Il est essentiel qu'ils « soient sûrs et efficaces, mais nous devrions cependant être conscients de l'impact environnemental qu'ils peuvent avoir. [...] Nous avons tous intérêt non seulement à ce que ces derniers soient utilisés de manière prudente mais aussi à ce qu'ils soient produits et éliminés dans le cadre d'un système bien pensé. Il est temps pour nous d'agir collectivement... »
« Ils », ce pourrait être les produits phyto, tant leur impact est continuellement débattu. Qu'il s'agisse de biocontrôle ou de lutte biologique (notre dossier p. 15 à 42), les nouvelles solutions proposées prennent pour modèle la nature : un modèle riche et passionnant, mais complexe. Elles n'arrivent pas aussi rapidement sur le marché que disparaissent les précédentes, laissant les agriculteurs face à des impasses.
Toutefois, « ils » ne désigne pas ici les produits de protection des plantes, mais les médicaments. Ces propos sont issus du commissaire européen pour la santé et la sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis, dans le cadre de la définition, le 11 mars dernier, de mesures visant à réduire leur impact environnemental. La Commission européenne y pointe aussi le problème de la résistance aux antimicrobiens.
Pour diminuer son impact sur l'environnement et la santé humaine, le monde agricole travaille depuis plusieurs années à mettre en oeuvre de nouvelles pratiques, tout en tâchant de ne pas perdre pied économiquement. Il a entamé l'étude des résistances (p. 4). Aurait-il pris de l'avance ?