Les arrêtés relatifs « à la prévention de l'introduction et de la propagation des espèces végétales exotiques envahissantes » sur plusieurs territoires de la République française ont été publiés en février. Le 14, il s'agissait de trois arrêtés datés du 8 et portant sur les territoires de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Réunion. Le 22, paraissait le texte sur le territoire métropolitain.
Dans les quatre cas, il s'agit d'interdire l'introduction de certaines espèces végétales dont la liste figure en annexe de l'arrêté, et de soumettre à des contrôles toute introduction de produits susceptibles de contenir ces espèces.
Introductions volontaires
À souligner : certaines espèces citées dans ces arrêtés sont des végétaux introduits volontairement à des fins ornementales notamment.
Autre point, ces textes n'interdisent pas les espèces exotiques, même envahissantes, déjà trop bien installées sur le territoire pour qu'une interdiction d'introduction ait quelque effet que ce soit, et/ou que personne ne songerait à introduire volontairement.
Ainsi, actuellement, aucune espèce d'ambroisie n'y figure, ni celle à feuilles d'armoise, ni celle à épis lisses, ni celle dite trifide(1).
Par ailleurs, signalons que des arrêtés « frères » interdisent des espèces animales dont certaines peuvent être des bio-agresseurs des végétaux, directement (ex. : perruches à collier, dévoreuses de fruits sur le territoire métropolitain) ou indirectement (ex. : frelon asiatique).
(1) À propos des ambroisies, voir « Ambroisie trifide et à épis lisses : deux poids, deux mesures », de B. Chauvel & al., p. 47 à 51.