ÉDITORIAL

À PROPOS DE MONDIALISATION

PAR MARIANNE DECOIN, RÉDACTRICE EN CHEF - Phytoma - n°697 - octobre 2016 - page 3

Ils étaient six « géants de l'agrochimie » (en fait agrochimistes et/ou semenciers avec des diversifications vers le biocontrôle) : les trois européens BASF, Bayer et Syngenta, les trois américains Dow, DuPont et Monsanto. Ils vont être quatre :

- un américain, par fusion entre égaux de Dow et DuPont ;

- un américano-européen, issu de l'achat de Monsanto par Bayer (précisions et chiffres p. 5) ;

- un européano-chinois, Syngenta acheté par ChemChina ;

- un cavalier seul européen, BASF.

Concentration, mondialisation, montée en puissance de la Chine : le secteur suit la tendance économique globale.

En même temps, les problèmes techniques de santé végétale sont, eux aussi, fort mondialisés. Les ravageurs, maladies et plantes invasives passent les frontières, voir p. 4, p. 7, p. 10, p. 26 et p. 31(1).

Face à tout cela, les régulations réglementaires devraient être mondiales. Et si, au moins, les pays membres de l'Union européenne arrivaient à harmoniser leurs réglementations phytosanitaires ? La procédure d'approbation des substances actives a fini par fontionner à peu près, on voit même arriver celles de substances à faible risque. Mais il reste des distorsions au niveau de l'autorisation des produits et des règles d'utilisation. Et des couacs dans la prise en compte des bioagresseurs invasifs... Allez, positivons : cela laisse une marge de progrès !

(1) Et encore, la primeur de la publication sur le psylle Macrohomotoma gladiata (par Anne Roberti) sera à la conférence AFPP sur les Jevi, à Toulouse, les 19 et 20 de ce mois d'octobre ! (www.afpp.net)

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