Les « outils » qui vont être cités ici n'ont pas trois dimensions mais seulement deux : on les trouve sur papier ou écran. Mais, malgré cet aspect quasiment dématérialisé ou totalement virtuel, ils sont concrètement utiles !
Outils et campagnes de sensibilisation
Une campagne coordonnée
Depuis 2010, neuf organismes partenaires de l'agriculture mènent une campagne de prévention des risques liés à l'application de produits phytos, avec trois messages diffusés : préserver les mains, puis les yeux, puis conseils d'hygiène des mains. Cette année, la campagne redémarre. La mouture 2013 revient sur des messages déjà diffusés mais, selon les termes du communiqué de presse « en renforçant les outils de communication existants et en en créant de nouveaux. »
Il y a du papier
Il y a d'abord le message de protection des mains, avec le même visuel qu'en 2010 mais un argumentaire amélioré suite à une enquête menée après la première campagne. Il est plus clair et pratique notamment. Des annonces sont diffusées dans la presse, et 80 000 nouveaux dépliants et affiches sont en cours de distribution.
La campagne prévoit des autocollants sur le lavage des mains (visuel de 2012) à coller aux endroits stratégiques de la station phyto.
Plate-forme net dédiée
Enfin, une plate-forme internet titrée « Phytoprévention » est ouverte (adresse dans « Pour en savoir plus » p. 21). Le 3 avril dernier, on y trouvait notamment une vidéo bien faite sur la façon de laver son pulvérisateur en sécurité. Il y a aussi le pdf du dépliant. Sa reproduction sur papier est autorisée (il est imprimable, la rédaction de Phytoma l'a vérifié) ainsi que son téléchargement et son partage sur le net.
Les partenaires de l'opération ? Ce sont, par ordre alphabétique, Adivalor, Chambres d'agriculture, Coop de France, FARRE , FNA (Fédération du négoce agricole), FNSE A, InVivo, JA (Jeunes agriculteurs) et l'UIPP.
Anti-sèches phytos…
Par ailleurs, quand des sociétés mènent des actions de sensibilisation et/ou d'information, elles peuvent utiliser des matériels en trois dimensions (ex. gants nitrile et lunettes de sécurité que Basf Agro fait gagner lors d'animations de stands sur des salons(1) et d'opérations avec des distributeurs) mais aussi en deux dimensions, voire virtuels.
Ainsi, la version 2013 des « Anti-sèches phytos » version techniciens est sortie. Ce « manuel de suivi de la réglementation », livret de fiches techniques à l'épreuve du terrain, en est à sa 5e édition depuis 2005.
… Réglettes CLP…
Inédit, Basf a lancé des « réglettes CLP ». Il s'agit de la version « produits phytos » de réglettes portant les indications de danger des produits chimiques en général :
d'une part celles portées sur les étiquettes selon l'ancien système dit DPD(2),
d'autre part, les indications équivalentes dans le système CLP(3) qui sera obligatoire en juin 2015. Une évolution que nous avions présentée il y a deux ans(4), résumée ici sous forme très pratique.
… Outils virtuels, « Educ'Risk » évolue
Côtés outils virtuels et toujours chez Basf ; son Educ'phyto, sorte de « Jeu des 20 erreurs » lancé en 2008, reste en ligne gratuitement. Aussi ludique et nettement plus utile qu'un sudoku. Nouveau, son Educ'risk, lancé fin 2011 et réalisé en partenariat avec l'Irstea, a été retenu par divers distributeurs, formateurs et enseignants.
Il existe désormais des versions vidéo en ligne sur le site de Basf pour les grandes cultures, la vigne et l'arboriculture. Sept thèmes sont abordés avec, dans chaque vidéo, des conseils pratiques pour améliorer la sécurité des personnes :
Local phytosanitaire (sous-entendu « de stockage des produits ») rangé et organisé.
Séparation de ce local et du vestiaire.
Choix de la protection adaptée.
Pesée et dosage des produits dans de bonnes conditions.
Dangerosité par inhalation et odeur des produits.
Risques pour les femmes enceintes.
Le nouveau système d'étiquetage : le GHS (n.b. alias CLP, voir ci-avant).
CLP en vidéo
Encore le CLP, et toujours en virtuel : Syngenta Agro s'apprête à mettre en ligne fin avril 2013 un nouveau « didacticiel », concrètement une vidéo, sur le sujet.
Après une introduction sur la notion de danger intrinsèque des produits (à ne pas confondre avec le risque, qui résulte de l'association du danger et de l'exposition), elle présente les cinq nouveaux pictogrammes de danger liés aux produits phytos.
Puis c'est le tour des nouvelles « mentions de danger » (les « H suivi de chiffres ») et d'un rappel sur l'intérêt de bonnes pratiques avec quelques exemples. Le tout en 6 mn.
QR codes pour FDS
Une autre innovation astucieuse associe support physique (mais en deux dimensions) et nouvelles technologies : Cerexagri propose depuis l'automne 2012 un QR code sur toutes ses étiquettes. Quand on le flashe, on a accès, directement, à la FDS (fiche de données de sécurité) du produit.
Citons le communiqué de presse : « Finies les recherches fastidieuses dans des dossiers pas toujours bien classés ! » En plus, la FDS flashée sera à jour, elle…
Phytoprogress et Phytobac Online sur le net
De son côté, Bayer a lancé en 2011 un logiciel nommé Phytoprogress. En accès libre sur le net, il se présente comme un questionnaire à choix multiple (QCM). C'est un moyen d'augmenter ses connaissances utiles, pour passer le certiphyto mais aussi, indépendamment, tester son niveau. On peut jouer en mode entraînement ou mode certiphyto… Aussi ludique et nettement plus utile que le test « Quel sportif êtes-vous ? » de votre magazine préféré. Bayer annonce début avril plus de 40 000 tests réalisés en ligne.
Nouveauté, le site Phytobac Online a été lancé début 2013. La partie en accès libre est un outil d'information. Elle explique ce qu'est un Phytobac (voir aussi p. 44), montre des exemples de modèles et configurations, liste les étapes à suivre pour installer un tel dispositif et les intervenants (« experts Phytobac » agréés par Bayer) les plus proches de l'internaute pour l'aider à monter son projet.
La seconde partie, réservée à ces « experts Phytobac », est un outil d'aide à la réalisation des diagnostics permettant de choisir, dimensionner et placer au mieux les dispositifs en fonction du cas particulier qu'est chaque site.
C'est aussi l'outil de transmission à Bayer des informations permettant à la société d'évaluer la conformité de chaque projet au cahier des charges et de délivrer le certificat attestant qu'il s'agit bien d'un Phytobac reconnu.
Aides au diagnostic d'exploitation
Aquasite
On a parlé de cas particulier… Après la sensibilisation et l'information, il reste à adapter les principes aux cas particuliers. Indispensable pour les faire adopter.
Pour cela, le diagnostic personnalisé de l'exploitation, ses installations fixes et matériels mobiles (ou son besoin d'installations !), est une base de réflexion importante pour les bonnes pratiques. Il existe plusieurs outils pour réaliser un tel diagnostic.
L'Aquasite, mis au point par Arvalis, est un outil de diagnostic par un technicien formé et labellisé par Arvalis, qui vient sur l'exploitation. Des vendeurs de stations phytos l'utilisent pour adapter leur offre au besoin du client, cas de Vita Consult cité p. 38-43. Au départ, Aquasite avait été créé en lien avec la protection de l'eau (« aqua ») contre les pollutions ponctuelles dues aux produits phytos au niveau du siège d'exploitation (« site »). Au final, il traite aussi la protection de l'utilisateur et les équipements du pulvérisateur. En sept points :
Transport des produits.
Local de stockage.
Protection de l'utilisateur.
Poste de remplissage.
Équipements du pulvérisateur.
Gestion des fonds de cuve.
Gestion des déchets.
Là, il ne s'agit pas de conseils généraux mais de diagnostic personnalisé de la situation de l'exploitation.
Touch & Diag
C'est le cas aussi pour l'outil de diagnostic que lance Axe Environnement en 2013. Nommé Touch & Diag, il est proposé sur tablette tactile (i-Pad). Son usage principal est une aide aux diagnostics pour les techniciens et technico-commerciaux.
Il s'utilise d'abord, sur site et sans besoin de liaison internet, pour saisir les caractéristiques des installations et équipements de l'agriculteur, sur un ou plusieurs sujets parmi ceux proposés. Au 2 avril, trois étaient disponibles :
local phytosanitaire,
aire de lavage et remplissage,
gestion des effluents.
Les diagnostics sur les EPI (équipements de protection individuelle), la gestion des autres déchets, la qualité de pulvérisation et les transports étaient en préparation.
Ensuite, on se relie au net pour établir la synthèse, notamment sur le respect de la réglementation, pour chacun des points diagnostiqués. En arrière-plan, la réglementation est, bien sûr, suivie et réactualisée. Le conseil personnalisé peut suivre.
À noter : une fois relié au réseau, on a aussi accès au site de la société et on peut charger son catalogue, des photos des installations et équipements qu'elle vend, des références réglementaires, etc.
Et si on n'a pas de tablette tactile ? Axe Environnement peut fournir le paquet tablette + logiciel aussi bien que le logiciel seul.
L'outil est payant (location avec engagement de suivi de trois ans, plus payement au diagnostic, possibilité d'achat par sujet). D'autres sujets devraient être chargeables librement : stockage hydrocarbures/engrais liquides et niveau de formation.
Phytodiag
Pour sa part, Bayer présente l'outil d'autodiagnostic Phytodiag. Mis au point avec l'Acta, il couvre pour l'instant trois thématiques liées aux bonnes pratiques.
La première, mise en ligne en novembre 2012, est le stockage des produits. Trois modules : construction du local, son organisation, gestion des produits. Pour chacun, un jeu de questions posées sans limite de temps et pour lesquelles on peut consulter à chaque instant des informations complémentaires. Le logiciel fournit un diagnostic de synthèse sur la conformité à la réglementation (base de données régulièrement réactualisée, là encore) et les points à faire évoluer.
La seconde thématique, qui a suivi rapidement, est la sécurité de l'applicateur. Le fonctionnement est le même, avec des questions sur l'avant traitement, le traitement lui-même et l'après-traitement, les mesures de prévention sur l'exploitation, la gestion des moyens de protection et les obligations des employeurs.
La troisième, sur la protection des pollinisateurs, a été mise en ligne début avril : applications foliaires, usage de semences traitées, relations avec les apiculteurs.
Aides au choix des produits
Comment faire avant de voir l'étiquette ?
Après les orientations et équipements de l'exploitation, il y a des choix plus ponctuels. D'abord, un bon choix de produits phytos, dès l'achat, est une bonne pratique.
Parmi les critères d'achat, il y a certes l'efficacité, et les démonstrations des fabricants et distributeurs permettent de s'en faire une idée. Mais il y a aussi la toxicité et l'écotoxicité des produits.
En principe, tout est sur l'étiquette !
Oui, mais, souvent, on ne la voit pas avant d'avoir le produit en main. Et même quand on la voit, est-ce qu'on va tout comprendre ?
Il y a des moyens pour connaître un produit avant de l'avoir en main. Certains de nos lecteurs les connaissent. Pas tous.
Aller sur e-phy, une mine sur le net
D'abord, le site e-phy du ministère de l'agriculture (voir « Pour en savoir plus » p. 21), est d'accès libre et gratuit.
Il donne les usages autorisés et le classement toxicologique de chaque produit avec les phrases de risque associées, codées en « R suivi d'un chiffre » mais immédiatement traduites en clair, puis tous les usages avec les doses et les règles légales d'application. On le trouve en cliquant sur « produits phytosanitaires » et en se laissant guider.
Si on s'interroge sur l'écotoxicologie des produits, on clique sur la rubrique « effets non intentionnels ». Elle donne les informations d'ECOACS, base de données présentée par G. Chauvel et A. Fougeroux en p. 22 à 25. Une mine d'informations à découvrir.
Agritox et Phytodata
Pour en savoir plus sur la toxicologie des produits, on peut changer de site.
Il y a celui d'Agritox hébergé par l'Anses (coordonnées dans « Pour en savoir plus »). Et aussi Phytodata, qui donne un accès très rapide aux FDS de nombreux produits. Il suffit de connaître leur nom.
Index phyto, liste de produits et pages pour mieux comprendre
Autre mine d'informations, mais sur papier, l'Index phytosanitaire de l'Acta.
Il est connu pour son répertoire des produits (à partir de la p. 162). Celui-ci contient les mêmes informations que la rubrique « produits phytos » de e-phy, avec trois nuances :
il n'y a que des produits mis en vente ;
s'y ajoutent des macro-organismes auxiliaires (parasitoïdes, prédateurs, nématodes utiles) qui ne sont pas dans e-phy car pas soumis à la même procédure d'AMM (autorisation de mise sur le marché) ;
il est annuel ; l'édition 2013 est à jour au 15 juin 2012 ; pour les produits plus récents, v. les tableaux d'AMM de Phytoma.
Mais d'autres rubriques sont utiles aux bonnes pratiques ! Celle sur les « Prestataires pour la mise en œuvre des bonnes pratiques » commence en p. 669. Elle est utilisée dans ce dossier (voir encadré 2).
À partir de la p. 23, la rubrique « Lire et savoir lire une étiquette » liste ce que signifient les phrases « R suivi d'un chiffre » sur les dangers toxicologiques et écotoxicologiques et les « S suivi d'un chiffre » sur les conseils de prudence. Elle donne l'équivalence entre l'ancien système d'étiquetage (« R… » et « S… ») et le nouveau selon le CLP.
Elle explique même les consignes de dates de traitement de type « pas après le stade BBCH 31 » : les p. 36-37 traduisent en clair ces stades BBCH par groupe de cultures, et indiquent comment trouver pour des cultures particulières. Tout cela peut éclairer le choix d'un produit avant d'avoir signé le bon de commande.
Sans compter les références réglementaires : en gros, toute ce qui encadre peu ou prou les pratiques phytosanitaires est dans l'Index.
Aide au choix des EPI
Dépliant papier
Il existe aussi des outils d'aide au choix des EPI. Mention spéciale au dépliant « Gants, combinaison, masque… comment choisir ? » de la Mutualité sociale agricole (MSA).
Sur une face, il rappelle l'importance de l'hygiène car le port d'EPI « n'est qu'un élément de prévention parmi d'autres ».
Il explique aussi qu'il concerne « les utilisateurs de produits phytosanitaires et autres produits chimiques tels que les désinfectants, les produits vétérinaires, les carburants ou les engrais par exemple. Toute situation de travail présentant un risque chimique est également concernée : atmosphère modifiée, cave vinicole, fosse à lisier… »
Et oui, tout le monde parle des produits phytos alias pesticides, mais ce ne sont pas les seuls produits chimiques manipulés sur une exploitation agricole !
Citons un préventeur rencontré en marge d'un colloque fin 2012 : « Tout le mal qui est dit sur les pesticides, c'est bien ! Par ce biais, on peut sensibiliser les agriculteurs au risque chimique. Enfin ! Avant, quand on en parlait, on prêchait un peu dans le désert. Aujourd'hui, à partir des pesticides, nous pouvons enfin délivrer un message de prévention globale sur ce risque chimique et être écoutés… Avec, on l'espère, des conseils suivis. » Dont acte. Et revenons au dépliant. La face la plus fournie explique comment :
1- Identifier le danger,
2- évaluer l'exposition,
3- Choisir l'EPI en fonction du risque.
Puis elle présente, avec photos, chaque type d'équipement de protection de la tête aux pieds. Cela va des « appareils de protection respiratoire » (masques isolants et filtrants, différents types) aux bottes, en passant par les protections des yeux et du visage (lunettes, visières, écrans faciaux, masques étanches), les gants et les « vêtements de protection chimique » (combinaisons et tabliers). Pour chaque type, elle donne des exemples d'utilisation. Nous en avons repris, voir encadré 2… Elle y ajoute d'utiles « conseils pratiques » pour de bonnes pratiques d'utilisation de chacun des EPI.
Le document est gratuit, disponible auprès des caisses régionales de la MSA.
Aide sur internet
Rappelons l'aide au choix des EPI que nous avions évoquée l'an dernier. Gratuite, elle est proposée par Bayer sur son site « Bayer Gestes Pro online ». Vérification faite, elle fonctionne toujours et reste limitée aux produits maison. Elle donne le choix des EPI pour la préparation de la bouillie, l'application et le nettoyage de l'appareil, car les besoins diffèrent selon le moment. Ceci en fonction du produit d'abord, mais aussi des conditions d'application.
Aide au choix des buses
Enfin, Arvalis propose sur son site une aide gratuite au choix des buses selon la vitesse d'avancement, le volume de bouillie, le débit de buse souhaité et l'impératif de réduction de dérive ou non, avec des réponses par marque. C'est facile d'utilisation.
<p>(1) Ex. Oléopro et Potato Europe 2012, Culturales 2013.</p> <p>(2) C'est-à-dire conforme à la directive Préparations dangereuses (européenne, n° 99/45/CE du 31 mai 1999, publiée au JOUE le 30 juillet 1999), s'appuyant sur les critères de la directive Substances dangereuses (n° 67/548/ CEE du 27 juin 1967 publiée le 16 août 1967).</p> <p>(3) C'est-à-dire conforme au règlement CLP (Classification, Labelling, Packaging), règlement européen n° 1272/2008/CE du 16 décembre 2008 publié au JOUE le 31 décembre 2008. But de ce texte : rendre la législation européenne conforme au GHS (Globally Harmonized System) ou SGH (Système global harmonisé). Ce système, élaboré sous l'égide de l'ONU et publié en 2007, concerne la classification, l'étiquetage et l'emballage de tous les produits chimiques, pas seulement phytos.</p> <p>(4) Voir l'article « Les étiquettes, (ré-)apprendre à les lire » dans <i>Phytoma</i> n° 644, mai 2011, p. 24-26.</p>
1 - Traiter ou non ? Après les OAR, les OAD, qui évaluent le risque phytosanitaire, sont aussi des outils des bonnes pratiques
Une autre bonne pratique avant l'action, mais plus près de celle-ci que la réflexion à l'aide d'OAR (outils d'aide à la réflexion) est de réfléchir avant de déclencher tout traitement phyto – ou, après réflexion, ne pas le déclencher – en fonction de l'importance du risque phytosanitaire( 1). Elle utilise trois types d'« outils » :
l'observation directe, au champ, des végétaux à traiter ;
l'utilisation d'outils d'aide à la décision (OAD) ; ces outils évaluent, voire prévoient, les risques phytosanitaires à partir de données climatiques (y compris souvent les prévisions météo), de l'historique parcellaire et/ou de caractéristiques de la culture (variété, etc.). Ils sont si nombreux qu'il faudrait y consacrer la totalité d'un (gros) dossier…
l'appel aux résultats de réseaux d'observation collectifs (qui eux-mêmes pratiquent l'observation au champ et utilisent des OAD), notamment le réseau d'épidémiosurveillance évoqué par J. Jullien p. 26 à 30, avec la lecture des incontournables BSV (Bulletins de Santé du végétal) présentés dans Phytoma en mai 2010(2).
(1) Le risque phytosanitaire est celui, pour la santé des végétaux, dû à des bioagresseurs (ravageurs, maladies, mauvaises herbes). On en protège les cultures à l'aide de produits phytos (= phytopharmaceutiques) et/ou de méthodes alternatives (agronomiques, mécaniques, auxiliaires...) Ne pas confondre avec les risques pour la santé ou l'environnement liés à l'usage des produits phytos.
(2) S'informer avant de traiter : profiter des BSV. Phytoma n° 634, mai 2010, p. 26-30.
2- Coup de chapeau aux sources, deux documents exploités dans ce dossier
Assumons ici le pillage rédactionnel de deux des documents présentés dans le présent article.
L'édition 2013 de l'Index phytosanitaire de l'Acta, utilisée dans :
l'article « Matériels mobiles », p. 32 pour les notes du tableau 1 (information sur les produits toxiques par inhalation, dans les deux systèmes d'étiquetage) p. 33, et de bas de page p. 34 (profils toxicologiques de certains produits) ;
celui sur les « Stations phytos » p. 38, pour les entreprises fournissant des locaux phytos et des dispositifs de traitement des effluents, et pour le tableau p. 41 « Organisation du local de stockage » (équivalences pour l'étiquetage des produits à stocker à part).
Le dépliant « Gants, combinaison, masques... » de la MSA de janvier 2011 pour le tableau 1 « À chaque EPI sa ou ses utilisations... » p. 33.