Un mail adressé aux organisateurs du colloque sur les techniques d'application des produits de protection des plantes de ce mois de mars(1) fustigeait cette rencontre. Que lui reprochait-il ? D'encourager l'usage des pesticides chimiques. Si son auteur lit ces lignes, signalons-lui deux faits...
D'abord, l'amélioration des techniques d'application en question concerne tous les produits phyto(2), et pas seulement les pesticides chimiques. Eh oui, cher internaute, il existe des produits phyto de biocontrôle et/ou UAB, c'est-à-dire autorisés en agriculture biologique. Phéromones, stimulateurs de défense des plantes, substances naturelles, micro-organismes vivants, etc. : ce ne sont pas des pesticides, et/ou ce ne sont pas des produits chimiques. Mais ce sont des produits phyto : ils ont besoin des techniques d'application les plus performantes possibles ! Les bonnes pratiques phytosanitaires intéressent aussi le biocontrôle et l'agriculture biologique.
Ensuite, améliorer les techniques d'application (p. 22, 26, 32 et 38) aide à diminuer les quantités de produits appliquées (mais si !) ainsi que les risques pour l'applicateur, le voisinage et l'environnement, de même qu'améliorer les pratiques avant et après traitement (p. 12, 18 et 40) réduit les risques pour l'homme et l'environnement. Cher internaute, cela ne vous intéresse-t-il pas ?
(1) Organisé à Lyon, les 13 et 14 de ce mois de mars, par la Cietap (Commission interprofessionnelle d'étude des techniques d'application des produits de protection des plantes) de l'AFPP (Association française de protection des plantes, propriétaire de Phytoma dont l'édition est déléguée au GFA). (2) Phyto = phytopharmaceutique.