Trois substances candidates à l'approbation comme substance de base se sont vu refuser ce sésame.
Tout d'abord Achillea millefolium, autrement dit l'achillée millefeuille (photo), connue comme plante médicinale mais non considérée comme une denrée alimentaire, est refusée car certains composants de son infusion ne donnent pas toute garantie d'innocuité.
Ces composants sont les alpha- et bêta-thuyones, le camphre et le 1,8-cinéol. Rappelons que les substances de base doivent être particulièrement inoffensives car, une fois approuvées, elles peuvent être utilisées sans AMM, donc sans que soient fixés de doses maximales d'utilisation, délais avant récolte, délais de rentrée, etc.
Ensuite, l'extrait de paprika (capsantine, capsorubine E160 c) est, lui, une denrée alimentaire : c'est l'additif E160 c, justement. Mais l'Europe a estimé manquer d'information sur l'exposition des utilisateurs, notamment à la capsaïcine qu'il contient (c'est l'alcaloïde responsable du caractère « piquant-chauffant » du piment).
Enfin le sorbate de potassium, alias sel de potassium de l'acide sorbique, est lui aussi une denrée alimentaire : l'additif E202. Utilisé comme conservateur dans l'alimentation et la cosmétique, il est présent dans de nombreux végétaux, notamment le cranberry, c'est-à-dire la canneberge ou airelle rouge d'Amérique.
Bizarrement, le motif du refus européen est le risque de résidus de pesticides, sur lequel il manquerait des garanties. À quand une nouvelle demande pour du sorbate issu de canneberge biologique ?