ÉDITORIAL

ADAPTABILITÉ ET DURABILITÉ, TROUVER LA BONNE COMBINAISON

PAR VALÉRIE VIDRIL, RÉDACTRICE EN CHEF - Phytoma - n°737 - octobre 2020 - page 3

Pour reprendre une citation de l'article de José Martin (p. 43), « les agriculteurs d'autrefois n'agissaient pas par hasard, pas plus que ceux d'aujourd'hui » (François Sigaut, 1997). Que ce soit au Cameroun, en France ou ailleurs, l'agriculteur s'adapte aux contraintes avec les outils dont il dispose. Des rappels historiques, comme celui de J. Gasquez et al. sur l'évolution du désherbage(Phytoma n° 736), sont en ce sens enrichissants. Si les contraintes ont longtemps été liées au rendement et à la qualité sanitaire des cultures, le producteur doit désormais prendre en compte la préservation de l'environnement, le respect de la réglementation, la pression sociétale et politique. Les 1,2 milliard d'euros dédiés au volet « Transition agricole, alimentation et forêt » du plan de relance accéléreront certains choix (cultures protéagineuses, agroécologie, haies...).

D'ores et déjà, par souci d'adaptation, la recherche, les firmes et les agriculteurs travaillent à combiner les leviers dont ils disposent pour assurer l'efficacité de la protection des cultures, mais également sa durabilité. La résistance variétale (notre dossier) est un de ces leviers. Comme pour les produits phytopharmaceutiques dont il faut savoir user sans abuser, son emploi doit être raisonné et intégré dans des stratégies combinatoires afin d'éviter les contournements possibles par les bioagresseurs. Car dans cette « course à l'armement », comme le rappelle André Fougeroux (p. 24), il n'y a pas vraiment de gagnant, juste des populations qui s'adaptent...

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