dossier - Pomme de terre

Efficacité confirmée du mancozèbe sur mildiou face aux « nouvelles » souches

JEAN-JACQUES HELLER* ET BARNALI GOSWAMI-JAMES**s - Phytoma - n°680 - janvier 2015 - page 30

Les populations de Phytophthora infestans, agent du mildiou de la pomme de terre, évoluent avec l'émergence de « nouvelles » souches. Il faut réévaluer l'efficacité des fongicides. Dans ce contexte, le mancozèbe montre un intérêt renouvelé.
Dégâts de mildiou dûs à P. infestans. Du fait de l'arrivée en Europe des souches A2 au côté des souches A1 présentes depuis longtemps, le parasite évolue plus vite et résiste plus facilement aux fongicides à action unisite. D'où l'intérêt d'un multisite comme le mancozèbe. Photo : Staphyt

Dégâts de mildiou dûs à P. infestans. Du fait de l'arrivée en Europe des souches A2 au côté des souches A1 présentes depuis longtemps, le parasite évolue plus vite et résiste plus facilement aux fongicides à action unisite. D'où l'intérêt d'un multisite comme le mancozèbe. Photo : Staphyt

Le mildiou de la pomme de terre, plus précisément son agent Phytophthora infestans, évolue fortement depuis quelques années. De ce fait, l'efficacité de différents fongicides est remise en question. Qu'en est-il du mancozèbe ? Les résultats rapportés ici vont permettre de répondre à cette question.

Pourquoi utiliser des fongicides sur pomme de terre ?

Le mildiou : la principale maladie

Le mildiou, maladie la plus dommageable sur la pomme de terre, peut connaître des phases épidémiques fulgurantes, comme en 2007 et 2014 en France.

La destruction du feuillage qui en résulte entraîne de fortes baisses de rendement pouvant aller jusqu'à la destruction de la récolte. Les attaques tardives avec transfert du mildiou vers le sol jusqu'aux tubercules présentent le risque de déprécier la récolte.

Pour moins traiter, il faut souvent traiter tôt en saison

Les fongicides assurent souvent la maîtrise de la maladie mais, en cas de forte pression, ils peuvent se révéler insuffisants et/ou nécessiter un grand nombre d'applications. C'est le cas notamment s'il faut maîtriser une épidémie déclarée après un démarrage trop tardif de la protection.

Ainsi, en 2014, dans le nord de la France, malgré la contamination de la plupart des parcelles, les rendements et la qualité ont été sauvegardés mais les coûts de protection ont augmenté de 50 à 100 % par rapport à une année moyenne.

En suivant l'épidémie en 2014 au travers du BSV Nord-Pas-de-Calais, la présence du mildiou est constatée sur tas de déchets dès le 25 avril, alors que la plupart des cultures de pomme de terre ne sont pas encore levées. Ces conditions épidémiologiques renforcent la nécessité d'une protection de qualité tôt en saison, mettant en général en œuvre des fongicides de contact à action essentiellement préventive, comme le mancozèbe.

L'évolution des souches augmente la pression

Si les conditions climatiques sont la cause principale de la précocité et de la sévérité des épidémies, l'évolution récente des populations de P. infestans a également aggravé le risque. Jusque dans les années 1980, les populations européennes n'étaient constituées que de souches A1, et la reproduction de P. infestans était donc asexuée.

À partir de cette date, probablement après l'importation de pommes de terre de consommation provenant des États-Unis en 1976, les souches A2 se sont développées. Le croisement sexué a entraîné une plus grande diversité des souches et l'apparition d'oospores se conservant dans le sol.

Dès 2005, de nombreux chercheurs européens, notamment néerlandais et britanniques, étudient l'évolution des populations avec des tests génétiques. Les résultats de ces études sont communiqués et discutés au sein du groupe de travail européen Euroblight. Les suivis de populations avec la méthode « MultiLocus Genotype » (MLGs) montrent de grandes variations d'un pays à l'autre (S. Duvauchelle, 2014) et l'émergence de « nouvelles » souches :

– Blue 13 (13_A2). Identifiée aux Pays-Bas et en Allemagne en 2004, en Grande-Bretagne et en France en 2005, en Irlande en 2007, elle est signalée dans de nombreux autres pays depuis 2012. Selon des études écossaises, ces souches sont plus agressives à des températures faibles (8 °C). Elles sont également résistantes aux phénylamides ;

– Pink 6 (6_A1). Détectée aux Pays-Bas en 2002, en Grande-Bretagne et en France en 2004, elle serait fortement agressive sur feuillage vers 10 °C. Dominante en Grande-Bretagne en 2011 et 2012, elle régresse depuis quelques années ;

– Green 33 (33_A2). Détectée aux Pays-Bas en 2011, elle est présente également en Belgique et en Pologne. L'efficacité du fluazinam est moindre sur cette souche.

Elle présente une faible « fitness », et donc régresse quand le fluazinam seul n'est plus appliqué de façon systématique ; ainsi Green 33 représente plus de 20 % des souches en 2010 et 2011, pour seulement 6 % en 2012. Les études conduites par l'équipe de D. Andrivon, de l'Inra de Rennes, montrent que les souches A2_13 sont dominantes en France même si 6_A1 est présente (N. Mariette et R. Mabon, 2014).

Sans oublier l'alternaria

À noter : de nombreux chercheurs qui se retrouvent au sein du groupe Euroblight travaillent aussi sur les différentes espèces d'alternaria, pathogène historiquement secondaire mais en forte progression en Europe.

Les explications avancées à propos de cette évolution sont le réchauffement climatique, le développement de nouvelles variétés plus sensibles, la moindre utilisation des dithiocarbamates dans certains pays, notamment aux Pays-Bas et en Scandinavie.

Les fongicides : un des outils de la lutte intégrée

La lutte intégrée contre les maladies du feuillage de la pomme de terre met en œuvre de nombreux outils : prophylaxie, modèles épidémiologiques, outils d'aide à la décision (Mileos en France), observations des cultures et de l'environnement des parcelles, Bulletin de santé du végétal, prise en compte de la résistance variétale. Si l'intégration de ce dernier critère est très importante, il faut rester prudent sur les « gènes dominants » de tolérance génétique. En effet, certains de ces gènes peuvent être contournés après quelques années.

Les fongicides restent donc indispensables pour lutter contre les différentes maladies qui affectent la pomme de terre, et particulièrement le mildiou.

Pourquoi tester le mancozèbe ?

Place de cette substance parmi les fongicides en France

Les matières actives demeurent encore nombreuses, grâce à un flux régulier de nouvelles molécules homologuées. Cependant, en parallèle, la diversité des modes d'action efficaces disponibles tend à se réduire du fait du développement des phénomènes de résistance.

Le mancozèbe est l'une des matières actives fongicides les plus anciennement homologuées (1948 aux États-Unis, 1962 en Europe). C'est un fongicide de contact à large spectre et à mode d'action multisite (voir Figure 1). Il est autorisé sur plus de soixante-dix cultures et offre une protection contre plus de quatre cents maladies.

En France, il est couramment utilisé sur pomme de terre contre le mildiou, soit seul, soit dans des associations formulées. Une enquête conduite auprès des producteurs par UPL (principal producteur mondial du mancozèbe) indique que dix traitements à base de cette substance seule étaient réalisés en 2011 dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie. Ce nombre de passages est réduit à sept en 2013 à la suite, en partie, de la définition de nouvelles « bonnes pratiques » lors de la réhomologation (approbation) de la substance au niveau européen limitant le nombre d'applications à huit par saison sur pomme de terre.

Une référence et un partenaire

Cette substance est une référence dans de nombreux essais évaluant l'efficacité des nouveaux fongicides. Appliquée seule, en association ou en programme, elle a constamment montré son efficacité sur mildiou et sur alternaria.

Par ailleurs, pour éviter ou retarder l'apparition de résistances, c'est un partenaire très précieux pour les matières actives fongicides unisites.

La Figure 1, qui présente les sites d'action des principales matières actives fongicides utilisées sur pomme de terre, illustre l'action multisite des dithiocarbamates dont le mancozèbe (Figure réalisée d'après Euroblight 2014, et se basant sur les classifications internationales du Frac, Fungicide Resistance Action Commitee).

Efficacité du mancozèbe sur les nouvelles souches de P. infestans

Cadre général des expérimentations

UPL a confié au Dr Huub Schepers de la station « Applied Plant Research », de l'université de Wagenigen, plusieurs études visant à évaluer l'efficacité du mancozèbe sur différentes souches de P. infestans.

Dr Schepers est un phytopathologiste spécialiste des maladies de la pomme de terre. Il est également l'un des pilotes du groupe de travail européen Euroblight.

Ce groupe est par ailleurs responsable d'essais conduits au champ dans plusieurs pays dont les résultats permettent l'établissement et l'actualisation du tableau de synthèse européen présentant les caractéristiques et les performances des fongicides utilisables sur pomme de terre.

Les expérimentations ont été conduites à la station de Lelystad (Pays-Bas) en laboratoire et en serre, en conditions contrôlées permettant la maîtrise de l'inoculation de P. infestans. Elles concernent les quatre principales souches présentes en Europe en culture de pomme de terre.

Essais sur l'efficacité préventive du mancozèbe sur quatre souches de P. infestans (feuilles détachées)

Des disques de feuilles de la variété Bintje sont disposés sur un milieu d'agar en boîtes de Pétri.

Deux jours plus tard, le mancozèbe est pulvérisé à la dose de 1 500 g/ha dans un volume de bouillie de 250 l/ha. Les inoculations de P. infestans sont réalisées avec des suspensions de sporanges (10 000 par ml) de chaque souche d'une population ancienne (VK98014) et de trois nouvelles souches (Blue 13, Pink 6 et Green 33). Le pourcentage de surface nécrosée est noté sept jours après l'inoculation. L'essai a été réalisé deux fois.

Résultats

Le pourcentage nécrosé, dans les témoins traités à l'eau, dépasse 90 % quelle que soit la souche, ce qui valide les deux essais (Tableau 1). La souche Blue 13 confirme sa forte virulence, les feuilles étant totalement détruites sept jours après inoculation. Dans ces conditions, le mancozèbe montre donc un niveau d'efficacité préventive élevé sur tous les types de souche testés, le niveau étant toutefois légèrement inférieur sur Blue 13 en relation avec le développement explosif de cette souche dans les conditions expérimentales.

Efficacité préventive de différents fongicides et associations sur quatre souches de P. infestans (plantes en pot)

Un troisième essai est conduit en serre en 2014. Des plants de la variété Bintje sont placés dans des pots de 5 litres. Lorsqu'ils sont bien développés, ces plants sont traités par pulvérisation avec un volume de traitement correspondant à 250 l/ha. Le dispositif comporte quatre répétitions.

Cinq modalités ont été testées : mancozèbe, fluazinam et métalaxyl-M seuls, ainsi que les associations mancozèbe/fluazinam et mancozèbe/métalaxyl-M (Tableau 2).

L'inoculation par P. infestans est réalisée six jours après le traitement, par pulvérisation d'une suspension de sporanges (10 000 par ml) de différentes souches : Blue 13, Pink 6, Green 33 issu d'une parcelle où a été observée en 2013 une faible efficacité du fluazinam, et enfin un génotype plus ancien, dit « Orange » (cette souche de type A1 est encore présente à des taux significatifs mais minoritaires dans le nord de la France et le Benelux).

Les plantes sont placées en salle climatique dans des conditions favorables à l'incubation de P. infestans.

Le suivi de la maladie fait l'objet de cinq notations successives : cinq, sept, neuf, treize et quinze jours après inoculation.

La sévérité de la maladie est exprimée pour chaque couple type de souche/fongicide par la valeur de la surface sous la courbe de progression de la maladie (Standard Area Under Disease Progress Curve = stAUDPC). Des analyses statistiques sont réalisées à chacune des notations.

Résultats par souche

L'infection des témoins est d'un bon niveau permettant de valider l'étude (Figure 2).

Souche Blue 13 : le niveau d'infection est plus élevé sur toutes les plantes inoculées par l'isolat Blue 13, ce qui confirme qu'elle est plus nuisible que les autres.

Le métalaxyl-M n'est pas efficace sur cette souche, ce qui confirme sa résistance aux phénylamides. Par ailleurs, l'efficacité du mancozèbe est numériquement supérieure à celle du fluazinam.

Souche Pink 6 : le niveau de maladie sur les plantes inoculées par Pink 6 est souvent supérieur à celui des plantes inoculées par Green 33 et Orange. Les efficacités du mancozèbe, du mancozèbe + metalaxyl-M et du mancozèbe + fluazinam sont significativement supérieures à celles du fluazinam seul et du métalaxyl-M seul.

Souche Green 33 : elle est significativement mieux contrôlée avec métalaxyl-M + mancozèbe qu'avec mancozèbe + fluazinam et métalaxyl-M. Elle est également moins bien contrôlée par le fluazinam que par le mancozèbe et l'association mancozèbe + métalaxyl-M.

Résultats globaux

De manière générale, le mancozèbe et l'association mancozèbe + fluazinam ont une efficacité comparable et significativement supérieure à celle du fluazinam et du métalaxyl-M (Tableau 3).

Ceci s'explique essentiellement par le fait que l'isolat Green 33 n'est pas totalement contrôlé par le fluazinam et que la souche Blue 13 n'est pas contrôlée par le métalaxyl-M.

Parmi les fongicides testés, le mancozèbe est le seul qui se montre efficace, à lui seul, sur l'ensemble des souches testées.

En association, il renforce l'efficacité du métalaxyl-M (cette association ressort globalement comme la meilleure solution dans les conditions particulières de cet essai).

Le mancozèbe renforce également l'efficacité du fluazinam sur certaines souches (différence statistiquement significative sur la souche Pink 6, uniquement numérique sur Green 33).

Conclusion

Efficacité robuste et action multisite

Les études réalisées à l'initiative de UPL montrent la robustesse de l'efficacité du mancozèbe. En effet, l'efficacité de cette substance est d'un niveau similaire sur les quatre principales souches de P. infestans présentes en Europe sur pomme de terre.

Elles confirment aussi tout l'intérêt de cette substance active à action multisite, dans le cadre de programmes de traitement fongicide incluant des substances actives de type pénétrant ou systémique à mode d'action unisite, visant à mieux anticiper et gérer les phénomènes de résistance. Ainsi, le mancozèbe est un outil essentiel dans la lutte intégrée contre les maladies du feuillage de la pomme de terre.

Recommandations d'emploi

La récente réapprobation européenne de la substance active limitant le nombre d'applications à huit par saison conduit à préférer les applications de mancozèbe seul aux périodes suivantes :

– en début de saison depuis l'émergence jusqu'à la couverture du sol par la culture ;

– en milieu de saison (végétation stabilisée) lorsque la période de croissance active de la végétation est terminée ; c'est également principalement à cette époque que l'efficacité sur mildiou et alternaria du mancozèbe sera doublement valorisée.

Idéalement, le produit sera appliqué de manière préventive lorsque les conditions épidémiologiques ne sont pas « explosives ». Dans ce dernier cas, l'utilisation du mancozèbe en association devra être envisagée. Cette utilisation raisonnée de la substance, jointe à sa robustesse vis-à-vis des phénomènes de résistance, en fait un des garants de l'efficacité à court ou moyen terme des programmes fongicides.

Fig. 1 : Sites d'action des principales substances actives fongicides utilisées sur pomme de terre contre les maladies du feuillage

 Source : Euroblight 2014

Source : Euroblight 2014

Parmi elles, noter le caractère multisite du mancozèbe.

Fig. 2 : Essai sur plants de Bintje en pot en 2014 (Lelystad)

Pourcentage de feuillage nécrosé après inoculation par quatre isolats différents, dont trois « nouvelles » souches (Blue 13, Green 33, Pink 6) et une souche ancienne (« Orange »). Les valeurs affectées de la même lettre ne sont pas statistiquement différentes au seuil de 5 %.

1 – Le mancozèbe et son statut européen

Après plus de cinquante années d'utilisation, le mancozèbe a encore un rôle important à jouer en agriculture. UPL est impliqué dans le soutien et le développement de cette substance active depuis plus de trente-cinq ans et en est devenu le premier producteur mondial.

Le mancozèbe est un fongicide appartenant au groupe des dithocarbamates, famille connue aussi sous le nom d'ethylene bisdithiocarbamates (EBDCs).

Le Frac (Fungicide Resistance Action Committee) a classé cette substance dans le groupe M : mode d'action multisite avec un risque faible concernant le développement de résistance.

Le mancozèbe a été inscrit sur la liste Annexe I de la directive 91/414 de commission européenne en 2006, en tant que substance active fongicide utilisable comme produit de protection des plantes à usage professionnel.

Par la suite, les préparations défendues par UPL ont été régulièrement réévaluées et réhomologuées au niveau des différents États membres de l'Union européenne, démontrant ainsi son absence de risque inacceptable mais aussi son efficacité lorsqu'il est utilisé dans les conditions d'emploi autorisées.

La prochaine étape de réhomologation de la substance active pour maintien de son inscription à l'Annexe I (qui deviendra une approbation dans le cadre du règlement 1107/2009) aura lieu en 2018.

UPL Europe, en tant que membre de la « Mancozeb Task Force », est totalement mobilisé pour générer toutes nouvelles études qui seraient requises pour satisfaire les nouvelles exigences réglementaires ou scientifiques, d'adapter si nécessaire les conditions de son utilisation pratique, dans le but de continuer à montrer que les préparations à base de mancozèbe sont utilisables par les agriculteurs sur de nombreuses cultures, sans risque pour l'utilisateur, le consommateur et l'environnement.

RÉSUMÉ

CONTEXTE - La nuisibilité du mildiou dû à Phytophthora infestans, principale maladie de la pomme de terre, tend à augmenter en France avec notamment l'épidémie de 2014. Cela est lié à l'évolution des populations de P. infestans (« nouvelles » souches Blue 13 et Pink 6, risque d'arrivée de Green 33) avec la survenue de résistances à certains fongicides unisites (phénylamides type métalaxyl-M pour Blue 13, fluazinam pour Green 33). Les fongicides multisites tels que le mancozèbe trouvent donc un regain d'intérêt.

ÉTUDES - La société UPL, fabricante du mancozèbe, a confié à une équipe de chercheurs phytopathologistes hollandais des travaux menés à Wageningen puis Lelystad (Pays-Bas).

Deux premiers essais évaluaient l'efficacité du mancozèbe sur disques de feuille contre quatre souches différentes : une « ancienne », codée VK98014 et les trois « nouvelles », Blue 13, Pink 6, et Green 33.

Un troisième essai évaluait l'efficacité, sur plans de Bintje en pots, contre les trois nouvelles souches ainsi qu'une souche ancienne, dite « Orange », de type A1, aujourd'hui encore présente de manière significative mais minoritaire, dans le nord de la France et le Benelux, de trois fongicides seuls (mancozèbe, métalaxyl-M et fluazinam) et des associations du mancozèbe avec chacune des deux autres substances.

RÉSULTATS - Les essais sur disques de feuille montrent que le mancozèbe est efficace sur les quatre souches testées. Les essais sur plants le confirment. Ils montrent que les associations mancozèbe-fluazinam et mancozèbe-métalaxyl-M sont, globalement, significativement plus efficaces que le métalaxyl-M et le fluazinam seuls, et aussi plus efficaces (significativement) sur chacune des souches. Les auteurs en tirent des conseils d'emploi.

MOTS-CLÉS - Pomme de terre, mildiou, Phytophthora infestans, souches Blue 13, Pink 6, Green 33, fongicides, mancozèbe, efficacité.

POUR EN SAVOIR PLUS

AUTEURS : *J.-J. HELLER, directeur du développement agronomique, UPL-Europe et CEI.

**B. GOSWAMI-JAMES, responsable homologations mancozèbe UPL Europe.

CONTACT : jean-jacques.heller@uniphos.com

LIEN UTILE : www.frac.info

BIBLIOGRAPHIE : - Bulletins de santé du végétal Nord-Pas-de-Calais, 2014.

- Comptes rendus Euroblight 2005, 2007, 2011, 2012, 2014.

- S. Duvauchelle, Conférence EAPR, 2014.

- N. Mariette et R. Mabon, Conférence EAPR, 2014.

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