Le fongicide iprodione n'a pas vu son approbation européenne renouvelée. Les raisons en sont le risque de présence de métabolites pertinents dans les eaux souterraines, un manque d'informations sur un autre métabolite pertinent, la demande de classement de la substance comme carcinogène de catégorie 1B (il était jusqu'ici dans la catégorie 2) et reprotoxique de catégorie 2, ainsi que des interrogations sur le niveau de résidus.
Tous les États membres de l'Union devront retirer les AMM de tous les produits contenant cette substance active au plus tard le 5 mars 2018.
De plus, tout délai de grâce (pour écouler les stocks mis sur le marché avant le 5 mars en les revendant ou les appliquant) ne devra pas dépasser le 5 juin 2018.
En France, la substance est contenue dans plusieurs produits (Rovral Aqua Flo, Rovral WG, etc.) autorisés en vergers, vigne, cultures légumières et ornementales, PPAM, et/ou porte-graine, etc., ceci en traitement des semences et/ou en végétation. Tous ces produits seront des PPNU (produits phyto non utilisables) dès le 6 juin prochain.
Pour mémoire, l'iprodione faisait partie des dix-neuf substances dont l'approbation avait été, par un règlement d'août dernier, prolongée jusqu'au 31 octobre 2018(1) - sous réserve de décision prise auparavant, ce qui est ici le cas.
(1) Règlement n° 2017/1511 du 30 août, au JOUE le 31. Voir Phytoma n° 706, août-septembre 2017, p. 6.