ÉDITORIAL

UN CRÉDIT D'IMPÔT POUR LE BIOCONTRÔLE

PAR MARIANNE DECOIN, RÉDACTRICE EN CHEF - Phytoma - n°711 - février 2018 - page 3

Le gouvernement prépare son plan d'action sur les produits phytopharmaceutiques et une agriculture moins dépendante aux pesticides (voir p. 4). Certes tous les pesticides ne sont pas phytopharmaceutiques. Des études seraient utiles pour savoir si l'exposition des populations aux insecticides, par exemple, vient davantage de la phytopharmacie agricole (résidus, dans les aliments et l'environnement, d'insecticides appliqués sur des cultures) que d'usages vétérinaires (agricoles mais aussi sur des animaux de compagnie) ou catalogués comme biocides. Rappelons que ces derniers peuvent être visibles (insecticides ménagers)... ou pas (mobilier traité, par exemple).

En attendant, la tendance, en France du moins, est à réduire l'usage des produits phyto de type pesticides chimiques, c'est-à-dire issus de la chimie de synthèse.

De ce fait, le biocontrôle se développe (voir p. 7, p. 8, p. 29 et p. 40) et fait l'objet d'intenses recherches (voir p. 19 et p. 24).

Mais actuellement, en France, il représente 5 % du marché phytopharmaceutique(1). Pour qu'il se démocratise en pratique, la recherche doit s'intensifier. D'où l'intérêt de la proposition d'IBMA(2) d'offrir un crédit d'impôt recherche (CIR) amélioré aux travaux sur le biocontrôle. Il serait sur une durée limitée (pour éviter les effets « charges courantes ») de dix ans. Combien de recherches prometteuses ont stoppé parce que leur financement s'était tari au bout de trois ans ?

(1) Chiffres donnés par Denis Longevialle, le 30 janvier, au colloque annuel d'IBMA France. (2) IBMA = International Biocontrol Manufacturers Association.

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