Bon, mauvais, relatif

Le dossier du mois traite de « mauvaises herbes », notion relative expliquée page 15. Ainsi, les tournesols sauvages en couverture et ci-dessus sont à la fois « mauvais » quand ils concurrencent le tournesol cultivé dans les champs et « bons » comme source de résistance pour les sélectionneurs (voir p. 32). Il y a d'autres notions relatives. Les produits phytos sont à la fois dangereux et utiles, on l'a déjà écrit(1). Quant aux lois pavées de bonnes intentions, elles peuvent avoir des effets pervers. Par exemple si des mesures restrictives visant les pesticides chimiques réputés tous également toxiques (ce qui est faux, du reste) s'appliquent en fait aux produits phytos qui ne sont pas tous chimiques ni pesticides ni toxiques. Mais pas aux pesticides chimiques utilisés à d'autres fins que la protection des plantes. Ni aux produits utilisés pour protéger des plantes de leurs bioagresseurs sans avoir été autorisés comme produits phytos et dont la toxicité et l'écotoxicité n'ont pas été testées. Cette dernière pratique est illégale. Mais, même si ceux qui nous la signalent le font en « off absolu » et/ou ne donnent pas de noms, il semble bien qu'elle existe. Dommage. À l'inverse, les entreprises consentant l'effort de faire autoriser leurs produits phytos, qu'ils soient conventionnels ou biologiques, sont à encourager. Joyeuses fêtes à elles et à vous, lecteurs !

<p>(1) « Utile, dangereux, durable », éditorial du n° 626-627 d'octobre 2009.</p>