éditorial

PAS DE FRONTIÈRES EN SANTÉ DES PLANTES

PAR VALÉRIE VIDRIL, RÉDACTRICE EN CHEF - Phytoma - n°732 - mars 2020 - page 3

Le salon international de l'agriculture (SIA) a été amputé d'une journée à cause du coronavirus, lequel illustre l'enjeu du concept « One Health » (une seule santé) adopté en 2007 par la Communauté internationale (FAO, OIE, OMS), thématique centrale d'un colloque organisé en janvier (voir p. 6). Pour autant, le bilan du SIA qui a donc fermé ses portes le samedi 29 février, reste positif, selon la FNSEA, qui en a profité pour démontrer la « dynamique constructive » du monde agricole.

Le salon a été le cadre de nombreux accords partenariaux, comme la déclaration d'intention « Pour une agriculture sans pesticide chimique » signée le 23 février entre vingt-quatre organismes de recherche de seize pays européens. L'objectif est de développer une stratégie commune de recherche et d'expérimentation, transdisciplinaire et multi-acteur, à une échelle européenne.

En effet, les maladies ou le réchauffement climatique n'ont pas de frontières. La santé (humaine, animale, végétale) et la sécurité alimentaire ne se jouent pas à l'échelle d'un pays. Le défi n'est pas uniquement géographique : d'autres frontières se font moins étanches, celles séparant les disciplines de la recherche, les métiers, ou les acteurs d'une filière. Ce décloisonnement favorise les échanges. Comme le concluait Philippe Gate, directeur scientifique d'Arvalis, à l'issue de Phloème (janvier 2020 à Paris), on avancera « en couplant les disciplines, en élargissant les frontières, en favorisant la mixité des acteurs pour stimuler l'innovation grâce à plus de recherche collaborative, y compris avec les agriculteurs ».

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