Sur le millésime 2003, cette maladie, réputée méridionale, a été signalée dans des régions moins coutumières de ces attaques, comme le Chablisien. Laurence Lipp, oenologue à la chambre d'agriculture de l'Yonne, reste prudente : ' Il est vrai que cette année, de nombreux vins ont une consistance moins fluide.
Mais cela ne relève pas systématiquement de la maladie de la graisse. ' Dans tous les cas, des glucanes ont été produits, mais pas toujours dans des proportions importantes. Plusieurs explications peuvent être avancées à la recrudescence observée cette année.
D'une part, les pH, anormalement élevés, ont favorisé le développement des micro-organismes. ' Les viticulteurs ont aussi réalisé moins d'ensemencement bactérien, car les malos se sont réalisées rapidement sous l'effet de souches indigènes ', dont certaines pouvaient être productrices de glucanes.