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Edito

PHYTOS, POUR UNE GESTION DIFFÉRENCIÉE

PAR MARIANNE DECOIN, REDACTRICE EN CHEF - Phytoma - n°658 - novembre 2012 - page 3

Pourquoi mettre tous les produits phytos (=phytopharmaceutiques) « dans le même sac » de pesticides dangereux ? Certes, certaines des près de 700 anciennes substances phytos maintenant interdites étaient redoutables(1).

Aujourd'hui encore, il y a une grande variabilité des substances (ex. tableau ci-dessous), sans compter les formulations. On parle peu de cette variabilité.

Certains opposants aux phytos les assimilent tous à d'infâmes pesticides toxiques ; certains de leurs défenseurs veulent défendre toute leur activité… Pourtant, gérer indifféremment tous les produits phytos autorisés est source d'effets pervers dangereux pour la santé et l'environnement : recours à des produits ni évalués ni encadrés, importations illégales… Personnellement, j'apprécie les évolutions législatives visant à une gestion différenciée des produits phytos, comme le Nodu Vert Biocontrôle. Ou la fiscalité (v. p. 4)… si, et seulement si, elle devait bien être différenciée.

<p>(1) Elles avaient été autorisées du temps où leur « balance avantage-risque » semblait acceptable. Ex. l'aldicarbe, désormais interdit, avait une DL 50 de 1 mg/kg et des doses d'emploi allant de 1 à 20... kg/ha (source : Index phytosanitaire 2002). À comparer aux chiffres du tableau ci-dessus !</p> <p>(2) Dose létale pour 50 % du lot de cobayes.</p>

Variabilité des phytos, exemple

Celui de la toxicité aiguë par ingestion.

Plus cette DL 50 est faible, plus forte est la toxicité aiguë par ingestion. Pour comparer le risque, il faut croiser DL 50 et dose d'emploi autorisée : si celle-ci augmente, le risque aussi. (N. B. : la toxicité aiguë est une partie de la toxicité, et ce tableau juste une illustration. Réaliste. Source : Index phytosanitaire 2012).

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