Un nouvel arrêté sur la lutte contre le charançon rouge du palmier Rhynchophorus ferrugineus donne désormais le choix entre :
– trois stratégies de traitement préventif des palmiers en place, au lieu de deux ;
– deux produits insecticides pour traiter curativement les palmiers infestés après avoir coupé leurs parties infestées, au lieu d'un seul.
La nouvelle stratégie préventive est l'injection dans le stipe d'un insecticide à base d'emamectinebenzoate. Lequel est le deuxième produit autorisé en curatif, là encore en injection. Il s'agit d'un insecticide systémique, comme l'imidaclopride autorisé en traitement foliaire dans les deux autres stratégies préventives (toujours associé à un moyen biologique : nématodes entomopathogènes Steinernema carpocapsae). Mais il appartient à une autre famille chimique au mode d'action différent.
Pour les applications des deux insecticides (imidaclopride en foliaire et émamectinebenzoate en injection), il y a deux obligations :
– couper et éliminer les inflorescences présentes au moment du traitement ;
– couper et éliminer toute inflorescence pouvant émerger dans l'année suivant le traitement.
Cette obligation est destinée à protéger les abeilles qui pourraient être tentées de butiner les inflorescences en question, au cas où les insecticides migreraient jusqu'à elles (cas hypothétique car non testé, mais mesure de précaution liée au caractère systémique des produits).