Le catalogue officiel français des variétés végétales s'est enrichi de huit cépages de raisin de cuve dont quatre résistent au mildiou et à l'oïdium.
Ces derniers, nommés artaban, floreal, vidoc et voltis(1), sont issus de la recherche de l'Inra. Artaban (photo) est le cépage noir U-134 cité dans l'article de L. Delière et al. paru dans Phytoma de novembre 2017(2). Vidoc est noir également, floreal et voltis sont blancs.
Ces quatre cépages permettent d'offrir des vins de qualité « d'un niveau équivalent à celui des cépages traditionnels » et présentent une résistance totale à l'oïdium et « élevée » au mildiou.
Ils pourront être cultivés en diminuant fortement les quantités de fongicides conventionnels et, en agriculture biologique, celles de soufre et de cuivre.
Attention, diminuer n'est pas supprimer. En effet, les pathogènes savent contourner les résistances variétales ! Un minimum de traitements est à maintenir pour préserver l'efficacité de ces résistances en maîtrisant les souches capables de contournement, très probablement sélectionnées à l'avenir par la résistance variétale...
Tout comme cette dernière est efficace vis-à-vis des souches de pathogènes résistant aux fongicides chimiques (on ne connaît pas de résistances de pathogènes au cuivre et au soufre).
1) Les quatre autres cépages, de sensibilité habituelle aux maladies, sont : chardonnay rose, gibert, noual et petite sainte marie.(2) Cépages résistants : la vigne contre-attaque ! Phytoma n° 708, novembre 2017, p. 34 à 37.