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Edito

JE SUIS JOURNALISTE MAIS JE ME SOIGNE

PAR MARIANNE DECOIN, RÉDACTRICE EN CHEF - Phytoma - n°661 - février 2013 - page 3

Si on est journaliste, même à Phytoma, on a des tics de journaliste. On craint les mots alambiqués (voir p. 28) et les descriptions, nuances et détails qui compliquent. On est tenté de simplifier à outrance, au risque de négliger l'information utile mais complexe au profit de celle simple et attractive, de remplacer les nuances exactes par une couleur vive et nette, mais fausse.

De plus, on veut l'exclu, le scoop... traduction : l'exclusivité d'une nouvelle si possible simple, nette. Par exemple, c'était délicieux d'être presque seule journaliste présente à la première des journées de la recherche apicole organisées par l'ITSAP-Institut de l'abeille les 6 et 7 de ce mois de février (voir p. 5).

Mais agaçant de voir les auteurs de la fameuse étude sur le thiaméthoxam et les abeilles ne pas révéler leurs résultats de 2012 avant de les finaliser et publier dans une revue scientifique.

Mais ces tics se soignent ! Face à la complexité, un mensuel de presse écrite a le temps de creuser et la place de nuancer... Voire de citer les noms alambiqués de Pistosia dactyliferae (p.14), Melolontha melolontha (p. 18), Trialeurodes vaporariorum (p. 22), Gliocladium catenulatum (p. 28) et Schizotetranychus asparagi (p. 36)(1). Et puis, au lieu de se focaliser sur un détail scoopesque, on peut le recadrer dans son contexte (p. 10). Et offrir aux spécialistes la possibilité d'une évocation fidèle et réellement informative : voir p. 14, 18, 22, 33, 36... Et bientôt un vrai article sur les journées apicoles. Promis.

<p>(1) Scoop : quatre de ces organismes sont de nuisibles ravageurs, le cinquième un utile outil de biocontrôle. Lequel ? Pour le savoir... lisez les articles !</p>

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