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Actus - Acteurs de la santé végétale

Agrene a un an

Phytoma - n°636 - septembre 2010 - page 7

Agrene a fêté son premier anniversaire. Cette jeune entreprise prestataire de services dans le secteur phytosanitaire a une particularité : elle se spécialise sur les produits alternatifs, surtout ceux à base de micro-organismes. Elle travaille sur des dossiers, créneau sur laquelle elle n'est pas seule, mais a aussi une activité « manip » aujourd'hui très originale. Explications.
 ph DR

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 ph. Alabouvette

ph. Alabouvette

Christelle Cordier (photo) est le gérant de cette société créée en août 2009. Avec ses locaux techniques implantés à Bretonnières, près de Dijon, dans la toute neuve technopole Agro-environnementale Agronov, la société propose deux types de services.

Il s'agit d'une part d'encadrementconsultance pour des dossiers de demandes d'ADE (autorisations d'expérimenter) ou d'AMM – les produits alternatifs aussi en ont besoin ! – pour des produits phytos et des matières fertilisantes, et d'autre part de réalisation de ce que les chercheurs appellent des « manips » sur ces produits :

– identification de micro-organismes, en allant jusqu'à l'espèce mais aussi jusqu'à la souche précise ; la « biomol » (biologie moléculaire) pour le terrain ;

– caractérisation du mode d'action de ces micro-organismes ;

– étude de leur biologie et de devenir (survie, etc.) dans l'environnement (sol, plante...)

Dans le passé, des travaux de ce type étaient réalisés par certains laboratoires du secteur public, mais il semble que cela devienne plus difficile. Or ils sont utiles : « Identifier la souche que contient un produit permet de garantir la constance de sa composition », explique Claude Alabouvette (photo), longtemps phytopathologiste à l'Inra et aujourd'hui un des conseillers scientifiques d'Agrene. En effet, un produit dont les souches de micro-organisme changeraient d'un lot de fabrication à l'autre peut voir changer aussi son efficacité puisque, c'est prouvé, différentes souches d'une même espèce peuvent avoir des effets différents !

C. Alabouvette continue : « Comprendre le mode d'action d'une souche c'est-à dire savoir pourquoi et comment elle est active, connaître sa biologie et son devenir c'est-à-dire ce qu'elle devient après son application : tout cela permet de définir les conditions d'application optimales pour avoir la meilleure efficacité possible et assurer son innocuité. » En bref : garantir qu'on n'a pas une poudre de perlimpinpin mais bien un produit qui tiendra ses promesses.

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