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Comment est cultivé le maïs en France aujourd'hui ?

RÉMY BALLOT*, BRUNO CHAUVEL** ET LAURENCE GUICHARD* *Inra Grignon - UMR Agronomie. **Inra Dijon - UMR Agroécologie. - Phytoma - n°706 - août 2017 - page 43

Connaître les pratiques de culture du maïs est nécessaire afin d'adapter les politiques publiques aux réalités du terrain plutôt qu'aux idées reçues.
Seulement 11 % des parcelles de maïs sont irriguées.  Photo : J. Weber - Inra

Seulement 11 % des parcelles de maïs sont irriguées. Photo : J. Weber - Inra

Le maïs grain représente la moitié de l'échantillon de parcelles enquêtées. Photo : Pixabay

Le maïs grain représente la moitié de l'échantillon de parcelles enquêtées. Photo : Pixabay

Culture majeure dans l'assolement français, le maïs fait l'objet d'opinions contrastées. Associé par les uns à une image de monoculture intensive et consommatrice en eau, il est vu par les autres comme une culture économe en produits phytosanitaires et répondant à une demande mondiale soutenue. Ces oppositions soulignent un manque de connaissance des pratiques de culture du maïs.

Sur la base de données d'enquêtes du ministère en charge de l'Agriculture, un état des lieux des pratiques actuelles a été établi par l'Inra(1) à la demande du HCB(2). Le but initial était d'étayer les décisions de ce dernier sur l'intérêt agronomique de l'insertion de variétés génétiquement modifiées dans les systèmes de culture.

Quantifier pour objectiver

Connaissances acquises et images véhiculées

Rappelons que, avec environ 3 millions d'hectares et une stabilité des surfaces depuis plusieurs années, le maïs est l'une des principales espèces cultivées en France. Ses surfaces se partagent pour moitié entre production de grain et d'ensilage (Agreste, 2017) (voir Figure 1 page suivante). Du fait de cette importance dans le paysage agricole, le maïs se retrouve au centre de débats.

Fréquemment cultivé en monoculture (Pointereau and Bisault, n.d.), il symbolise une perte de diversité des systèmes de culture et de biodiversité sauvage des agrosystèmes (Tissier et al., 2016). D'autre part, il est souvent pointé du doigt dans les situations de conflits d'usages de la ressource en eau puisqu'il s'agit de la principale culture irriguée en France.

En même temps, le maïs est l'une des grandes cultures présentant la plus faible dépendance aux produits phytosanitaires (Agreste, 2016). Son introduction dans les rotations à dominante de céréales à paille d'hiver permet de diversifier l'assolement et contribue même à faciliter la gestion des bioagresseurs.

Enfin, la demande mondiale pour le maïs reste soutenue, tant pour les débouchés en alimentation humaine ou animale que pour les débouchés non alimentaires (énergétiques par exemple). Quantifier objectivement les impacts de cette culture implique de connaître réellement les pratiques agronomiques qui lui sont dédiées.

Des pratiques mal connues : pourquoi ?

Or, la connaissance des pratiques mises en oeuvre par les agriculteurs reste limitée, toutes cultures confondues. Les données mobilisables sont rares et plusieurs questions méthodologiques se posent à leur analyse.

Une difficulté réside dans la caractérisation de leur diversité vu les nombreux facteurs qui les influencent : contexte pédoclimatique, contexte climatique annuel, objectifs de l'agriculteur. Un compromis est à trouver entre une réalité où chaque parcelle est unique et une moyenne nationale trop simplificatrice.

Une autre particularité est liée au caractère systémique des pratiques agricoles. Un itinéraire technique est une suite d'interventions, non pas indépendantes les unes des autres mais raisonnées en cohérence. Une approche intéressante pour synthétiser les pratiques culturales à l'échelle d'un territoire ou d'un pays, tout en distinguant les situations les plus contrastées, peut consister à s'appuyer sur cette cohérence des pratiques. Il s'agit alors de construire une typologie basée sur les combinaisons dominantes de pratiques (Schmidt et al., 2010).

La demande du HCB, une opportunité

C'est ce qui a été fait pour répondre à une demande du Haut Conseil des biotechnologies (HCB). Les États membres de l'Union européenne ont à étayer leurs décisions d'autorisation ou non de variétés génétiquement modifiées (GM) par une approche de l'impact socio-économique de l'adoption de celles-ci.

Un état des lieux des pratiques culturales actuelles a ainsi été réalisé pour le maïs, en tant que principale culture pour laquelle la question de l'adoption de variétés GM se pose en France. Cet état des lieux a pris la forme d'une typologie des systèmes de culture incluant du maïs. Sa finalité est :

- d'identifier les types les plus susceptibles d'accueillir les variétés GM actuellement disponibles ;

- pour ces types, de servir de base à l'étude de trajectoires d'adoption de variétés GM, incluant l'appréciation des impacts socio-économiques.

Quatre types d'itinéraires techniques

Les parcelles enquêtées se répartissent entre quatre types d'itinéraires techniques (voir tableau). Ces derniers se différencient par le niveau de recours aux intrants (engrais azotés minéraux, produits phytosanitaires, irrigation) et par les pratiques de gestion de l'interculture. Les termes « niveau d'intrants élevé » sont donc à comprendre ici comme élevé par rapport aux autres types d'itinéraires techniques du maïs.

Niveau d'intrants élevé - 24 % des parcelles

Le maïs est semé de manière précoce, et fait l'objet de deux apports d'engrais minéraux azotés - avant et après levée - (en moyenne 158 unités, pas d'apport organique) et d'un désherbage en pré et post-levée (IFT herbicides moyen de 1,72). Les parcelles irriguées se retrouvent au sein de ce type, de même que les parcelles faisant l'objet d'un traitement insecticide contre les insectes foreurs. Le maïs est majoritairement valorisé en grain.

Niveau d'intrants intermédiaire - 44 % des parcelles

Le maïs est semé dans les dates médianes régionales, il peut recevoir un apport organique dans deux cas sur trois, il reçoit un seul apport d'engrais minéral azoté avant levée (97 unités en moyenne) et est désherbé en post-levée (IFT herbicides moyen de 1,39). Ce type d'itinéraire, le plus important en termes d'effectifs et de surfaces, peut donner lieu à une valorisation en grain ou en ensilage.

Niveau d'intrants intermédiaire, avec couvert en interculture - 23 % des parcelles

Après export des résidus du précédent cultural, un couvert intermédiaire est implanté pendant la période d'interculture précédant le maïs, ce qui donne lieu à des interventions de travail du sol supplémentaires par rapport aux autres itinéraires techniques.

À l'image du type précédent, le maïs reçoit un apport organique, un apport d'engrais minéral azoté avant levée (82 unités en moyenne) et est désherbé en post-levée (IFT herbicides moyen de 1,38). Le maïs peut être valorisé en grain ou en ensilage.

Itinéraire technique à bas niveau d'intrants - 10 % des parcelles

Le maïs est semé tardivement, majoritairement après le retournement d'une prairie temporaire. Il reçoit un apport organique et ne reçoit pas d'engrais azoté minéral ou un seul apport (37 unités en moyenne). Il n'est pas désherbé chimiquement dans plus d'un cas sur deux (IFT herbicides moyen de 0,65). Deux parcelles sur cinq font l'objet d'un désherbage mécanique. Ce type d'itinéraire est minoritaire et essentiellement associé à une valorisation du maïs en ensilage (voir tableau).

Cinq types d'historiques culturaux dans lesquels le maïs s'inscrit

Les parcelles enquêtées se répartissent entre cinq types d'historiques culturaux. Trois critères les distinguent :

- la fréquence de retour du maïs dans la succession culturale, allant de la monoculture à une alternance avec des céréales à paille ou de la prairie ;

- le recours plus ou moins fréquent au labour (travail avec une charrue) ;

- les apports organiques sur les cultures de la succession.

Monoculture de maïs labourée avec apports organiques fréquents - 13 % des parcelles

Le maïs est cultivé en monoculture où il est systématiquement implanté après labour et reçoit un apport organique. Il est alors majoritairement valorisé en ensilage.

Monoculture de maïs labourée sans apports organiques - 17 % des parcelles

Le maïs est cultivé en monoculture, il est systématiquement implanté après labour et ne reçoit jamais d'apports organiques. Il est alors majoritairement valorisé en grain.

Succession maïs/céréale à paille labourée avec apports organiques réguliers - 35 % des parcelles

Le maïs s'inscrit dans des successions culturales en alternance avec des céréales à paille. Un labour est réalisé tous les ans et des apports organiques sont réalisés une fois tous les deux à trois ans. Ce type représente plus d'un tiers de l'échantillon. Le maïs peut être valorisé en grain ou en ensilage.

Succession maïs/céréale à paille avec labour occasionnel et sans apports organiques - 16 % des parcelles

Le maïs s'inscrit dans des successions culturales en alternance avec des céréales à paille. Le labour n'est pas régulier sur ces parcelles, qui ne reçoivent pas d'apports organiques. Le maïs est majoritairement valorisé en grain.

Succession avec prairie - 19 % des parcelles

Le maïs entre en rotation avec des prairies sur des parcelles faisant l'objet d'apports organiques de fréquence variable. Il est alors majoritairement valorisé en ensilage.

Neuf systèmes de culture majeurs

Plus de 75 % de l'effectif enquêté

Parmi les vingt systèmes de culture résultant de la combinaison d'un type d'itinéraire technique et d'un type d'historique cultural, neuf rassemblent plus de 75 % de l'effectif enquêté. La Figure 2 représente la distribution des parcelles enquêtées par système de culture.

Cette distribution illustre le fait que l'itinéraire technique appliqué au maïs n'est pas indépendant de l'historique cultural dans lequel le maïs s'inscrit.

Ainsi, les itinéraires techniques à niveau d'intrants élevé sont majoritairement associés aux monocultures de maïs sans apports organiques et aux successions maïs/céréale à paille sans apports organiques. Ils constituent des systèmes de culture caractéristiques de la production de grain et rassemblent 16 % des parcelles enquêtées.

Les itinéraires techniques à bas niveau d'intrants sont majoritairement associés aux successions avec prairies pour constituer des systèmes de culture caractéristiques de la production d'ensilage, qui représentent 5 % des parcelles enquêtées.

Les itinéraires techniques à niveau d'intrants intermédiaire se retrouvent associés à l'ensemble des types d'historiques culturaux. En monoculture et en succession maïs/céréale à paille sans apports organiques, ils constituent des systèmes de culture caractéristiques de la production de grain, rassemblant 11 % des effectifs. En monoculture avec apports organiques fréquents et en succession avec prairie, ils sont majoritairement destinés à la production d'ensilage et rassemblent 17 % des parcelles. Enfin, en succession maïs/céréale à paille avec apports organiques, ils peuvent être destinés à la production de grain comme d'ensilage, ce qui concerne 27 % des parcelles.

À titre d'information, les pourcentages exprimés ici en fonction de l'effectif de parcelles enquêtées sont quasiment similaires lorsqu'on les exprime en fonction des surfaces cumulées.

Variation entre les régions

L'observation à l'échelle régionale de la distribution des parcelles entre types de systèmes de culture fait apparaître des différences cohérentes avec les contextes pédoclimatiques et les orientations dominantes de l'agriculture.

Ainsi, on retrouve en Aquitaine et en Normandie une forte représentation des monocultures de maïs ensilage avec apports organiques fréquents (A1, A2). Les monocultures de maïs grain avec itinéraire technique à niveau d'intrants élevé (B1) sont fortement représentées en Alsace, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes et Rhône-Alpes.

Les régions du quart nord-ouest de la France (Bretagne, Normandie, Nord Pas-de-Calais, Pays de la Loire et Picardie) se distinguent par une forte représentation des itinéraires techniques avec couvert intermédiaire avant maïs, en successions maïs/céréale (C3). La production de maïs grain en successions maïs/céréale (D1, D2, D3) se retrouve plus fréquemment en régions Centre et Île-de-France.

Enfin, les systèmes de culture incluant de la prairie (E2, E4) se retrouvent logiquement dans les régions d'élevage du centre et de l'ouest (Auvergne, Bretagne, Limousin, Pays de la Loire) (Figure 3).

Conclusion

Cette analyse a été reproduite sur des données d'enquêtes plus anciennes, portant sur les campagnes 2006 et 2001. On retrouve pour ces deux campagnes culturales, comme pour 2011, des types d'itinéraires techniques se distinguant notamment par une diversité de recours aux engrais azotés minéraux et aux produits phytosanitaires. Ainsi, en 2011 et entre les types distingués, la dose moyenne d'azote varie de 37 à 158 unités et l'IFT total de 0,71 à 2,08 points (à titre de comparaison, en 2014 l'IFT total moyen était de 3,98 sur le blé tendre et de 5,63 sur le colza, Agreste, 2016).

L'analyse de données plus anciennes confirme que chaque type d'itinéraire technique est préférentiellement associé à certains types d'historiques culturaux, pour constituer des systèmes de culture caractéristiques de la production de grain, d'ensilage, ou mixtes.

Cette étude a été réalisée pour participer à l'appréciation de l'impact de l'adoption éventuelle de variétés génétiquement modifiées (GM), en établissant un état des lieux des pratiques culturales actuelles du maïs. En ce sens, elle met en évidence les systèmes de culture pour lesquels les variétés GM actuellement proposées pourraient être les plus susceptibles de trouver un terrain d'application.

Ainsi, le type « itinéraire technique à niveau d'intrants élevé » rassemble les parcelles faisant l'objet d'une protection insecticide contre les insectes foreurs et des pratiques de désherbage les plus poussées. Il est majoritairement pratiqué en monoculture ou successions maïs/céréale à paille sans apports organiques pour constituer deux systèmes de culture majeurs du maïs grain, rassemblant 16 % des parcelles enquêtées. Une attention particulière serait donc à accorder à ces systèmes de culture en cas de réflexion sur l'adoption de variétés GM. Il s'agirait notamment d'apprécier les changements de pratiques potentiellement induits : abandon de traitements insecticides en végétation (qui concernent moins d'une parcelle sur cinq pour ces systèmes de culture), évolution des pratiques de désherbage, voire de travail du sol (moindre recours au labour lorsqu'il est réalisé avant tout à des fins de gestion des adventices ?).

Il s'agirait également d'apprécier l'évolution potentielle de la part de ces systèmes de culture au sein de la filière maïs, pour, in fine, quantifier à l'échelle nationale les effets de cette adoption.

Cette étude sur le maïs pourrait être reproduite sur d'autres cultures, afin d'estimer, par exemple, l'intérêt ou le non-intérêt d'autres innovations agronomiques (sans préjuger par ailleurs de leur acceptation ou leur rejet par la société), ou encore pour apprécier a priori les effets de politiques publiques lorsque celles-ci induisent des changements de pratiques agricoles.

(1) Institut national de la recherche agronomique. (2) Haut Conseil des biotechnologies.

Fig. 1 : Part du maïs grain et du maïs ensilage dans la surface agricole utile des anciennes régions administratives

Source : Agreste - Statistique agricole annuelle 2011.

Fig. 2 : Les systèmes de culture incluant du maïs

La taille des points est proportionnelle au nombre de parcelles - les traits pleins identifient les systèmes de culture majeurs du maïs grain, les pointillés identifient les systèmes de culture majeurs du maïs ensilage, les traits alternés identifient les systèmes de culture majeurs mixtes.

Fig. 3 : Répartition entre types de systèmes de culture

Les vingt systèmes sont représentés. La signification des codes est donnée en Figure 2.

Les données et la méthode mobilisées dans le cadre de l'étude

Les données de l'enquête « Pratiques culturales grandes cultures » ont été utilisées. Cette enquête est réalisée tous les cinq ans par le service de la statistique et de la prospective du ministère en charge de l'Agriculture.

Outre le maïs, les cultures couvertes par cette enquête sont le blé tendre, le blé dur, l'orge, le triticale, le colza, le tournesol, le pois, la betterave et la pomme de terre.

L'enquête porte sur 100 à 200 parcelles par espèce et par région administrative. Ainsi, ce travail repose sur les données d'environ 5 000 parcelles cultivées en maïs (grain et ensilage) en 2011 (année de l'enquête la plus récente). Les données recueillies portent d'une part sur l'itinéraire technique détaillé de la culture enquêtée, et d'autre part sur des informations sommaires sur les cinq campagnes culturales précédant cette culture (nature de la succession, recours au labour, réalisation d'apports organiques...).

Les analyses statistiques mises en oeuvre sur ces données combinent une analyse factorielle des données mixtes (AFDM) et une classification ascendante hiérarchique (CAH) qui permettent de constituer des groupes homogènes de parcelles. Ces analyses ont été mises en oeuvre :

- sur les variables portant sur la campagne culturale 2011 pour construire une typologie d'itinéraires techniques du maïs ;

- sur les variables portant sur les cinq campagnes culturales antérieures pour construire une typologie des historiques culturaux dans lesquels s'inscrit le maïs.

Le croisement de ces deux typologies aboutit à une typologie des systèmes de culture incluant du maïs.

REMERCIEMENTS

Ce travail a été financé par le HCB, il a également bénéficié d'une aide de l'État gérée par l'Agence nationale de la recherche au titre du programme Investissements d'avenir portant la référence ANR-10-EQPX-17 (Centre d'accès sécurisé aux données - CASD). Les auteurs remercient Philippe Barret (université catholique de Louvain), (Jean-Pierre Butault (Inra), Marion Desquilbet (Inra - Toulouse) et Sylvie Guichoux-Clément (HCB) pour leur participation au suivi et au pilotage de ce travail.

RÉSUMÉ

CONTEXTE ET TRAVAIL - Sur la base de données d'enquêtes parcellaires, un état des lieux des pratiques de culture du maïs en France a été réalisé. La mise en oeuvre d'analyses statistiques sur ces données a permis de construire une typologie de systèmes de culture incluant du maïs.

RÉSULTATS - Cette typologie combine quatre types d'itinéraires techniques du maïs qui se distinguent par un gradient de recours aux intrants, et cinq types d'historiques culturaux dans lesquels s'inscrit le maïs, allant de la monoculture aux successions avec prairies en passant par des successions maïs/céréales à paille.

Parmi cette diversité, neuf types de systèmes de culture majeurs se distinguent. Quatre sont associés à la production de grain, trois à la production d'ensilage et les deux derniers indifféremment à l'une ou l'autre de ces valorisations. La distribution entre ces systèmes de culture est variable d'une région à l'autre.

MOTS-CLÉS - Maïs, pratiques culturales, itinéraires techniques, historiques culturaux, systèmes de culture.

SUMMARY

ABSTRACT - A statement of current maize cropping practices in France was established from plot survey data. Statistical analysis of this data made possible to build a typology of cropping systems including maize crop.

This typology crossed four maize crop management plan types - distinguishing each other regarding input level - and five cropping histories - ranging from maize monocropping to crop sequence including meadow, and in between crop sequence alternating maize and straw cereals. Nine major cropping systems stood out. Four of them were mainly dedicated to grain production, three others to silage production, and the two last were dedicated to both grain or silage productions. Distribution between these cropping systems showed differences between regions.

KEYWORDS - Maize, crop management plan, cropping history, cropping system, France.

POUR EN SAVOIR PLUS

CONTACT : remy.ballot@inra.fr

LIENS UTILES : voir bibliographie.

BIBLIOGRAPHIE : - Agreste, 2017, Données en ligne. http://agreste.agriculture.gouv.fr/page-d-accueil/article/donnees-en-ligne

- Agreste, 2016, Indicateurs de fréquence des traitements (IFT) grandes cultures en 2014. http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/xls/pratiques2016T2bsva.xls

- Pointereau P., Bisault L., n.d., Trente ans de paysages agricoles - La monoculture et ses dangers pour l'environnement. http://dialecte.solagro.org/commun/include/telecharger.php?dir=doc_pub/doc5.pdf&filename=doc5.pdf

- Schmidt A., Guichard L., Reau R., 2010, Le colza est très dépendant des pesticides dans les rotations courtes sans labour. www.agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf_synthese1211008.pdf

- Tissier M. L., Handrich Y., Robin J.-P., Weitten M., Pevet P., Kourkgy C., Habold C., 2016, How maize monoculture and increasing winter rainfall have brought the hibernating European hamster to the verge of extinction. Sci. Rep. 6, 25531. doi:10.1038/srep25531.

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