ÉDITORIAL

DEVOIR DE VIGILANCE TOUS AZIMUTS

PAR MARIANNE DECOIN, RÉDACTRICE EN CHEF - Phytoma - n°706 - août 2017 - page 3

Un nouveau sigle entre dans le vocabulaire des professionnels de la santé végétale : celui de PPV, pour phytopharmacovigilance. Ce dispositif, voulu par la loi d'avenir agricole de 2014, a été créé officiellement en juillet 2015. Il passe à la vitesse supérieure en ouvrant un site de déclaration des effets indésirables des produits phytopharmaceutiques après leur mise sur le marché. Détails p. 11 dans l'interview de Mathilde Merlo, chef de l'unité coiffant la PPV à l'Anses(1).

La vigilance vis-à-vis des effets des produits phytopharmaceutiques se développe donc(2). Mais elle n'est pas la seule à devoir exister.

La santé végétale elle-même est à surveiller (épidémiosurveillance), notamment vis-à-vis des espèces invasives, lesquelles évoluent inexorablement, voir p. 4.

Du côté de la qualité sanitaire des grains, objet de notre dossier, la vigilance sur les résidus de pesticides ne doit pas exclure celle concernant les contaminants naturels (p. 24, p. 28, p. 32). Il en est de même pour la gestion des rongeurs commensaux (p. 36, p. 39).

Même si, pour le grand public, ces sujets sont médiatiquement dédaignés, il existe d'intéressantes nouveautés destinées aux professionnels. Ainsi, les outils de prévision, de détection, d'identification et d'analyse se développent (p. 21, p. 32, p. 36), et c'est une bonne nouvelle.

(1) Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. (2) Divers dispositifs de vigilance existaient déjà avant la création de celui de la PPV, mais ce dernier coordonne l'ensemble, ce qui permet d'intensifier et améliorer la surveillance.

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