Titré « Méthodes alternatives », notre dossier traite d'un sujet plus large que le biocontrôle au sens « utilisation de produits de biocontrôle » : tolérance variétale de la pomme de terre vis-à-vis des limaces p. 30, taille de la vigne pour prévenir les maladies du bois p. 38, bandes fleuries pour la biodiversité en verger p. 42.
Mais il évoque aussi le biocontrôle : lâchers de macro-organismes auxiliaires au vignoble p. 32, produits à base de micro-organismes vivants en verger p. 47, travail sur des substances extraites de micro-organismes pour le blé, la pomme de terre et des légumes p. 50. De ces articles, de la synthèse sur la protection intégrée du blé, du maïs et de la pomme de terre, p. 24, et du point sur la réglementation, p. 16, on peut tirer trois remarques.
D'abord, l'air du temps est, c'est clair, en faveur du biocontrôle. Des décisions réglementaires sont enfin publiées(1) et le rythme des autorisations de nouveaux produits de biocontrôle réaccélère(2).
Ensuite, les outils utilisables en pratique bénéficient surtout aux cultures spécialisées. Pour les grandes cultures, les extraits de micro-organismes cités p. 50 ne seront pas disponibles demain et l'article p. 24 pointe des recherches en cours et d'autres à mener.
Enfin, les moyens opérationnels aujourd'hui sont le fruit d'années de travaux et tâtonnements. Patience et longueur de temps font mieux que démonstration de force politique et rage médiatique.
(1) AET et AIE d'auxiliaires non indigènes, liste des produits de biocontrôle « L. 253-5... », dispositions de la loi Potier, etc. Voir p. 16. (2) Voir également p. 16.