Invasives

Focus sur quatre plantes exotiques envahissantes

BÉATRICE GAUTIER-GRALL*, AGNÈS LIEURADE** ET OLIVIER AUDRAS*** *Ingénieur du génie sanitaire - Agence régionale de santé Bretagne. **Chargée d'études flore et habitats - Conservatoire botanique national de Brest. ***Chargé de mission environnement - Fre - Phytoma - n°722 - mars 2019 - page 57

Un colloque organisé le 6 décembre 2018 à l'Agrocampus de Rennes par la Fredon Bretagne et l'ARS Bretagne a sensibilisé les collectivités aux risques sanitaires causés par quatre espèces envahissantes.
Quatre plantes invasives ayant un impact sur notre santé. 1. Inflorescence d'ambroisie à feuilles d'armoise. 2. Inflorescence de berce du Caucase. 3. Inflorescence de datura stramoine. 4. Baies de raisin d'Amérique. Photos : Fredon Bretagne

Quatre plantes invasives ayant un impact sur notre santé. 1. Inflorescence d'ambroisie à feuilles d'armoise. 2. Inflorescence de berce du Caucase. 3. Inflorescence de datura stramoine. 4. Baies de raisin d'Amérique. Photos : Fredon Bretagne

Fig. 1 : Présence d'ambroisie en 2016      Le pollen capté dans l'air par le Réseau de surveillance aérobiologique (RNSA) est un bon indicateur d'abondance de l'ambroisie.

Fig. 1 : Présence d'ambroisie en 2016 Le pollen capté dans l'air par le Réseau de surveillance aérobiologique (RNSA) est un bon indicateur d'abondance de l'ambroisie.

Brûlure après un contact avec la sève de berce du Caucase d'un habitant de Sainte-Hélène (Morbihan) en 2016. La personne atteinte en conserve encore des séquelles à ce jour. En effet, il ne peut toujours pas exposer ses mains au soleil. Photo : DR

Brûlure après un contact avec la sève de berce du Caucase d'un habitant de Sainte-Hélène (Morbihan) en 2016. La personne atteinte en conserve encore des séquelles à ce jour. En effet, il ne peut toujours pas exposer ses mains au soleil. Photo : DR

Fig. 2 : Répartition nationale des quatre espèces      A. Présente historiquement en vallée du Rhône, l'ambroisie à feuilles d'armoise a gagné la vallée de la Loire et la Dordogne. Dans le Nord et l'Ouest, les foyers restent isolés, mais en progression constante.       B. La pression des populations de berce du Caucase provient du Nord et de l'Est de l'Europe. De gros foyers sont signalés en Normandie et dans les Hauts-de-France.       C. Le datura, très présent dans le sud de la France, gagne du terrain vers l'Ouest, occupant de nouvelles zones de production légumière où il est particulièrement préjudiciable pour toute la filière.       D. Le raisin d'Amérique, très présent dans le Sud et notamment dans le Sud-Ouest, profite du réchauffement climatique pour gagner le Nord, atteignant à présent le sud de la Bretagne. Source : FCBN 2016.

Fig. 2 : Répartition nationale des quatre espèces A. Présente historiquement en vallée du Rhône, l'ambroisie à feuilles d'armoise a gagné la vallée de la Loire et la Dordogne. Dans le Nord et l'Ouest, les foyers restent isolés, mais en progression constante. B. La pression des populations de berce du Caucase provient du Nord et de l'Est de l'Europe. De gros foyers sont signalés en Normandie et dans les Hauts-de-France. C. Le datura, très présent dans le sud de la France, gagne du terrain vers l'Ouest, occupant de nouvelles zones de production légumière où il est particulièrement préjudiciable pour toute la filière. D. Le raisin d'Amérique, très présent dans le Sud et notamment dans le Sud-Ouest, profite du réchauffement climatique pour gagner le Nord, atteignant à présent le sud de la Bretagne. Source : FCBN 2016.

Fig. 3 : Stades d'invasion et objectifs de gestion      Ce graphique (Sarat et al., 2015) montre toute la complexité d'agir sur les espèces invasives. Le public et les instances de décisions se mobilisent souvent tardivement pour mettre en place des actions efficaces. Seules la détection précoce et l'intervention rapide donnent de bons résultats de lutte.

Fig. 3 : Stades d'invasion et objectifs de gestion Ce graphique (Sarat et al., 2015) montre toute la complexité d'agir sur les espèces invasives. Le public et les instances de décisions se mobilisent souvent tardivement pour mettre en place des actions efficaces. Seules la détection précoce et l'intervention rapide donnent de bons résultats de lutte.

Le Conservatoire botanique national (CNB) de Brest et la Fredon Bretagne ont présenté conjointement l'ambroisie à feuilles d'armoise, le raisin d'Amérique, le datura stramoine, la berce du Caucase, leur impact sur la santé, la répartition actuelle ainsi que la dynamique des populations.

Publication d'une liste d'invasives

Révision en 2016

Le CBN de Brest en partenariat avec le CSRPN (Conseil scientifique régional du patrimoine naturel) a publié en 2011 une liste des plantes vasculaires invasives en Bretagne. Cette liste a été revue en 2016 selon une méthodologie basée sur une synthèse des données de la répartition des espèces, une analyse de la bibliographie, une définition et une analyse du « statut de l'indigénat » (voir Encadré 2, page suivante) et une évaluation des atteintes causées par ces espèces aux habitats ou aux communautés végétales de Bretagne. Ce travail a débouché sur une liste réactualisée et une hiérarchisation des plantes en fonction de leur caractère exotique et envahissant. Chacune des quatre plantes touchant potentiellement notre santé est classée « invasive potentielle ».

De multiples applications

L'objectif de cette liste est de répondre aux demandes d'identification des plantes invasives qui émergent sur le territoire d'intervention du CBN de Brest, en se posant deux questions : quelles sont les plantes qui posent des problèmes ? Quelles sont les plantes qui risquent de poser problème à l'avenir dans une perspective de maintien de la biodiversité ? Les applications d'une telle liste sont multiples : la hiérarchisation des priorités d'intervention afin de repérer les jeunes stations encore maîtrisables, le développement de la connaissance (biologie, écologie, méthodes de lutte et de contrôle) sur les espèces les plus préoccupantes, l'identification d'espèces problématiques pouvant faire l'objet de réglementations départementales ou régionales, la mise en oeuvre des mesures d'information et de prévention. Pour une approche plus fine, les taxons exogènes sont classés selon leur statut d'invasivité : invasives avérées, invasives potentielles et plantes à surveiller. Une seconde classification est faite sur l'impact des plantes : environnement, économie ou santé.

Une longue histoire d'échanges au niveau mondial

De la Renaissance au XXe siècle

La Fredon Bretagne a mis l'accent sur l'historique de l'introduction des plantes en Europe. Depuis que les hommes voyagent, ils ont emporté avec eux des végétaux ou des produits végétaux, pour se nourrir, ou pour les faire découvrir au monde entier, à l'image du tabac ou du cacao. Par ailleurs, des effets de mode concernant les plantes exotiques ont contribué aux implantations de plantes non indigènes dans les différents pays.

À la Renaissance, les explorateurs, les botanistes et la noblesse portent un intérêt particulier pour ces nouveautés venues d'ailleurs. Le phénomène s'est amplifié avec la découverte des Amériques. Au XVIIe siècle, l'approche scientifique est privilégiée et, en 1635, un édit royal créant le Jardin du roi à Paris avec des plantes médicinales est publié. Dix ans après, Louis XIV demande à Le Nôtre de créer le Jardin de Versailles.

Au XVIIIe siècle, Carl von Linné publie Species plantarum, la nomenclature botanique. Entre 1768 et 1771, une expédition anglaise, à bord de l'Endeavour commandé par James Cook, parcourt le tour du monde et des centaines de nouvelles espèces de plantes sont collectées. Peu de temps après, Louis XV fait aménager au Trianon un jardin botanique avec 4 000 espèces. Selon l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), les jardins botaniques seraient en partie responsables de la propagation de plus de 50 % des espèces invasives sur la base de cas documentés pour la période allant de 1800 au milieu des années 1900.

Durant le XXe siècle, les professionnels du végétal s'efforcent de proposer à leurs clients des nouveautés dans un souci d'apporter de l'innovation et un besoin constant de se démarquer. Consciente des enjeux, la profession horticole, via Val'hor, a proposé en 2015 une charte de bonnes pratiques : le « Code de conduite professionnel plantes exotiques envahissantes ».

Une sur mille est invasive

La réglementation a récemment évolué avec la publication du règlement européen n° 1143/2014(1) interdisant certaines plantes dont la berce du Caucase et de la loi santé n° 2016-41(2) concernant l'ambroisie.

Enfin, il faut noter qu'avec la multiplication des échanges commerciaux et le développement du tourisme de masse, les végétaux et produits végétaux voyagent également en grand nombre et beaucoup plus rapidement que par le passé. À travers ses voyages et au fil des modes des végétaux exotiques, l'homme a donc dispersé à travers tous les continents des graines, des boutures, des plants dont quelques-uns sont devenus des incontournables de nos assiettes (tomate, pomme de terre, maïs...), d'autres, environ 1 sur 1 000, sont devenues invasifs et portent atteinte à la biodiversité dans nos régions.

L'ambroisie à feuilles d'armoise

Au bord des chemins et des routes

L'ambroisie à feuilles d'armoise, Ambrosia artemisiifolia L., est une astéracée annuelle originaire d'Amérique du Nord dont le pollen est très fortement allergène : rhinite, conjonctivite, urticaire, eczéma, voire asthme sont les symptômes liés à l'exposition au pollen. Elle se rencontre surtout sur les bords des chemins, le long des routes, dans les jardins mais aussi dans les champs (cultures de printemps ou dans les chaumes des cultures d'automne).

Elle mesure de 30 cm à 1 mètre. Sa tige est ronde, pleine, velue, devenant rouge vers l'été. Sa feuille est remarquable du fait qu'elle soit très découpée. De forme triangulaire, elle se termine par une pointe, ne possède pas d'odeur lorsqu'on la froisse et surtout sa couleur verte est de même intensité sur les deux faces. La fleur mâle, qui porte le pollen allergisant, est dressée en épi (voir photo 1) pouvant libérer en août-septembre plus d'un million de grains de pollen par plante, sachant que les premiers symptômes apparaissent dès cinq grains de pollen par mètre cube d'air. Selon l'Observatoire des ambroisies, une plante peut produire 5 000 graines qui ont une longévité d'une dizaine d'années.

Introduite au XIXe siècle à la suite de l'importation de semences contaminées, cette plante est restée discrète jusque dans les années 1950 dans le quart sud-est de la France. Aujourd'hui, son aire de répartition tend à s'accroître rapidement vers le Nord et vers l'Ouest.

La berce du Caucase

Terrains riches en azote et frais

La berce du Caucase, Heracleum mantegazzianum, est une espèce pluriannuelle de la famille des apiacées (anciennement famille des ombellifères) originaire du Caucase, en Russie. Sa sève, sous l'effet d'une molécule, la furocoumarine, provoque de graves brûlures (troisième degré) sous l'effet du soleil. La berce du Caucase aime les terrains riches en azote et frais, voire humides. On la retrouve dans les lisières de bois, les fossés, les talus, les zones de remblais...

Le premier critère de reconnaissance de cette plante est son gigantisme : elle peut mesurer plus de 3 mètres de hauteur, son ombelle principale atteint 50 cm de diamètre et le diamètre de la tige correspond à la taille du poignet. Sa tige est creuse, robuste et cannelée, couverte de points rouges et de poils blancs rudes. Ses feuilles, très découpées, peuvent atteindre la taille de 1 mètre de longueur pour 50 cm de large. La fleuraison a lieu de juin à juillet et est particulièrement démonstrative compte tenu de la taille des ombelles (plus de cinquante rayons) (voir photo 2). L'ombelle principale peut porter jusqu'à 1 000 graines.

Importée volontairement en France dans les années 1920 pour ses propriétés mellifères et ornementales indéniables, la berce du Caucase prolifère désormais en Europe de l'Ouest ainsi qu'au Québec.

Le datura stramoine

Intégralement toxique

Le datura stramoine, Datura stramonium L., est une plante annuelle qui appartient à la famille des solanacées (comme la tomate, la pomme de terre, l'aubergine...). Originaire d'Amérique centrale, elle est intégralement toxique. Le datura est une plante riche en alcaloïdes (atropine et scopolamine), pouvant entraîner des intoxications graves pour l'homme ou les animaux d'élevage. Compte tenu de son odeur très prononcée, le datura n'est normalement pas consommé en vert par les ruminants.

Par contre, une fois ensilé, il suffit de 500 g de datura consommé pour tuer une vache. Les risques pour les humains sont également conséquents. La filière industrielle de production de légumes surveille de très près la présence du datura : aucun pied n'est toléré au moment de la récolte. De même, l'association Blé noir tradition Bretagne procède à une surveillance stricte tant au champ que lors du stockage et même auprès des meuniers qui transforment le sarrasin.

Fleurs blanches de juillet à septembre

Le datura se développe préférentiellement sur les terrains remaniés par l'homme : zones de terrassement, terrains mis à nu, chantiers, friches, remblais... mais aussi les cultures de printemps : haricots verts, flageolets, petits pois, pommes de terre et maïs.

Cette plante mesure jusqu'à 1 mètre de hauteur, elle possède une tige dressée entièrement lisse et ramifiée. Ses feuilles sont irrégulièrement dentées. Les fleurs caractéristiques se présentent sous forme de trompettes dressées (ou entonnoirs plissés, voir photo 3) de couleur blanche, que l'on peut apercevoir de juillet à septembre. Le fruit, appelé pomme épineuse, est une capsule qui s'ouvre en séchant, laissant apparaître plusieurs centaines de graines noires. Chaque capsule contient environ 500 graines et il n'est pas rare d'observer vingt « bogues » par plante.

Le raisin d'Amérique

Fruits noirs en grappe

Le raisin d'Amérique ou phytolaque, Phytolacca americana L., est une plante vivace de la famille des phytolaccacées originaire d'Amérique du Nord et Centrale. Cette échappée des jardins a été introduite volontairement pour ses propriétés esthétiques et tinctoriales (notamment pour teindre les vins de mauvaise qualité) vers 1900. Aujourd'hui, nous la retrouvons dans les jardins, les friches et les bords de champs. Cette plante de fort développement peut atteindre 2 à 3 mètres de hauteur. La tige est dressée et creuse ; verte au printemps, elle devient rouge durant l'été. Ses feuilles sont grandes, ovales et pointues. La floraison reste discrète pendant l'été et se présente sous forme de grappes érigées de couleur blanche ou verte. En revanche, les fruits noirs ressemblent à des grappes pendantes rappelant le raisin de table (photo 4). Même si l'intégralité de la plante est toxique, les risques se concentrent dans la consommation des baies présentes de juillet à octobre, du fait de leur appétence, notamment auprès des enfants. Les baies sont disséminées à l'automne par les oiseaux, principalement les merles, les étourneaux et les grives.

Mise en place d'un réseau régional

Relais territoriaux d'observation

L'ARS et la Fredon Bretagne poursuivent leurs efforts pour améliorer la détection précoce des foyers et l'intervention rapide. Pour ce faire, la Fredon Bretagne a été chargée de mettre en place un réseau d'observateurs à l'échelle régionale. Pour y arriver, les parcs naturels régionaux, les communautés de communes ou d'agglomération et les syndicats de bassins versants serviront de relais territoriaux afin d'identifier les personnes à former. En parallèle, la même démarche est entreprise auprès des gestionnaires d'espaces : les services des espaces naturels sensibles, l'armée, la direction interdépartementale des routes, la SNCF, les conseils départementaux, l'ONF, etc.

À ce jour, la mise en oeuvre de ce réseau financé par l'ARS Bretagne a permis de former plus de 500 personnes à la reconnaissance des quatre plantes et à la remontée d'informations efficaces : photo pour confirmation de l'identité de la plante, plan précis pour se rendre sur place, coordonnées du référent local. Mille personnes devront être formées par la Fredon Bretagne d'ici fin 2020 afin d'atteindre les effectifs. À titre de comparaison, la Bretagne compte 1 233 communes.

(1) Règlement (UE) n° 1143/2014 du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2014 relatif à la prévention et à la gestion de l'introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes.ELI: http://data.europa.eu/eli/reg/2014/1143/oj(2) Loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé. https://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2016/1/26/AFSX1418355L/jo/texte

RÉSUMÉ

CONTEXTE - Les plantes invasives sont de plus en plus présentes sur notre territoire. Outre le fait qu'elles ont toutes un impact sur l'environnement, certaines ont aussi une incidence sur la santé humaine.

ÉTUDE - Le colloque organisé par l'Agence régionale de santé de Bretagne (ARS) et la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon) Bretagne a été l'occasion d'alerter les élus et la population sur la présence de certaines plantes exotiques envahissantes pouvant avoir un impact sur la santé des habitants, en particulier : l'ambroisie à feuilles d'armoise, le raisin d'Amérique, le datura stramoine et la berce du Caucase. La journée a permis de rappeler le rôle de l'homme dans l'introduction de ces végétaux. Sur la totalité des plantes introduites, environ 1/1 000e sont devenues invasives et portent atteinte à la biodiversité dans nos régions. Parmi les outils d'information et gestion, la région dispose d'une liste des plantes vasculaires invasives en Bretagne et va mettre en place un réseau d'observateurs afin d'améliorer la détection précoce des foyers et l'intervention rapide.

MOTS-CLÉS - Plante exotique envahissante, invasive, datura, ambroisie, berce du Caucase, raisin d'Amérique, santé, impacts, évolution, Fredon, ARS.

1 - Éléments de contexte : un colloque sur les plantes invasives touchant la santé

L'Agence régionale de santé de Bretagne (ARS) et la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon) Bretagne ont organisé, en décembre 2018, un colloque à Rennes destiné à un public composé principalement de collectivités. L'objectif était de faire prendre conscience du risque que présentent certaines plantes pour la santé humaine et la nécessité de prendre en compte cette problématique le plus tôt possible, si l'on veut lutter efficacement contre leur prolifération. Cent cinquante personnes sont venues aborder ce sujet émergent : élus de communes et communautés de communes, agents en charge de l'entretien, techniciens et chargés d'études de diverses organisations (parcs naturels régionaux, syndicats de bassin versant...).

L'ARS Bretagne, à l'image de l'ARS Rhône Alpes, a souhaité prendre en compte les enjeux de santé liés à l'ambroisie à feuilles d'armoise dès 2012. À cette date, la plante était encore très peu présente sur le territoire breton. Une action préventive d'information, de communication, de référencement des foyers et de lutte a été confiée à la Fredon Bretagne.

En 2016, l'ARS Bretagne a souhaité élargir la mission à trois autres plantes ayant un impact sur la santé : le datura stramoine, la berce du Caucase et le raisin d'Amérique.

Treize intervenants se sont succédé à la tribune pour présenter ces quatre plantes exotiques envahissantes, leur dynamique d'expansion et de prolifération, et leurs impacts potentiels sur la santé : universitaire, médecin, infirmière, représentant de filière agricole, représentants des services de l'État, témoignages d'élus et de victimes, etc.

POUR EN SAVOIR PLUS

CONTACT :

olivier.audras@fredon-bretagne.com

LIENS UTILES : Plaquette d'information sur les quatre plantes :

www.fredon-bretagne.com/plaquette-dinformation/

Toutes les présentations PWP du colloque :

www.fredon-bretagne.com/colloque-plantes-invasives/

BIBLIOGRAPHIE : - Dose de datura entraînant la mort chez les animaux d'élevage (Masurel, thèse, école vétérinaire de Toulouse, 2007, extrait chambre agriculture Lozère, 2013).

- Chauvel B., Dessaint F., Lonchamp J.-P. et Gasquez J., 2005, Cinq élues et des candidates, Phytoma, La Défense des végétaux, 578, janvier 2005, 16-20.

BIBLIOGRAPHIE INTERNET : http://siflore.fcbn.fr

www.codeplantesenvahissantes.fr/accueil/

www.especes-exotiques-envahissantes.fr

www.cbnbrest.fr/pmb_pdf/CBNB_Quere_2016b_ 63312.pdf

https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/risques-microbiologiques-physiques-et-chimiques/especes-nuisibles-et-parasites/ambroisie-info/

www.signalement-ambroisie.fr

www.cbnbrest.fr/ecalluna/

Le Point de vue de

CONTEXTE - Les plantes invasives sont de plus en plus présentes sur notre territoire. Outre le fait qu'elles ont toutes un impact sur l'environnement, certaines ont aussi une incidence sur la santé humaine.

ÉTUDE - Le colloque organisé par l'Agence régionale de santé de Bretagne (ARS) et la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon) Bretagne a été l'occasion d'alerter les élus et la population sur la présence de certaines plantes exotiques envahissantes pouvant avoir un impact sur la santé des habitants, en particulier : l'ambroisie à feuilles d'armoise, le raisin d'Amérique, le datura stramoine et la berce du Caucase. La journée a permis de rappeler le rôle de l'homme dans l'introduction de ces végétaux. Sur la totalité des plantes introduites, environ 1/1 000e sont devenues invasives et portent atteinte à la biodiversité dans nos régions. Parmi les outils d'information et gestion, la région dispose d'une liste des plantes vasculaires invasives en Bretagne et va mettre en place un réseau d'observateurs afin d'améliorer la détection précoce des foyers et l'intervention rapide.

MOTS-CLÉS - Plante exotique envahissante, invasive, datura, ambroisie, berce du Caucase, raisin d'Amérique, santé, impacts, évolution, Fredon, ARS.

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