Difficile de rester sourd face aux polémiques médiatiques sur les pesticides chimiques, souvent assimilés aux produits phyto (phytopharmaceutiques), tous les produits phyto et rien qu'eux, oubliant que certains produits phyto ne sont pas des pesticides chimiques (ceux de biocontrôle) et que certains pesticides chimiques ne sont pas des produits phyto (biocides, certains médicaments vétérinaires, certains médicaments). Le bruit enfle encore depuis qu'une ONG rompue au maniement des médias a enfourché ce thème comme cheval de bataille, avec entre autres la présentation d'une étude sur les vergers de pommiers en Europe contestée par les producteurs de pomme français(1). Laissons les parties prenantes polémiquer, de toute façon, vous en avez déjà eu l'écho... Nous nous sentons plus utiles en présentant les nouveautés techniques, y compris alternatives (p. 12, 21, 25, 29), les recherches sur les bioagresseurs (p. 18, 44) ou l'évolution des milieux (p. 39) et en clarifiant les évolutions réglementaires (p. 4, 6, 8, 16).
(1) Greenpeace. Rapport « Pommes empoisonnées » (titre original « The bitter taste of Europe's apple production », soit « Le goût amer de la production européenne de pommes »). L'ANPP (Association nationale pommes poires) le conteste, vu : - l'origine des échantillons analysés (sol et eau, et non pommes) et les dates de prélèvement (15 avril au plus tard, bien avant la cueille) ;- le petit nombre d'échantillons (85 dont 11 en France, qui en a récolté le plus avec la Suisse) ;- les techniques alternatives vantées, souvent intéressantes (ex. : confusion sexuelle) mais, en fait, déjà largement utilisées en France. À noter aussi : les vergers français ne semblent pas si mal placés comparés aux autres (voir le rapport original) - mais peut-on en tirer des conclusions vu le petit nombre d'échantillons ?