations de surveillance et les mesures de lutte à mettre en œuvre en cas de détection dans une zone.
Règles liées à un arrêté de 2006
L'ensemble de ces réglementations est adossé à l'arrêté du 24 mai 2006 qui définit les dispositions phytosanitaires pour l'importation et la circulation des végétaux dans toute l'Union Européenne et les pays tiers. S'agissant de la pomme de terre, cet arrêté rappelle notamment l'obligation d'une surveillance annuelle du territoire mais aussi la nécessité de l'absence d'organismes nuisibles réglementés sur les lots produits.
Ainsi, qu'il s'agisse de tubercules destinés à la plantation (relevant ou non d'un système de certification) ou de tubercules NON destinés à la plantation (primeurs, conservation, fécules), les pommes de terre doivent être indemnes d'organismes nuisibles réglementés – nématodes compris – pour être mises en circulation au sein de l'Union européenne et vers les pays tiers.
Globodera rostochiensis et G. pallida, nématodes à kystes de la pomme de terre
Un arrêté pour eux en 2010
Destiné à renforcer les garanties vis-à-vis des Globodera pour les végétaux destinés à la plantation, le dernier arrêté en vigueur du 28 juin 2010 relatif à la lutte contre Globodera pallida (Stone) et Globodera rostochiensis (Wollenweber), nématodes à kystes de la pomme de terre, définit différentes exigences phytosanitaires :
- la réalisation d'une surveillance annuelle du territoire selon une méthode d'inspection harmonisée entre les différents États membres, afin de mieux connaître la répartition de ces nématodes et de prévenir leur propagation ;
- la mise en œuvre de mesures de lutte visant à réduire de façon significative leur population.
100 % des « plants », 0,5 % des « conso » et surveillance de l'export
Les modalités du plan de surveillance sur le territoire se déclinent pour toutes les catégories de pomme de terre.
Les tubercules destinés à la plantation sont soumis à une prospection obligatoire, globale et systématique. Pour les pommes de terre de consommation, la prospection annuelle vise un minimum de 0,5 % des surfaces emblavées par région. Dans ce dernier cas, les SR AL (Services régionaux de l'alimentation) ou leurs délégataires (Fredon, Gnis-Soc) se chargent du choix des exploitations et des prélèvements.
Parallèlement au plan de surveillance national, la connaissance de l'état sanitaire du territoire vis-à-vis des nématodes à kystes est confortée par les analyses nématologiques réalisées dans le cadre de l'ensemble des exports de pommes de terre à destination des pays tiers (DOM-TOM compris) et pour lesquels une procédure particulière est exigée (cf. paragraphe export).
Prélèvements de terre, nouvelle procédure
Dans le cadre du plan de surveillance annuel, l'échantillonnage consiste en des prélèvements de sol au champ pour l'ensemble des catégories de pomme de terre.
Ainsi, les prélèvements réalisés historiquement sur la terre adhérant aux tubercules ont été abandonnés avec l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation.
Avec cette nouvelle procédure, l'échantillonnage est basé sur le prélèvement d'au moins 100 carottes de terre par ha, selon une grille rectangulaire couvrant la totalité du champ, avec largeur minimale de 5 m et longueur maximale de 20 m entre les points de prélèvement (Figure 1). Les carottes de terre étant prélevées dans les 15 premiers centimètres du sol.
Le volume global de terre à prélever dépend du type de production, de la période de prélèvement, de la surface et de la situation phytosanitaire de la parcelle (Encadré 1, avec Tableaux 2 et 3, p. 23).
Analyse par laboratoire officiellement agréé
Les prélèvements sont réalisés si possible avant plantation afin de disposer des résultats d'analyse et minimiser ainsi l'impact éventuel d'une gestion de foyer en cas de résultat positif.
Réalisée par un laboratoire agréé, l'analyse des échantillons permettra de préciser la ou les espèce(s) de nématodes présente(s) ainsi que la présence ou non de contenu larvaire des kystes. Seront reconnues positives les parcelles présentant des kystes avec contenu larvaire, et les mesures de gestion de foyer devront être appliquées.
Parcelles contaminées, six ans de gestion
Si une parcelle est déclarée officiellement contaminée, des mesures d'interdiction de plantation et de stockage de pommes de terre et autres solanacées, de plantes racinées destinées à la plantation ou au repiquage sont prononcées pour une période de six ans.
Les mesures visent aussi la décontamination du matériel agricole quittant la parcelle ainsi que la destruction des repousses en parcelle par voie chimique ou mécanique.
Dérogation pour les « consos »
Des mesures dérogatoires existent néanmoins pour les pommes de terre non destinées à la plantation. Dans ce cas, après analyse nématologique négative de la parcelle et avis de la DRAAF/SRAL locale, les champs contaminés peuvent de nouveau être plantés en pommes de terre sous trois ans.
Mais, attention ! Si et seulement si l'exploitant met en œuvre une procédure de désinfection du champ ou fait le choix d'une variété de pomme de terre résistante ou à date de récolte antérieure à l'arrivée à maturité des femelles des nématodes.
En revanche, en cas de nouvelle détection de nématodes, les mesures sont reconduites pour trois ans.
Gestion des lots contaminés : soit destruction, soit vente sous trois conditions
Enfin, comme le précise l'arrêté de 2010, le lot de pommes de terre issu d'un champ contaminé est déclaré contaminé et doit être détruit selon les préconisations du service régional chargé de la protection des végétaux (SR AL), sauf si des mesures dérogatoires peuvent être mises en œuvre. À l'heure actuelle, il y a trois dispositions dérogatoires à respecter pour pouvoir éviter la destruction d'un lot. Ce sont :
- le lavage du lot de pommes de terre jusqu'à retrait complet de toute terre sur les tubercules ; et, pour s'assurer de la bonne qualité du lavage, analyse nématologique libératoire sur un prélèvement de 200 tubercules par tranche de 200 t de pommes de terre lavées ; après ces opérations, le lot peut être commercialisé si le résultat des analyses nématologiques est négatif ;
- deux options possibles pour le conditionnement et la commercialisation :
- soit le lot est conditionné sur l'exploitation et la vente réalisée de façon directe ou locale (uniquement dans la région administrative dont dépend le producteur) avec tenue d'un registre de la liste des ventes du lot consultable à tout moment par les agents du SR AL ;
- soit, si l'absence de risque de dissémination de terre est confirmée et que la procédure de décontamination des matériels et de gestion des déchets à risques phytosanitaires est recevable, l'expédition peut être réalisée vers un industriel ou un centre de conditionnement autorisés et contrôlés par le DRAAF/SRAL ;
- enfin, tous les déchets (terre, écarts de triage et eau de lavage) devront être gérés par dépôt en centre d'enfouissement technique de classe 2 pour la terre et les écarts de triage ; l'eau peut être mise en bac pour évaporation, mais la boue devra être à son tour déposée en centre d'enfouissement de classe 2, en aucun cas elle ne devra être épandue sur une zone agricole.
Ces mesures sont contraignantes mais représentent une avancée comparées à la destruction de lot contaminé. Elles pourraient être allégées à court terme en cas de résultats favorables d'une étude expérimentale en cours sur l'efficacité du lavage et du brossage des tubercules, conduite sur la base d'un partenariat entre les instituts techniques, les organisations professionnelles, le DRAAF/ SRAL, la DGAL et l'ANSES .
Globodera, le cas des exportations
Procédure de contrôle harmonisée en novembre 2012
Comme évoqué précédemment, une harmonisation et un renforcement des procédures de contrôle ont été mises en place en novembre 2012 pour toutes les exportations de pommes de terre de consommation produites sur le territoire et ce, quelle que soit la destination (pays tiers et DOM-DOM).
Identification, lavage/brossage...
Ainsi, pour garantir le bon état sanitaire et la qualité des produits, plusieurs consignes sont désormais à respecter :
Identification du producteur qui doit être inscrit au registre officiel de contrôle ainsi que la variété exportée, et localisation précise de la parcelle de production des pommes de terre constituant l'envoi [avec photocopie du dernier registre parcellaire graphique (RPG)] afin qu'en cas de détection de Globodera, les mesures de lutte précédemment listées soient mises en œuvre.
Cette mesure permet par ailleurs de renseigner les producteurs sur la destination de leurs lots si des marchés à l'export sont négociés par leurs acheteurs. Ce n'était pas le cas avant cette mesure.
Les lots de pomme de terre doivent être lavés voire brossés jusqu'à retrait complet de la terre car la présence de terre est prohibée par tous les pays tiers et les Dom-Tom.
Et analyse libératoire
Enfin, pour toute certification phytosanitaire de lot, que les pommes de terre soient lavées ou brossées, une analyse nématologique libératoire (avec résultat d'analyse négatif à la recherche des G. pallida et G. rostochiensis) est nécessaire.
Deux cas se présentent : si l'exploitation d'origine des pommes de terre est connue comme contaminée (un résultat positif au cours des six ans précédant la culture), l'analyse est réalisée à partir d'un prélèvement de sol. En revanche, si aucun nématode n'a été détecté depuis six ans, l'analyse pourra avoir lieu sur la terre adhérant aux tubercules sur la base d'un prélèvement de 200 tubercules par lot et par tranche de 250 t.
En cas de détection avérée de G. pallida ou G. rostochiensis, l'envoi de pommes de terre ne peut être certifié à l'exportation ; l'exportateur et le producteur concerné sont avisés afin de mettre en œuvre les mesures de gestion à la parcelle et au lot contaminés.
Meloidogyne chitwoodi et M. fallax, nématodes à galles
Concernés parmi d'autres par un arrêté de 2011
Détectés en France sur différentes cultures, ces deux nématodes sont de lutte obligatoire de façon permanente sur tout le territoire tel que le définit un arrêté du 25 août 2011. Ce dernier arrêté définit des règles pour une kyrielle d'organismes, dont nos nématodes à galles.
Surveillance nationale annuelle et prélèvements à « 60 pour un »
Comme pour les nématodes à kystes de la pomme de terre, une surveillance du territoire est réalisée annuellement. Les inspections pour la recherche de ces nématodes à galles sont réalisées sur la base d'une analyse de risque, soit dans le cadre du plan de surveillance en régions où aucune détection de ces parasites n'a été faite, soit dans le cadre du plan de contrôle en régions où un foyer avéré a été détecté.
Un lot à analyser est un échantillon de terre de 1 500 ml prélevé sur une parcelle correspondant à une culture, une variété et un seul producteur. Cet échantillon destiné à l'analyse est constitué à partir d'un prélèvement de terre initial, résultat du mélange de 60 prélèvements unitaires de 25 ml réalisés dans la zone 10-15 cm de profondeur.
Parcelles contaminées, 5 ans de gestion
En cas de détection de M. chitwoodi et/ou M. fallax, les parcelles ou zones (si la totalité d'une parcelle n'est pas contaminée) sont déclarées contaminées pour une durée de 5 ans renouvelable par tranches de 3 ans en tant que de besoin, au regard des résultats de recherche des organismes nuisibles.
De même, des mesures de lutte propres au foyer sont définies selon le type de production (plein champ ou abris) par arrêté préfectoral. L'arrêté prévoit parfois également des mesures relatives aux zones contrôlées (ensemble des parcelles susceptibles d'être contaminées des communes avoisinantes) ainsi qu'aux zones de sécurité (autres parcelles du territoire).
Gestion des foyers déclarés : les années de jachère noire
S'agissant des productions conduites en plein champ et pour réduire et même éradiquer les populations en empêchant les nématodes de s'alimenter, un dispositif de jachère noire (terre nue sans couverture végétale) est mis en place pour une durée minimum de deux ans.
Les mesures suivantes doivent être observées :
- les parcelles ou zones doivent être maintenues exemptes d'adventices ou de repousses des précédents culturaux, en privilégiant le désherbage mécanique ;
- les accès aux parcelles ou zones ont lieu uniquement par temps sec, et seulement pour la mise en œuvre du maintien de la jachère noire ;
- ces accès sont enregistrés et datés ;
- un dispositif de nettoyage du matériel de l'exploitation est mis en place ; le matériel est nettoyé immédiatement à la sortie desdites parcelles ;
- tout transport de terre de ces parcelles ou zones est interdit.
Remise en culture, mais pas toutes les cultures !
À l'issue des deux ans de jachère noire, la remise en culture de la parcelle est autorisée à condition qu'aucun des organismes nuisibles n'ait été détecté suite à des prélèvements effectués à l'échéance des deux années.
Dans ces cas, toute culture autre que des plantes racines, bulbes ou tubercules (à l'exception des cultivars autorisés, liste disponible à la DGAL) est autorisée dans la mesure où les conditions agronomiques suivantes sont respectées :
- semis en interculture d'une espèce non multiplicatrice de nématodes de quarantaine (radis ou autre) ;
- interventions culturales en conditions de sol parfaitement ressuyé ;
- interventions réduites autant que possible ;
- nettoyage en sortie de parcelle du matériel, notamment celui de récolte.
Par ailleurs, durant la troisième année suivant la remise en culture, la parcelle concernée fait l'objet de prélèvements de terre.
Les mesures sanitaires seront levées en cas d'absence de l'un et l'autre de ces nématodes.
Une fréquence minimale de retour de culture de trois ans de toute plante racine, bulbe ou tubercule est recommandée, ainsi que le nettoyage systématique du matériel avant chaque sortie des parcelles.
Gestion des lots contaminés, et aussi de toute l'exploitation
Quant au lot contaminé, il est détruit ou transformé en usine selon une procédure accréditée par les services chargés de protection des végétaux.
Des mesures de gestion s'appliquent sur la totalité de l'exploitation déclarée contaminée dès qu'une parcelle est reconnue infestée par l'un ou l'autre de ces nématodes.
Ainsi, tout matériel agricole quittant l'exploitation doit être nettoyé, notamment celui de récolte et déterrage ainsi que le matériel d'entraide ou prestation de service. Il en est de même pour les lieux de stockage et de circulation du matériel de l'exploitation déclarée contaminée : ils doivent être maintenus exempts de terre issue des parcelles contaminées (Encadré 2).
Gestion de certains végétaux issus de zones concernées
Enfin, la circulation en France, l'exportation et les échanges de végétaux de type racine, bulbe ou tubercule issus des zones contaminées, contrôlées et de sécurité sont soumis à analyse préalable pour la recherche des organismes nuisibles.
Cette analyse est nécessaire pour chaque lot de matériel végétal non transformé exporté ou échangé.
Et les foyers déclarés sous abris ?
Gestion adaptée des parcelles
Sachant que, pour les productions sous abris, les récoltes et interventions techniques peuvent être confinées (récolte manuelle, conditionnement dans les abris, etc.) des mesures adaptées sont définies.
Sur les parcelles déclarées contaminées, les mesures suivantes doivent être observées :
- porter des chaussures spécifiques dans les abris contaminés ;
- proscrire tout transport de terre issue des parcelles contaminées ;
- utiliser du matériel strictement réservé aux tunnels ;
- nettoyer les machines après utilisation en serre ;
- n'utiliser que des plants certifiés, proscrire toute plantation de plant fermier et l'usage de terre contaminée pour produire des tubercules destinées à la plantation.
- enfouir tous les déchets racinaires et pommes de terre non conditionnés sur place. Tous les déchets du système aérien doivent être détruits par incinération ou enfouis avec de la chaux. Les systèmes racinaires non dégradables (choux…) doivent être mis en sacs imperméables sur la parcelle et stockés en hors-sol (terre bâchée), dans des conditions permettant la destruction des nématodes.
Gestion des lots, démontage
Toute production végétale issue des abris de l'exploitation contaminée est commercialisée exempte de terre après analyse nématologique libératoire négative.
Enfin, tout arrêt d'exploitation d'un abri (démontage de la structure) est suivi obligatoirement de 5 ans de jachère noire.
Mieux vaut prévenir qu'avoir à guérir
À la lumière des différentes réglementions développées, on comprend combien les mécanismes sont complexes, longs et surtout qu'il n'y a pas de méthode de lutte simple. Seule la combinaison de plusieurs mesures peut permettre de réduire les populations d'organismes nuisibles réglementés.
Aussi pour prévenir les risques de contamination, la prophylaxie et le respect de pratiques agricoles sécurisées restent de rigueur : utiliser du matériel végétal sain, respecter la rotation des cultures, gérer les repousses, nettoyer les matériels entre chaque parcelle et chaque exploitation, être vigilant dans le cadre des échanges et/ou location de terres et ne pas récupérer la terre chez le négociant ou l'industriel.
1 - Pour détecter les nématodes à kystes du genre Globodera, des modalités bien précises de prélèvements du sol en vue d'analyse
2 - Mesures de prophylaxie en cas d'organismes de lutte obligatoire véhiculés par la terre et les déchets
Nettoyage du matériel [= de travail du sol, plantation & récolte, benne, tapis, déterreur, roues de tracteur (si conditions humides)] pour retirer TOUTE LA TERRE.
Dans toute parcelle contaminée et avant de la quitter, tout matériel qui a dû y entrer doit être nettoyé (brossage + eau à haute pression) sur site. Il est interdit d'évacuer la terre et l'eau de lavage hors de la parcelle.
Partout sur l'exploitation, le matériel utilisé (bennes, déterreurs, tapis, palox, etc.) doit être nettoyé et débarrassé de toute terre avant de quitter l'exploitation (nettoyage à haute pression, si possible à eau chaude + eau de javel). En aucun cas, les eaux ne doivent ruisseler vers une parcelle agricole.
Les lieux de stockage des récoltes et du matériel doivent être maintenus propres : ramassage régulier de la terre et des déchets et gestion selon la méthode décrite ci-dessous. Lavages réguliers à l'eau javellisée (1 % NaClO).
Gestion des eaux de lavage Toutes les eaux souillées doivent être récupérées, puis javellisées (1 % NaClO) pendant au moins 12 heures avant d'être évacuées dans le circuit d'eaux usées – réseau assainissement (JAMAIS vers le réseau des eaux pluviales).
De ce fait, tout nettoyage du matériel doit se faire sur une plate-forme de nettoyage bétonnée, avec récupération des eaux sales en bac de décantation.
Boues de lavage et terre
Terre, déchets et boues de décantation issus de matériels et parcelles contaminés doivent être stockés séparément sans risque d'écoulement et d'infiltration. Ils doivent être livrés en centre d'enfouissement technique de classe 2.
Tout retour en terre agricole ou utilisation comme remblai est interdite.
Gestion des déchets
Les cailloux sont à déposer en centre d'enfouissement technique de classe 2 ou pour utilisation en couche de forme de voirie.
Les déchets végétaux et écarts de triage sont :
- soit livrés en centre d'enfouissement technique de classe 2,
- soit livrés en alimentation du bétail après cuisson ou traitement thermique (90 °C pendant 5 mn).
Soit employés pour méthanisation dans la mesure où les reliquats de fermentation (résidus liquides et solides) sont évacués en centre d'enfouissement technique.
Tout épandage en zone agricole est interdit. En aucun cas, les déchets ne peuvent être livrés pour compostage (lors de celui-ci, la fermentation a lieu à 70 °C, et non 90 °C).
Pratiques agricoles pour éviter la contamination des parcelles dans les environnements à risque.
Respecter de longues rotations entre deux cultures hôtes et introduire des cultures dérobées d'engrais verts.
Récolter dans des conditions limitant le déplacement de terre.
Oter la terre des machines et des récoltes en parcelle.
Nettoyer le matériel entre chaque parcelle par système d'eau à haute pression.
Réaliser des inspections visuelles en période de végétation pour détection précoce.