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Le Languedoc vient ' remuer ' le Bordelais...

La vigne - n°76 - avril 1997 - page 0

Joël Castany, vigneron audois et président du Val d'Orbieu, très important groupement de producteurs du Midi de la France, était, courant mars, au rendez-vous annuel de la Fédération des coopératives vinicoles d'Aquitaine (FCVA). Thème de cette réunion bordelaise : comment vendre et à qui, quand on compte 77 caves et que l'on représente 26 % de la production régionale? ' Quand le marché ne reconnaît plus ses enfants, il faut s'adapter ', a attaqué le patron de cette entité, dont la production (2,2 Mhl) est quasi équivalente à celle de la FCVA. Et d'expliquer : ' Une partie de la viticulture reste attachée à des marchés qui n'existent plus. Nous, nous sommes des commerçants de vins de table, de vins de pays et de cépage, de vins doux naturels, de signatures '. On lui rétorque : ' Bordeaux, AOC, terroirs, châteaux, grands crus, rêve '. Il répond : ' Mais c'est quoi la qualité? Penser uniquement saveur est une erreur fondamentale. La qualité, à l'international, c'est la norme NF, la date de validité d'un produit, sa mise en avant, son packaging '. ' Le Français, les yeux bandés, ne reconnaît pas un blanc d'un rouge, assène Joël Castany qui évoque le refus d'aller dans le sens de l'histoire. ' Alors d'accord pour vendre du rêve à des consommateurs de moins en moins nombreux mais à quand des vins accessibles et faciles pour tous les jours? ' Trois millions de Français sont au chômage : ont-ils le droit de boire du vin ou pas? on approvisionne ou pas? C'est le marché qui commande : pas de culture restrictive mais ambition et adaptation, et les coopératives ont des atouts. '

Joël Castany, vigneron audois et président du Val d'Orbieu, très important groupement de producteurs du Midi de la France, était, courant mars, au rendez-vous annuel de la Fédération des coopératives vinicoles d'Aquitaine (FCVA). Thème de cette réunion bordelaise : comment vendre et à qui, quand on compte 77 caves et que l'on représente 26 % de la production régionale? ' Quand le marché ne reconnaît plus ses enfants, il faut s'adapter ', a attaqué le patron de cette entité, dont la production (2,2 Mhl) est quasi équivalente à celle de la FCVA. Et d'expliquer : ' Une partie de la viticulture reste attachée à des marchés qui n'existent plus. Nous, nous sommes des commerçants de vins de table, de vins de pays et de cépage, de vins doux naturels, de signatures '. On lui rétorque : ' Bordeaux, AOC, terroirs, châteaux, grands crus, rêve '. Il répond : ' Mais c'est quoi la qualité? Penser uniquement saveur est une erreur fondamentale. La qualité, à l'international, c'est la norme NF, la date de validité d'un produit, sa mise en avant, son packaging '. ' Le Français, les yeux bandés, ne reconnaît pas un blanc d'un rouge, assène Joël Castany qui évoque le refus d'aller dans le sens de l'histoire. ' Alors d'accord pour vendre du rêve à des consommateurs de moins en moins nombreux mais à quand des vins accessibles et faciles pour tous les jours? ' Trois millions de Français sont au chômage : ont-ils le droit de boire du vin ou pas? on approvisionne ou pas? C'est le marché qui commande : pas de culture restrictive mais ambition et adaptation, et les coopératives ont des atouts. '

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