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Plateforme viticole (capture d'écran le 31 janvier 2014). C'est une des deux lancées en 2013, avec celle sur l'horticulture ornementale et les plantes à parfum, aromatiques et médicinales (les PPAM). Celle sur les cultures tropicales suit début 2014. Elles s'ajoutent à la plateforme transversale et aux plateformes grandes cultures, arboriculture et cultures légumières en ligne depuis plus d'un an.
EcophytoPIC, portail de protection intégrée, a été lancé en décembre 2012 (voir Phytoma n° 661 ; février 2012). Après un an d'exercice du site, il faut faire un état des lieux et montrer l'évolution du portail. Alors, quoi de neuf ?
La page d'accueil de la plateforme transversale fait état des actualités et notamment apporte le témoignage et le focus du moment.
Plateforme transversale en mouvement
Témoignages avec texte, image et son
Régulièrement, un agriculteur ou un technicien témoigne de son expérience en matière de protection intégrée. Cela s'illustre par une courte vidéo présentant des messages importants. Cette vidéo est toujours accompagnée d'un texte introduisant le contexte et les techniques employées.
Ensuite, les visiteurs sont guidés vers des ressources du site fournissant des éléments complémentaires (définitions dans la plateforme transversale, cas concrets dans la plateforme « filière » concernée). Ce témoignage est ainsi une ressource documentaire mais il peut aussi être utilisé lors de sessions de formation, notamment dans le cadre du Certiphyto.
À ce jour, nous avons pu découvrir l'intérêt de la rotation en grandes cultures, celui des techniques alternatives pour lutter contre les ennemis en cultures légumières (bineuse mécanique, solarisation, variétés résistantes, pièges à insectes), l'utilisation de diverses méthodes contre les principaux ennemis de la pomme, carpocapse et tavelure (filets, confusion sexuelle et variété résistante) et l'intérêt des travaux en vert (épamprage et effeuillage) ainsi que de l'enherbement en viticulture.
Quatre « focus », qui sont des dossiers complets
Le focus est un dossier complet sur un thème transversal dans lequel est développée la place de cette thématique dans la protection intégrée. Il a aussi pour vocation de signaler l'ensemble des ressources présentes dans le portail et pouvant illustrer ce thème.
Jusqu'à présent quatre focus ont été rédigés :
– Le premier est un mode d'emploi du portail.
– Le second présente les huit grands principes de la protection intégrée. Fort utile ! Il présente l'intégralité du site au travers de la description des rubriques et de certains de ces articles.
Les deux focus suivants sont plus techniques :
– Le troisième porte sur les méthodes alternatives pour la gestion des mauvaises herbes et fait découvrir que la réflexion en la matière commence par une évaluation du risque à l'échelle de la parcelle. Elle se poursuit par la mise en œuvre de solutions empêchant l'introduction et le réensemencement des mauvaises herbes et se termine par la mise en œuvre de techniques alternatives. Très pratique : on trouve un tableau récapitulatif des techniques et des liens dans le site.
– Le quatrième traite de la place du matériel végétal en protection des cultures : importance de la qualité sanitaire des semences mais aussi apport de la génétique, à la condition express de conserver ces bénéfices, au moins à moyen terme, par des pratiques raisonnées de gestion des variétés.
Il est clair qu'en cultures pérennes (vigne, arboriculture fruitière ou ornementale) l'approche est totalement différente car elle doit tenir compte du fait que la culture est installée pour plusieurs décennies. Le choix variétal est donc un choix stratégique pour ces dernières alors qu'il sera un choix tactique pour les cultures annuelles.
Europe et recherche
En 2014, le site proposera de nouveaux dossiers sur différents aspects de la protection intégrée. Deux rubriques se sont particulièrement étoffées depuis le lancement du portail :
– Europe : destinée à montrer des initiatives en matière d'information sur la protection intégrée dans divers pays européens. À l'heure actuelle, des liens existent vers les sites allemand, autrichien, bulgare, danois, espagnol et néerlandais.
– Programmes de recherche : rubrique refondue avec trois sous-rubriques développant des articles sur les acteurs et programmes nationaux et européens, classés selon les volets présents dans l'axe 3 (Recherche) d'Ecophyto.
Ouverture de trois plateformes
En lien avec les instituts techniques concernés
La grande nouveauté est bien sûr l'ouverture de nouvelles plateformes concernant la viticulture, l'horticulture ornementale et les plantes à parfum, aromatiques et médicinales (dites aussi PPAM) et enfin les cultures en milieu tropical.
Ces trois plateformes ont été développées grâce à l'aide d'instituts techniques métropolitains (IFV, Astredhor et Iteipmai) et d'outre-mer (Armeflhor et IT2).
Leurs points communs
Les six plateformes « filière » sont construites sur le même modèle. Elles reprennent les rubriques de la plateforme transversale présente sur le site du ministère.
Ainsi, en page d'accueil, le focus est un dossier « filière » mettant en avant des techniques ou des approches. L'agenda présente les dates importantes pour la filière.
À gauche de l'écran, on trouve un accès direct à l'ensemble des rubriques pour explorer une thématique.
En haut, une boîte permet la recherche par mots-clés. Celle-ci peut être affinée par culture ou groupe de cultures, par type de contenu (document, vidéo, formation, ouvrage...) ou par rubrique.
Au centre, les derniers articles mis en ligne permettent d'avoir rapidement accès aux dernières informations sur la filière. Chacune des trois nouvelles plateformes a fait l'objet d'une approche différente.
Vigne : une plateforme = une culture
La viticulture est une culture majeure en France avec une surface du vignoble français légèrement supérieure à 75 000 hectares en 2012. Elle représente un enjeu majeur en matière de réduction de l'usage des produits phytopharmaceutiques d'autant que les indices de fréquence de traitement de référence sont compris entre 8,8 et 23,8 selon les régions. Aussi, il est primordial qu'EcophytoPIC consacre une partie de ses ressources à cette culture, afin de présenter des solutions utilisables par les viticulteurs, aussi bien en matière de méthodes alternatives que dans le domaine de l'optimisation des applications comme la qualité de la pulvérisation.
Ces ressources sont disponibles sur la plateforme transversale et sur la plateforme « Viticulture » coordonnée par l'Institut français de la vigne et du vin (IFV). Sur celle-ci, la régionalisation de l'information a été envisagée.
En tout, près de 150 articles concernent cette culture. Ils proposent des applications concrètes des principes de la protection intégrée adaptées à la viticulture. On peut aussi trouver des articles sur la plateforme transversale en tapant « vigne » dans la boîte de recherche à gauche de l'écran.
Horticulture et PPAM : une plateforme = une multitude de cultures
Les deux instituts techniques concernés par les PPAM et l'horticulture ornementale, respectivement l'Iteipmai et l'Astredhor, se sont associés pour élaborer la plateforme « Horti-PPAM ». C'est cette plateforme qui aborde la plus grande variété de cultures. L'approche a donc été totalement différente : les cultures sont réparties en six groupes (voir Tableau 1).
La filière horticole et la filière PPAM sont des secteurs importants de notre agriculture : 4 500 entreprises pour 18 000 hectares en ce qui concerne l'horticulture et 3 500 exploitations pour 35 000 hectares pour les PPAM, avec trois cultures majeures : lavandin, lavande et pavot œillette.
De nombreuses approches en production biologique intégrée (PBI) témoignent de la vitalité de ce secteur en matière de réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires.
Les producteurs sont soucieux d'améliorer les techniques, par une approche technique (limiter les résistances, favoriser les éléments naturels) mais aussi par une approche santé vu le nombre important de salariés qui manipulent des plantes susceptibles d'être traitées.
Cultures tropicales et en milieu tropical : une plateforme à dimension mondiale
EcophytoPIC prend ici une échelle mondiale avec des cultures, soit typiques des milieux d'outre-mer, soit connues en métropole mais cultivées dans un contexte climatique tout autre.
Cette plateforme, encore en cours de finalisation le 31 janvier 2014, proposera des applications concrètes des principes de la protection intégrée adaptées aux cultures en milieu tropical, dont bien entendu la canne à sucre et la banane mais aussi les cultures fruitières, légumières, ornementales, vivrières et PPAM cultivées en milieu tropical. Ainsi la protection va être adaptée aux conditions particulières de ces milieux.
Les documents viennent des Antilles, des îles de l'océan Indien (Réunion, Mayotte) et de Guyane. Les techniques prometteuses en milieu tropical sont les couverts végétaux concurrençant les adventices, la sélection variétale, le biocontrôle, les outils de piégeage des bioagresseurs et l'optimisation des applications.
Qui visite quoi ?
Les rubriques sur les techniques sont les plus visitées
Les visiteurs fréquentent surtout les rubriques sur les méthodes prophylactiques et de lutte mais également la surveillance, c'est-à-dire le cœur même de la protection intégrée. C'est en effet dans ces rubriques que l'on trouve les documents sur les techniques possibles à mettre en œuvre.
De même, la rubrique « Matériel et équipements » recèle de nombreuses fiches techniques sur la mise en œuvre de matériel adapté aux méthodes non chimiques, mais aussi sur l'optimisation de l'application de produits phytopharmaceutiques conventionnels ou de biocontrôle. C'est vrai aussi bien pour la plateforme transversale que pour les plateformes « filière » qui délivrent un contenu adapté.
Avec près de 1 500 visites mensuelles de la plateforme « grandes cultures » et autant pour les deux plateformes « arboriculture » et « cultures légumières » réunies, EcophytoPIC est bien la base attendue sur les éléments concernant la protection intégrée des cultures. Ces trois plateformes comportent désormais près de 450 documents concernant les grandes cultures, 180 en arboriculture et 140 en cultures légumières.
À souligner : vous pouvez vous-même contribuer au portail en proposant des articles ou reportages sous réserve qu'ils respectent les conditions de la charte des contributeurs (voir Encadré 1 : Contribution/mode d'emploi).
Mais n'oubliez pas les autres !
Le site contient d'autres trésors, notamment une « Boîte à outils », source importante d'instruments aidant la mise en place de la protection intégrée.
Enfin, nous attirons l'attention sur deux rubriques ayant pour vocation d'avoir une vision plus globale.
– « Itinéraires et systèmes » est destinée à fournir les éléments permettant de mener une réflexion complète sur l'implantation de systèmes innovants faisant moins appel à l'utilisation de produits phytopharmaceutiques.
– « Innovation en marche » regroupe l'ensemble des expérimentations entreprises afin de tester des solutions innovantes, et aussi les fiches décrivant les références acquises au travers du réseau Dephy.
2014, année de confirmation
2014 sera une année de confirmation pour EcophytoPIC. En effet, outre de nouveaux documents sur les rubriques existantes, le portail sera enrichi de nouveaux outils destinés aux conseillers, formateurs et agriculteurs. Un travail sera effectué pour créer un outil interactif pour la conception de systèmes économes en produits phytopharmaceutiques. Celui-ci sera développé sur la base de la démarche décrite dans les guides dans le cadre de réseaux multipartenaires.
Alors, n'hésitez pas à vous rendre sur une des plateformes du portail EcophytoPIC (voir Encadré 2).
1 - Contribution à EcophytoPIC : mode d'emploi
Les contributeurs soumettent les documents à l'adresse suivante :
ecophytopic@acta.asso.fr ; Le document fait alors l'objet d'une évaluation par les responsables de la (ou les) plateformes envisagée(s), à l'aide éventuelle d'experts, sur les critères suivants : intérêt, pertinence, cohérence et absence publicitaire dans le texte ou sur le lien ;
Le(s) validateur(s) émet(tent) un avis favorable ou non pour l'inclusion du document. Dans tous les cas, le contributeur est informé des suites données.
En cas d'acceptation, le document est saisi dans la base de la rubrique appropriée.
En cas de refus, des compléments d'information peuvent être demandés au contributeur. Le comité scientifique et technique peut être consulté.
Accès à la charte des contributeurs : http://agriculture.gouv.fr/Les-contributeurs
2 - EcophytoPIC, c'est désormais :
– 7 plateformes ;
– 40 rubriques et sous-rubriques ;
– près de 3 000 documents (articles, ouvrages, vidéos, descriptions d'outils) ;
– près de 4 000 visites par mois.
