ImprimerVoilà la cinquième fois en 2017 que Phytoma annonce la prolongation, par l'Union européenne, de la durée d'approbation de substances actives phyto(1). En septembre 2017, elles sont cinq à obtenir des prolongations. Les règlements ont été publiés le 7 septembre pour le cyflufénamid, le fluopicolide, l'heptamaloxyloglucan et le malathion, et le 8 septembre pour le quizalofop-P-téfuryl.
Le calendrier
Les approbations courent désormais :
- jusqu'au 31 mai 2021 pour l'heptamaloxyloglucan ; la prolongation est courte (un an), la substance devant être examinée en priorité car présumée à faible risque ; de fait, cet éliciteur autorisé en France dans un antigel pour la vigne est non classé aux plans toxicologique et écotoxicologique ;
- jusqu'au 30 avril 2022 pour le malathion, soit deux ans de prolongation ; cet insecticide organophosphoré classé cancérogène probable par le CIRC(2) n'est plus autorisé comme produit phyto en France (il reste utilisable comme biocide, en particulier contre les moustiques vecteurs de maladies affectant l'homme) ;
- jusqu'au 31 mars 2023 pour le cyflufénamid, prolongation de trois ans pour ce fongicide autorisé en France ;
- jusqu'au 31 mai 2023 pour le fluopicolide, là aussi prolongation de trois ans pour un fongicide autorisé en France ;
Enfin, pour le quizalofop-P-téfuryl, la prolongation est de deux ans, jusqu'au 30 novembre 2021. Il s'agit de synchroniser l'évaluation de cet herbicide (non autorisé en France) avec celle de ses « proches parents », le propaquizafop et le quizalofop-P-éthyl (autorisés en France).
(1) Voir Phytoma n° 706, septembre, p. 6, n° 705, juin-juillet, p. 6, n° 703, avril, p. 6 et n° 701, février, p. 5. (2) Centre international de recherche sur le cancer ; émane de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) ; classe les agents (substances, aliments, activités) selon la certitude de leur cancérogénicité mais pas l'intensité du danger associé.
