Ces dernières années, l'innovation phytosanitaire en cultures ornementales glissait des produits conventionnels vers ceux de biocontrôle(1), mais cela restait en majorité de la lutte directe. Aujourd'hui, la place des moyens plus détournés s'élargit.

Aux côtés de la lutte directe à l'aide de produits phytopharmaceutiques (conventionnels ou de biocontrôle) ou encore de lâchers d'auxiliaires, il existe des mesures indirectes aidées par le diagnostic précoce.

L'Astredhor, meneur des travaux présentés ici ou y participant avec des partenaires, teste de plus en plus ces méthodes.

Fusariose du cyclamen

p. 14, détection précoce

Ainsi, un des moyens de protéger le cyclamen de la fusariose est d'éliminer les plants contaminés avant que les symptômes ne soient visibles. Pour que cette prophylaxie soit efficace, il faut un outil de diagnostic. Sa mise au point est proche.

p. 17, travaux sur la lutte biologique

Le deuxième article sur la fusariose du cyclamen est consacré à la recherche de micro-organismes agents de lutte biologique. Il s'agit en principe de lutte directe... mais leur utilisation semble plus lointaine que celle de l'outil de diagnostic.

Face aux insectes

p. 22, l'indirect fait le service

Place ensuite aux « plantes de service ». Cet outil de protection contre les ravageurs manipule leur comportement ou celui des auxiliaires... Outil indirect, mais dans certains cas déjà très efficace !

Rouille du chrysanthème

p. 27, variétés, diagnostic, SDP...

Le point sur la rouille blanche du chrysanthème. Un SDP, stimulateur de défense des plantes, sans effet direct sur le pathogène, déjà autorisé en 2013, a confirmé son efficacité comparée à d'autres substances. L'article présente aussi du nouveau côté diagnostic et évaluation de la tolérance variétale : protection indirecte encore.

Cylindrocladiose du buis

p. 43, guide pratique gratuit

Le guide Bonnes pratiques contre la cylindrocladiose et les autres maladies à dépérissement du buis, rédigé dans le cadre du programme SaveBuxus, concerne les cultures ornementales comme les espaces verts.

(1) En février 2012 (n° 651, p. 25), nous citions neuf nouveaux produits, dont trois de biocontrôle, autorisés en un an. En février 2013 (n° 661, p. 28), il y avait six produits, dont deux de biocontrôle plus le SDP cité dans ce dossier (p. 27). En février 2014 (n° 671, p. 16), c'était cinq produits dont trois de biocontrôle et en février 2015 (n° 681, p. 32), quatre produits dont deux de biocontrôle.