Le concours Sival Innovation 2017 a récompensé seize candidats sur trente-deux nominés. Cinq ont à voir directement avec la santé végétale, deux indirectement.
Parmi les « intrants », cinq nominés étaient destinés à la protection des cultures(1). Deux sont lauréats.
Un Sival d'Or revient au Prestop 4B + Flying Doctors, de Biobest. Mon premier est un biofongicide antibotrytis de Lallemand Plant Care à base du champignon Gliocladium catenulatum (souche J1446). Mon second est son « matériel d'application ». Il est original et « bio » : il s'agit des bourdons pollinisateurs poudrés de produit grâce à un équipement particulier de leurs ruches, le tout concocté par Biobest. Pour en savoir plus, voir p. 13 de ce numéro ! Ensuite, un Sival d'Argent est attribué à Eradicoat, de Certis Europe. Ce bio-insecticide est à base de maltodextrine issue d'amidon de pomme de terre. Efficace contre les aleurodes et acariens, il est autorisé en cultures légumières et ornementales sous serre. Il est listé « biocontrôle L. 253-5 »(2).
Trois autres lauréats ont à voir directement avec la santé végétale.
Le Biopose d'Invenio, système de largage par drone de diffuseurs de confusion sexuelle sur les grands arbres que sont les châtaigniers, a reçu un Sival d'Argent dans la catégorie « Services, logiciels ».
Le Gleek d'Advansee, piégeage électrochromatique qui prévient l'agriculteur en cas de capture de ravageur, simplifiant la surveillance de ces derniers, bénéficie d'un Sival de Bronze dans la même catégorie. Le Dino de Naïo Technologies, robot de désherbage mécanique des légumes en planche, est Sival d'Argent en « Machinisme, automatisme ».
Côté variétal, deux innovations ont un rapport indirect avec la santé végétale. Le porte-greffe pour pommier et poirier Geneva G11 de Dalival-Castang, nommé Sival d'Or, dans un secteur où l'innovation est rare, apporte une tolérance au feu bactérien et au phytophthora. Le Lycium barbarum, de FPW Développement (Sival d'Argent), qui produit des baies de goji consommables en frais, est résistant à l'oïdium.
(1) Voir « Sival Angers : précisions », Phytoma n° 699, décembre 2016, p. 50. (2) Explications p. 33.